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Laos - La nouvelle vague du cinéma

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Laos - La nouvelle vague du cinéma Empty Laos - La nouvelle vague du cinéma

Message  Admin Jeu 14 Juin 2012 - 5:32

Séries thaïlandaises ou films de propagande communiste, voilà le choix qui s’est longtemps offert aux Laotiens. Mais une jeune génération de cinéastes écrit aujourd’hui une nouvelle page du septième art.

Des décennies durant, le Laos est resté plongé dans l’obscurité. Le rideau est tombé sur les écrans de cinéma. Depuis de nombreuses années, notre voisin a dû se contenter d’une poignée de feuilletons télé et de films thaïlandais, des produits culturels importés, légalement ou non. Mais, avec un peu de chance, voilà qui devrait changer. En début d’année, la sortie du premier film policier de l’histoire du pays a certes attiré un public encore peu nombreux, mais il a ressuscité le plaisir de se rendre dans une salle obscure. La bande-annonce d’une nouvelle comédie romantique réalisée par un Thaïlando-Laotien, tournée entièrement au Laos avec des acteurs amateurs laotiens, fait actuellement sensation sur YouTube, de Vientiane à Paksé.



La Thaïlande continue de jouer un rôle, tant direct qu’indirect, pour épauler l’industrie cinématographique laotienne dans ses premiers pas. L’acteur australo-laotien Ananda Everingham, qui mène une carrière si brillante dans le royaume que le public le croit à tort à moitié thaïlandais, s’investit corps et âme. “On sent un frémissement. En général, ce n’est pas aussi vivant, aussi passionnant qu’à Bangkok, mais espérons que nous parviendrons à mettre en mouvement quelque chose”, commente Panumas Deesatha, le réalisateur de la comédie sentimentale Hak Um Lum.

Panumas fait partie d’un groupe de jeunes metteurs en scène et spécialistes des médias qui ont uni leurs forces sous l’appellation Lao New Wave. Anysay Keola, dont le film Plai Tang (A l’horizon) est le premier du genre dans le pays à montrer des armes à feu, des scènes de violence et des femmes vêtues à l’occidentale au lieu de porter le traditionnel sinh, en est le fondateur. Panumas comme Anysay entretiennent des liens étroits avec la Thaïlande. De fait, leur sensibilité cinématographique est largement influencée par le contact avec le nouveau cinéma thaïlandais et l’expérience acquise dans le royaume. Le polar Plai Tang constitue le mémoire universitaire d’Anysay. “Nous avons appelé notre groupe, à moitié pour rire, Lao New Wave en hommage à la nouvelle vague française, indique Anysay, 29 ans. Nous n’inventons pas un nouveau langage cinématographique comme l’ont fait les Français, nous n’en sommes pas capables ! Nous voulons simplement marquer notre différence avec, disons, les films de la vieille garde du cinéma laotien, qui comprend généralement des œuvres de propagande ou des mélodrames.”


Plai Tang est l’histoire d’une vengeance, dans laquelle se croisent les destins de deux hommes lors d’une rencontre meurtrière. Le film a été projeté dans trois salles, à Vientiane, Savannakhet et Paksé. Il a engrangé 300 000 bahts [8 000 euros] de recettes (un billet coûte environ 50 bahts, 1,25 euro), ce qui est un assez joli succès, même si cela couvre à peine les coûts, d’après le metteur en scène. Mais sa plus importante réussite a été de faire accepter par le public local l’idée de film commercial laotien. Après sa sortie, le groupe d’Anysay s’est vu proposer par une société laotienne la réalisation d’un autre long-métrage. C’est ainsi qu’a pu voir le jour Hak Um Lum, une comédie sur la vie amoureuse de plusieurs couples.

Depuis 1975 et l’instauration du régime communiste, le cinéma laotien est une denrée rare, un produit inaccessible et un instrument essentiellement idéologique plutôt que de divertissement. Les quelques films réalisés – certains avec l’aide du gouvernement vietnamien – sont porteurs d’un message de propagande. L’une des œuvres reconnues des trente dernières années, Bua Daeng (Le lotus rouge), s’inscrivant dans le genre réalisme social, raconte les difficultés rencontrées par une famille en temps de guerre.

Pour tourner un film, les cinéastes doivent obtenir une autorisation. Tout en préparant Plai Tang, Anysay a déposé sa demande. Dans un premier temps, il a essuyé un refus parce que le scénario contenait des scènes violentes. Le réalisateur a fait appel, au motif qu’il s’agissait simplement d’un film d’étudiant, présenté comme mémoire à ses professeurs et non destiné au public. Les autorités lui ont alors donné leur feu vert, et, de fait, le produit fini leur a plu, rapporte Anysay. A tel point que le département du film lao a même autorisé la sortie en salle, à condition que le metteur en scène modifie l’épilogue et floute toutes les images d’armes à feu. “Les autorités se sont rendu compte que le film ne faisait pas l’apologie de la violence, elles ont fait preuve d’ouverture d’esprit, se félicite Anysay. Mais j’ai été prié de changer la fin, de manière que le méchant aille en prison. J’ai obéi parce que je voulais que mon film soit projeté dans les cinémas. C’est le premier long-métrage lao à montrer des hommes tatoués, portant des boucles d’oreilles et maniant des armes à feu, ainsi que des scènes de bagarre.”

Comme la plupart des Laotiens, Anysay a grandi avec des films et des feuilletons pour la plupart venus de l’autre côté de la frontière [de Thaïlande]. Comme le public thaïlandais, estime-t-il, ses compatriotes raffolent de comédies, de films d’action ou d’horreur, qui constituent le quotidien à la télévision nationale et dans les rares salles obscures du pays. Mais la Lao New Wave attribue le mérite de la renaissance actuelle à une œuvre marquante, la comédie sentimentale de 2008 Sabaidee Luang Prabang (Bonjour, Luang Prabang), du Thaïlandais Sakchai Deenan. C’est une coproduction de sociétés thaïlandaises et laotiennes. Comme il se doit, Ananda Everingham y tient la vedette. Il joue le rôle d’un photographe métis laotien qui sillonne le pays et tombe amoureux d’une Laotienne. “C’est bien mieux maintenant de voir des cinéastes laotiens faire des films laotiens, se réjouit Sakchai. Il règne un climat plus ouvert, même si je m’inquiète de la taille du marché. Le public n’est pas assez nombreux pour que cela devienne rentable.”



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Message  Admin Dim 11 Nov 2012 - 11:01

http://luangprabangfilmfestival.org/

Laos - La nouvelle vague du cinéma 25461610

’m so happy I can finally share these pictures. A few months ago I got the chance to shoot Anysay Keola for Fah Thai, the inflight magazine of Bangkok Airways.

Anysay is a movie director from Laos and the founder of filmmaking collective Lao New Wave Cinema. Anysay fell in love with filmmaking when he was studying visual effects at Monash University in Melbourne. He then started a Master of Arts in Film at Chulalongkorn University in Bangkok. His last movie, At the Horizon, is his thesis film.
This thriller is about a rich kid who wakes up after a night of partying to find out he’s been captured by a stranger.

Not only is the movie awesome but the story behind it is very interesting. To shoot a movie in Laos, you have to submit the script to the Cinema Department. At the Horizon was first banned because it was too violent. Anysay didn’t give up and explained that it was a thesis project, and promised it would be shown only to the university professor.

The Luang Prabang International Film Festival pushed the government to let them show the movie, as they argued it would be good for Laos to have a local film in the festival. The government finally allowed the fim to be screened on the condition that some adjustments be made when released locally.

The casting of the actors was made through Facebook and local newspapers. Most of the cast are stage actors who followed workshops to adapt to the big screen.

To save money, Anysay used a DSLR camera to shoot the movie and found ways to rent lighting equipment for very cheaply.

Check the movie out. You will freak out how good a movie can be with a $15’000 budget. Hollywood watch out, Laos is coming!

Laos - La nouvelle vague du cinéma Photo-10



source http://blog.guillaumephotography.com/post/35128500990/anysay-keola-for-fah-thai-magazine
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