Muay Thai ...
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thanaka- Admin
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Re: Muay Thai ...
Intimement liée à la construction de la nation thaïe, la boxe fédère toute la jeunesse du pays autour d’un même rêve, forcément illusoire : gagner de l’argent et devenir célèbre.
Sous le hangar où filtre obliquement un soleil chaud mais déjà déclinant, l'entraînement ne va pas tarder à reprendre. La pendule indique quatre heures moins cinq et le thermomètre 37 degrés. De jeunes garçons de retour de leur deuxième footing de la journée (le premier s'est déroulé dans le calme, la joie et la bonne humeur vers 5h30 ce matin) traînent leurs pieds nus sur le sol de béton. À gauche du hangar, les sacs de frappe font sentinelles tandis que, par terre, une grappe de gants dont dix à quinze paires d'yeux fuient ostensiblement le dessin paresseux, attend. Ici et là, lentement, des bandes molletières commencent à emmailloter des poignets, des poings et des tibias semble-t-il réticents. « Allez, bougez-vous les fesses ! On y va ! », jette soudain la voix d'un entraîneur.
Dans ce camp de la banlieue de Bangkok, les nak muay (boxeurs) s'entraînent dur pour, soit accéder au rêve suprême qui consiste à remporter le tournoi du roi le 5 décembre - jour de son anniversaire -, soit gagner des combats, c'est-à-dire un peu d'argent. Pas beaucoup. Tous les jours, à Bangkok ou ailleurs dans toute la Thaïlande, des galas de boxe sont organisés. Deux à trois fois par semaine, ces tournois ont lieu aux stades Lumpini ou Rajadamoen, qui sont à la boxe thaïe ce que Twickenham est au rugby ou Roland-Garros au tennis. Et quoi qu'en disent leurs entraîneurs, les jeunes pugilistes ne sont pas si mauvais puisque c'est le plus souvent dans ces deux grands stades que l'on peut venir admirer leurs prouesses. Pour chaque combat - tous les mois ou tous les deux mois -, ces gamins dont beaucoup n'ont plus guère d'illusions peuvent espérer gagner 5 000 à 10 000 bahts (100 à 200 €) ou 30 000 à 40 000 pour les meilleurs, la moitié de cet argent revenant directement à leur camp d'entraînement. À ce tarif, la boxe, en Thaïlande, n'est ni plus ni moins qu'un métier.
Mai Mai a cinq ans. Il n'est pas encore tout à fait boxeur - comprenez : il ne combat pas encore pour de vrai sur le ring et dans les stades - mais le sera bientôt. Ses parents en ont décidé ainsi. C'est pour cela qu'il s'entraîne dur, qu'il fait des pompes, qu'il soulève des haltères, qu'il suit, avidement, les exercices de ses aînés, qu'il tente parfois de se frotter à eux - qui rient et lui répondent par des coups adaptés - et que lorsqu'on lui demande s'il aime la boxe et s'il envisage de devenir un grand champion, il répond oui sans la moindre hésitation. En réalité, la plupart des enfants lancés dans la boxe sont « confiés » au camp par leur famille. Des familles pauvres pour la plupart, qui voient dans ce sport un moyen pour leur enfant de sortir de sa condition sociale. Un leurre qui a la vie dure.
Jean-Matthieu Gautier
Reportage photos N & B http://u.nu/5aex7
source http://u.nu/2aex7
Sous le hangar où filtre obliquement un soleil chaud mais déjà déclinant, l'entraînement ne va pas tarder à reprendre. La pendule indique quatre heures moins cinq et le thermomètre 37 degrés. De jeunes garçons de retour de leur deuxième footing de la journée (le premier s'est déroulé dans le calme, la joie et la bonne humeur vers 5h30 ce matin) traînent leurs pieds nus sur le sol de béton. À gauche du hangar, les sacs de frappe font sentinelles tandis que, par terre, une grappe de gants dont dix à quinze paires d'yeux fuient ostensiblement le dessin paresseux, attend. Ici et là, lentement, des bandes molletières commencent à emmailloter des poignets, des poings et des tibias semble-t-il réticents. « Allez, bougez-vous les fesses ! On y va ! », jette soudain la voix d'un entraîneur.
Dans ce camp de la banlieue de Bangkok, les nak muay (boxeurs) s'entraînent dur pour, soit accéder au rêve suprême qui consiste à remporter le tournoi du roi le 5 décembre - jour de son anniversaire -, soit gagner des combats, c'est-à-dire un peu d'argent. Pas beaucoup. Tous les jours, à Bangkok ou ailleurs dans toute la Thaïlande, des galas de boxe sont organisés. Deux à trois fois par semaine, ces tournois ont lieu aux stades Lumpini ou Rajadamoen, qui sont à la boxe thaïe ce que Twickenham est au rugby ou Roland-Garros au tennis. Et quoi qu'en disent leurs entraîneurs, les jeunes pugilistes ne sont pas si mauvais puisque c'est le plus souvent dans ces deux grands stades que l'on peut venir admirer leurs prouesses. Pour chaque combat - tous les mois ou tous les deux mois -, ces gamins dont beaucoup n'ont plus guère d'illusions peuvent espérer gagner 5 000 à 10 000 bahts (100 à 200 €) ou 30 000 à 40 000 pour les meilleurs, la moitié de cet argent revenant directement à leur camp d'entraînement. À ce tarif, la boxe, en Thaïlande, n'est ni plus ni moins qu'un métier.
Mai Mai a cinq ans. Il n'est pas encore tout à fait boxeur - comprenez : il ne combat pas encore pour de vrai sur le ring et dans les stades - mais le sera bientôt. Ses parents en ont décidé ainsi. C'est pour cela qu'il s'entraîne dur, qu'il fait des pompes, qu'il soulève des haltères, qu'il suit, avidement, les exercices de ses aînés, qu'il tente parfois de se frotter à eux - qui rient et lui répondent par des coups adaptés - et que lorsqu'on lui demande s'il aime la boxe et s'il envisage de devenir un grand champion, il répond oui sans la moindre hésitation. En réalité, la plupart des enfants lancés dans la boxe sont « confiés » au camp par leur famille. Des familles pauvres pour la plupart, qui voient dans ce sport un moyen pour leur enfant de sortir de sa condition sociale. Un leurre qui a la vie dure.
Jean-Matthieu Gautier
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Re: Muay Thai ...
Les premières apparitions de formes de combats codifiées et appelés " Muay Thaï " ( Boxe thaï) se situent aux alentours de 1520-1550, règne de François 1er. C'est au 18ème siècle que le Muay Thaï atteint son apogée, sous le règne du roi Pra Chao Sua surnommé, " le Roi Tigre " qui alla jusqu'à se déguiser pour échapper aux traitements de faveur des promoteurs de l'époque. Ce stratagème lui permettait d'affronter les meilleurs champions locaux. Pendant le règne du Roi Tigre, la nation était en paix et afin de maintenir ses armées occupées, il leur imposa de s'exercer au Muay Thaï.
En 1774, Naï Khanohm Tom fut célèbre pour son combat contre un groupe de Birmans.
Il fut un des 30.000 prisonniers fait par les soldats Birmans qui saccageaient et brûlaient Ayutthaya, la capitale antique de la Thaïlande (1767). Durant les fêtes, en honneur de la Pagode où reposent les restes de Bouddha à Rangoon, ce grand guerrier, en présence du Roi de Birmanie, battit à la suite (grâce à une forme particulière de combat) une dizaine des meilleurs gardes Birmans. Le Roi Mangra fut un des premier à applaudir l'exploit dont il fut témoin. "Chaque partie de ce thaïlandais est bénie avec du venin. Même avec ses mains nues, il peut faire tomber neuf ou dix adversaires". Le roi rendit à Naï Khanom Tom sa liberté qui retourna à Ayutthaya où il fut accueilli en héros.
A noter qu'à cette époque, il n'y avait ni catégorie de poids, ni round. Les combats se déroulaient au finish. En guise de gants, les boxeurs disposaient de crins de chevaux, et en guise de coquille, des coquillages. Parfois, avec l'accord des boxeurs, les crins étaient recouverts de glue et de verre pilés. De nos jours, Naï Khanom Tom est encore un guerrier vénéré par l'ensemble des pratiquants. Un jour de fête, à même été instauré, ce qui est, évidemment, l'occasion d'organiser de grands combats.
L'armée continua à accroître la notoriété du Muay Thaï.
Tant qu'il exista une armée en Thaïlande, les soldats s'y entraînèrent et utilisèrent ses techniques. Pour les militaires, il fut " l'art martial du champ de bataille ". Quand un soldat thaïlandais combat en corps à corps, il utilise le Muay Thaï.
Les premières photos, illustrant les rencontres de Muay Thaï, remontent aux alentours des années 1870.
En 1921, le premier ring fit son apparition sur le stade de Suan Kulap à Bangkok.
1945, vit apparaître le premier stadium dédié au Muay Thaï : Le Rajadamnern Stadium , le second et le plus populaire à travers le monde à présent est le Lumpinee Stadium , ou le premier combat pour de l'argent s'y déroula en décembre 1956.
C'est en 1930 que le Muay Thaï adopta définitivement une partie des règles de la boxe anglaise.
Aujourd'hui, qu'il soit un homme ou une femme, le thaïlandais de façon volontaire où involontaire, apprend le Muay Thaï. Il est une partie indissociable de l'enfance thaïlandaise. Il l'a toujours été.
Le Muay Thaï est devenu le sport et le passe-temps favori du peuple, de l'armée et du roi. L'histoire montre que des gens de tous les milieux sociaux se sont rassemblés dans des camps d'entraînement. Riches, pauvres, jeunes où vieux, tous ont voulu participer à l'expansion du Muay Thaï. Chaque village organise son tournoi et a ses champions. Chaque combat est devenu l'occasion de paris ainsi qu'un moyen d'exhiber sa fierté locale. La tradition des paris est demeurée et aujourd'hui de grosses sommes sont mises en jeu sur les résultats des combats. Les compétitions de Muay Thai ont toujours été une activité rentable pour les boxeurs des villes de Sukhothai, d'Ayutthaya ou de Rattanakosin.
source http://www.bmtc.fr/Template-Type.php
En 1774, Naï Khanohm Tom fut célèbre pour son combat contre un groupe de Birmans.
Il fut un des 30.000 prisonniers fait par les soldats Birmans qui saccageaient et brûlaient Ayutthaya, la capitale antique de la Thaïlande (1767). Durant les fêtes, en honneur de la Pagode où reposent les restes de Bouddha à Rangoon, ce grand guerrier, en présence du Roi de Birmanie, battit à la suite (grâce à une forme particulière de combat) une dizaine des meilleurs gardes Birmans. Le Roi Mangra fut un des premier à applaudir l'exploit dont il fut témoin. "Chaque partie de ce thaïlandais est bénie avec du venin. Même avec ses mains nues, il peut faire tomber neuf ou dix adversaires". Le roi rendit à Naï Khanom Tom sa liberté qui retourna à Ayutthaya où il fut accueilli en héros.
A noter qu'à cette époque, il n'y avait ni catégorie de poids, ni round. Les combats se déroulaient au finish. En guise de gants, les boxeurs disposaient de crins de chevaux, et en guise de coquille, des coquillages. Parfois, avec l'accord des boxeurs, les crins étaient recouverts de glue et de verre pilés. De nos jours, Naï Khanom Tom est encore un guerrier vénéré par l'ensemble des pratiquants. Un jour de fête, à même été instauré, ce qui est, évidemment, l'occasion d'organiser de grands combats.
L'armée continua à accroître la notoriété du Muay Thaï.
Tant qu'il exista une armée en Thaïlande, les soldats s'y entraînèrent et utilisèrent ses techniques. Pour les militaires, il fut " l'art martial du champ de bataille ". Quand un soldat thaïlandais combat en corps à corps, il utilise le Muay Thaï.
Les premières photos, illustrant les rencontres de Muay Thaï, remontent aux alentours des années 1870.
En 1921, le premier ring fit son apparition sur le stade de Suan Kulap à Bangkok.
1945, vit apparaître le premier stadium dédié au Muay Thaï : Le Rajadamnern Stadium , le second et le plus populaire à travers le monde à présent est le Lumpinee Stadium , ou le premier combat pour de l'argent s'y déroula en décembre 1956.
C'est en 1930 que le Muay Thaï adopta définitivement une partie des règles de la boxe anglaise.
Aujourd'hui, qu'il soit un homme ou une femme, le thaïlandais de façon volontaire où involontaire, apprend le Muay Thaï. Il est une partie indissociable de l'enfance thaïlandaise. Il l'a toujours été.
Le Muay Thaï est devenu le sport et le passe-temps favori du peuple, de l'armée et du roi. L'histoire montre que des gens de tous les milieux sociaux se sont rassemblés dans des camps d'entraînement. Riches, pauvres, jeunes où vieux, tous ont voulu participer à l'expansion du Muay Thaï. Chaque village organise son tournoi et a ses champions. Chaque combat est devenu l'occasion de paris ainsi qu'un moyen d'exhiber sa fierté locale. La tradition des paris est demeurée et aujourd'hui de grosses sommes sont mises en jeu sur les résultats des combats. Les compétitions de Muay Thai ont toujours été une activité rentable pour les boxeurs des villes de Sukhothai, d'Ayutthaya ou de Rattanakosin.
source http://www.bmtc.fr/Template-Type.php
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Re: Muay Thai ...
musique Tom Zè, "Dor e Dor"
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Re: Muay Thai ...
2 reportages bien différents en français
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Re: Muay Thai ...
The BIB team talks with Master Kru Preang on the philosophy of Muay Thai Chaiya as he offers his wisdom for the next generation about the ancient martial art
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Re: Muay Thai ...
Le photographe Patrick Aventurier a intégré les camps d’entraînement et les combats de jeunes Thaïlandais, un système au cœur duquel l’argent conduit à l’exploitation des enfants. Des joutes qui peuvent finir par de graves blessures.
http://www.atlantico.fr/
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Re: Muay Thai ...
Les Poings de la Fierté raconte le quotidien de Petit Tigre et de ses camarades dans un camp de boxe thaï à la frontière de la Birmanie.
Fils de travailleurs migrants, pour la plupart illégaux, les garçons sont entrainés à la dure par des instructeurs thaïs en vu des combats du Festival de l'Eau qui, une fois l'an, les opposent à des jeunes thaïs. Dans cette région du monde, où les sports de combat sont depuis toujours une affaire d'honneur et d'argent, le film révèle comment la boxe est, pour plusieurs jeunes exilés birmans et leur famille, l'unique gage de survie. Les paris sont ouverts et la cagnotte varie selon l'impétuosité des jeunes boxeurs sur le ring.
Fils de travailleurs migrants, pour la plupart illégaux, les garçons sont entrainés à la dure par des instructeurs thaïs en vu des combats du Festival de l'Eau qui, une fois l'an, les opposent à des jeunes thaïs. Dans cette région du monde, où les sports de combat sont depuis toujours une affaire d'honneur et d'argent, le film révèle comment la boxe est, pour plusieurs jeunes exilés birmans et leur famille, l'unique gage de survie. Les paris sont ouverts et la cagnotte varie selon l'impétuosité des jeunes boxeurs sur le ring.
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Cambodge - Boxeur par nécessité
Les combats de boxe sont très appréciés du public cambodgien. Mais les combattants ne pratiquent pas toujours cette discipline par vocation. Certains d'entre eux montent sur le ring uniquement pour faire vivre leur famille. Portrait d'un boxeur par nécessité.
La flûte de roseau entame son étrange mélopée. Khum Peseth et Prum Pheakdey se lancent dans l'antique rituel du kunkru [cérémonie de présentation de respect]. Les tambours et une cymbale se joignent à la cacophonie pendant que les combattants parcourent le ring en sautillant, s'agenouillent à chaque coin et s'inclinent en signe de prière à Bouddha et de respect pour les juges, le public et les combattants du passé.
Dans les gradins, les bookmakers hurlent leurs recommandations aux joueurs de tout le pays par l'intermédiaire de dizaines de téléphones mobiles fixés sur du contreplaqué. La première reprise commence. Peseth et Pheakdey tournent sur le ring, s'évaluant l'un l'autre. Pheakdey, 24 ans, est trapu et puissant, Peseth mince et sec. A première vue, Pheakdey ne devrait avoir aucun problème à pulvériser son adversaire. Mais Peseth compense son manque de physique par une technique hors pair : dès la première reprise, il passe à l'offensive et envoie coups de genou et jabs [directs du bras avant] fulgurants à l'estomac et à la tête de son adversaire stupéfait. La foule pousse des huées. La cloche sonne. Les combattants se retirent dans leur coin. Une bosse grosse bosse comme une balle de golf pousse sur le front de Peseth.
"Je n'aime pas beaucoup combattre, nous confie-t-il. "Je ne le fais que pour nourrir ma famille."
Quand nous le rencontrons, Peseth est assis devant chez lui, son fils de 2 ans sur les genoux. Le petit s'amuse à lui tirer les cheveux. Peseth réagit avec un doux sourire. La patience dont il fait preuve avec ses enfants est bien loin de la férocité calculée qu'il affiche sur le ring. Peseth vit avec neuf personnes dans une maison de deux pièces située sur une piste étroite de la province de Kampong Speu [à l'est de Phnom Penh].
"J'ai commencé à combattre quand j'avais 19 ans, explique-t-il. C'était en 2001. "Je venais de me marier. Des promoteurs sont venus dans notre village. Ils ont déclaré qu'on devait préserver les traditions khmères et ont demandé si quelqu'un voulait essayer la boxe pieds-poings. Je me suis porté volontaire." Peseth rit en se remémorant son premier combat. "J'ai dû abandonner au bout de trois reprises. C'était épuisant." On le paie alors un peu plus de 3 dollars, soit plus qu'il n'a jamais gagné en une journée. Un an plus tard, Peseth s'entraîne avec un coach tout en travaillant à temps partiel dans le bâtiment. Son envie se traduit par un style rapide, sournois, qui lui vaut de passer rapidement des tournois amateurs de province aux combats télévisés qui lui rapportent aujourd'hui entre 15 et 20 dollars par jour.
Peseth n'avait pas parlé de sa jeune carrière de boxeur à sa femme de peur qu'elle ne l'oblige à y renoncer. "Quelqu'un m'avait dit que mon mari était boxeur mais je ne l'avais pas cru", raconte Chan Thon, 27 ans. Quand elle finit par voir Pesteh combattre à la télévision, elle prend peur. "Je n'arrêtais pas de penser aux combats d'antan. Il n'y avait pas d'arbitre et on se battait jusqu'à la mort d'un des adversaires".
Peseth a été découvert quand il était tout petit, enveloppé dans une feuille de bananier dans la province de Prey Veng [dans le sud-est du pays]. Il n'a aucun souvenir de ses parents biologiques et aucune information sur leur sort. Il ne sait même pas quel âge il a au juste – dans les 30 ans, pense-t-il. La famille qui l'a trouvé l'a recueilli à contrecœur. "C'étaient des paysans, raconte-t-il. Ils étaient très pauvres. Ils avaient onze autres enfants à nourrir. Quand j'ai eu 12 ans, je leur ai demandé de me payer un billet de bus pour Phnom Penh. Je ne voulais plus être un fardeau pour eux."
Dans la capitale, Peseth commence à travailler. Il ramasse des bouteilles et des canettes, puis vend des escargots à la vapeur, des nouilles sautées, de l'eau en bouteille et des gâteaux. Il ne gagne jamais plus de 1 ou 2 dollars par jour. Même s'il est désormais bien payé (depuis 2008, il récolte entre 60 et 85 dollars par match et combat une fois tous les quinze jours), il a une famille à nourrir et, depuis son arrivée à Phnom Penh il y a près de vingt ans, il n'a pas d'autre choix que de pratiquer ce métier. Entre deux séances d'entraînement, on peut voir Peseth vendre des petites bouteilles de sauce de poisson à l'arrière d'un tuk tuk [tricycle à moteur] emprunté pour l'occasion ou hisser des sacs de ciment de 50 kg sur des camions. Ces deux boulots rapportent peu et le dernier est en train de miner ses forces, déclare-t-il.
En dix ans de carrière, Peseth a fait plus de 300 combats et en a remporté plus des deux tiers. Il reconnaît cependant qu'il n'est plus de la première jeunesse. "Combattre devient de plus en plus difficile avec l'âge", confie-t-il. Il sera forcé de prendre sa retraite de boxeur d'ici quelques années. "Mon rêve serait de devenir juge ou arbitre."
Au milieu du ring, l'arbitre réunit les deux combattants cabossés pendant que les juges délibèrent. Après quelques secondes d'attente anxieuse, victoire à l'unanimité : on lève le bras de Peseth. Son homme de coin lui enlève ses gants et les essuie pour les passer au combattant suivant. Rares sont les boxeurs cambodgiens qui peuvent se permettre d'en acheter. Plusieurs parieurs approchent Peseth et lui fourrent une partie de leurs gains dans ses mains bandées tandis que le combattant victorieux s'incline humblement.
Un médecin lui pose quatre points de suture sur chacune de ses arcades sourcilières. Le sang inonde les pansements en quelques secondes. Peseth se sèche et enfile un vieux tee-shirt et un jean. Il attend timidement près du ring que les juges lui donnent sa paie de 85 dollars. Ensuite, il s'incline et quitte l'arène avec un groupe de supporters et d'amis qui s'entassent à l'arrière du tuk tuk. Peseth fait rugir le moteur – les phares refusent de s'allumer – et commence le long trajet dans l'obscurité et la poussière qui le ramènera à la maison où il remettra ses gains à sa famille.
REPÈRE - Une discipline musclée
La boxe khmère, aussi appelée Pradal Serey ou Kun Khmer, est issue d'un art martial en usage dans l'armée khmère au XIIe siècle, le combat à mains nues. Certaines scènes de combat remontant au Xe siècle, et proches de cette boxe, sont représentées dans les bas-reliefs des temples d'Angkor, la capitale de l'Empire khmer entre le IXe et le XVe siècle. Les règles du Kun Khmer sont plus violentes que dans d'autres formes de boxe d'Asie du Sud-Est, et privilégient la recherche d'efficacité. Ainsi la
frappe de l'adversaire dans sa chute est-elle autorisée, tout comme le corps à corps. La diaspora cambodgienne a introduit cette discipline dans de nombreux pays. Le Cambodge et la Thaïlande ont un contentieux sportif au sujet de leur art respectif de la boxe : les Cambodgiens estiment que la boxe thaïlandaise, plus connue à l'étranger que le Kun Khmer, serait pourtant issue de leur tradition...
source http://www.courrierinternational.com/
La flûte de roseau entame son étrange mélopée. Khum Peseth et Prum Pheakdey se lancent dans l'antique rituel du kunkru [cérémonie de présentation de respect]. Les tambours et une cymbale se joignent à la cacophonie pendant que les combattants parcourent le ring en sautillant, s'agenouillent à chaque coin et s'inclinent en signe de prière à Bouddha et de respect pour les juges, le public et les combattants du passé.
Dans les gradins, les bookmakers hurlent leurs recommandations aux joueurs de tout le pays par l'intermédiaire de dizaines de téléphones mobiles fixés sur du contreplaqué. La première reprise commence. Peseth et Pheakdey tournent sur le ring, s'évaluant l'un l'autre. Pheakdey, 24 ans, est trapu et puissant, Peseth mince et sec. A première vue, Pheakdey ne devrait avoir aucun problème à pulvériser son adversaire. Mais Peseth compense son manque de physique par une technique hors pair : dès la première reprise, il passe à l'offensive et envoie coups de genou et jabs [directs du bras avant] fulgurants à l'estomac et à la tête de son adversaire stupéfait. La foule pousse des huées. La cloche sonne. Les combattants se retirent dans leur coin. Une bosse grosse bosse comme une balle de golf pousse sur le front de Peseth.
"Je n'aime pas beaucoup combattre, nous confie-t-il. "Je ne le fais que pour nourrir ma famille."
Quand nous le rencontrons, Peseth est assis devant chez lui, son fils de 2 ans sur les genoux. Le petit s'amuse à lui tirer les cheveux. Peseth réagit avec un doux sourire. La patience dont il fait preuve avec ses enfants est bien loin de la férocité calculée qu'il affiche sur le ring. Peseth vit avec neuf personnes dans une maison de deux pièces située sur une piste étroite de la province de Kampong Speu [à l'est de Phnom Penh].
"J'ai commencé à combattre quand j'avais 19 ans, explique-t-il. C'était en 2001. "Je venais de me marier. Des promoteurs sont venus dans notre village. Ils ont déclaré qu'on devait préserver les traditions khmères et ont demandé si quelqu'un voulait essayer la boxe pieds-poings. Je me suis porté volontaire." Peseth rit en se remémorant son premier combat. "J'ai dû abandonner au bout de trois reprises. C'était épuisant." On le paie alors un peu plus de 3 dollars, soit plus qu'il n'a jamais gagné en une journée. Un an plus tard, Peseth s'entraîne avec un coach tout en travaillant à temps partiel dans le bâtiment. Son envie se traduit par un style rapide, sournois, qui lui vaut de passer rapidement des tournois amateurs de province aux combats télévisés qui lui rapportent aujourd'hui entre 15 et 20 dollars par jour.
Peseth n'avait pas parlé de sa jeune carrière de boxeur à sa femme de peur qu'elle ne l'oblige à y renoncer. "Quelqu'un m'avait dit que mon mari était boxeur mais je ne l'avais pas cru", raconte Chan Thon, 27 ans. Quand elle finit par voir Pesteh combattre à la télévision, elle prend peur. "Je n'arrêtais pas de penser aux combats d'antan. Il n'y avait pas d'arbitre et on se battait jusqu'à la mort d'un des adversaires".
Peseth a été découvert quand il était tout petit, enveloppé dans une feuille de bananier dans la province de Prey Veng [dans le sud-est du pays]. Il n'a aucun souvenir de ses parents biologiques et aucune information sur leur sort. Il ne sait même pas quel âge il a au juste – dans les 30 ans, pense-t-il. La famille qui l'a trouvé l'a recueilli à contrecœur. "C'étaient des paysans, raconte-t-il. Ils étaient très pauvres. Ils avaient onze autres enfants à nourrir. Quand j'ai eu 12 ans, je leur ai demandé de me payer un billet de bus pour Phnom Penh. Je ne voulais plus être un fardeau pour eux."
Dans la capitale, Peseth commence à travailler. Il ramasse des bouteilles et des canettes, puis vend des escargots à la vapeur, des nouilles sautées, de l'eau en bouteille et des gâteaux. Il ne gagne jamais plus de 1 ou 2 dollars par jour. Même s'il est désormais bien payé (depuis 2008, il récolte entre 60 et 85 dollars par match et combat une fois tous les quinze jours), il a une famille à nourrir et, depuis son arrivée à Phnom Penh il y a près de vingt ans, il n'a pas d'autre choix que de pratiquer ce métier. Entre deux séances d'entraînement, on peut voir Peseth vendre des petites bouteilles de sauce de poisson à l'arrière d'un tuk tuk [tricycle à moteur] emprunté pour l'occasion ou hisser des sacs de ciment de 50 kg sur des camions. Ces deux boulots rapportent peu et le dernier est en train de miner ses forces, déclare-t-il.
En dix ans de carrière, Peseth a fait plus de 300 combats et en a remporté plus des deux tiers. Il reconnaît cependant qu'il n'est plus de la première jeunesse. "Combattre devient de plus en plus difficile avec l'âge", confie-t-il. Il sera forcé de prendre sa retraite de boxeur d'ici quelques années. "Mon rêve serait de devenir juge ou arbitre."
Au milieu du ring, l'arbitre réunit les deux combattants cabossés pendant que les juges délibèrent. Après quelques secondes d'attente anxieuse, victoire à l'unanimité : on lève le bras de Peseth. Son homme de coin lui enlève ses gants et les essuie pour les passer au combattant suivant. Rares sont les boxeurs cambodgiens qui peuvent se permettre d'en acheter. Plusieurs parieurs approchent Peseth et lui fourrent une partie de leurs gains dans ses mains bandées tandis que le combattant victorieux s'incline humblement.
Un médecin lui pose quatre points de suture sur chacune de ses arcades sourcilières. Le sang inonde les pansements en quelques secondes. Peseth se sèche et enfile un vieux tee-shirt et un jean. Il attend timidement près du ring que les juges lui donnent sa paie de 85 dollars. Ensuite, il s'incline et quitte l'arène avec un groupe de supporters et d'amis qui s'entassent à l'arrière du tuk tuk. Peseth fait rugir le moteur – les phares refusent de s'allumer – et commence le long trajet dans l'obscurité et la poussière qui le ramènera à la maison où il remettra ses gains à sa famille.
REPÈRE - Une discipline musclée
La boxe khmère, aussi appelée Pradal Serey ou Kun Khmer, est issue d'un art martial en usage dans l'armée khmère au XIIe siècle, le combat à mains nues. Certaines scènes de combat remontant au Xe siècle, et proches de cette boxe, sont représentées dans les bas-reliefs des temples d'Angkor, la capitale de l'Empire khmer entre le IXe et le XVe siècle. Les règles du Kun Khmer sont plus violentes que dans d'autres formes de boxe d'Asie du Sud-Est, et privilégient la recherche d'efficacité. Ainsi la
frappe de l'adversaire dans sa chute est-elle autorisée, tout comme le corps à corps. La diaspora cambodgienne a introduit cette discipline dans de nombreux pays. Le Cambodge et la Thaïlande ont un contentieux sportif au sujet de leur art respectif de la boxe : les Cambodgiens estiment que la boxe thaïlandaise, plus connue à l'étranger que le Kun Khmer, serait pourtant issue de leur tradition...
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Re: Muay Thai ...
The kai muay is a gym where they train in Muay Thai fighters in Thailand and also their home where they sleep, eat and socialize with foreigners who come to train from all over the world. The Chuwattana is one of Bangkok's most famous Muay Kai, in addition to its atmospheric structure, is one of the gyms where he emerged the best samples of Thai boxing.
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Re: Muay Thai ...
Basé sur la véritable histoire de Nong Toom, BEAUTIFUL BOXER retrace la vie spectaculaire d’un champion international de boxe thaï, mais c’est avant tout un film d’action dramatique et poignant qui va droit au cœur.
Touchant, drôle et comprenant des scènes de boxe Thaï à couper le souffle, BEAUTIFUL BOXER nous plonge dans l’âme et les tourments de Nong de son enfance où il se paraît de fleurs quand il ne revêt pas l’habit de moine à son ascension fulgurante dans le sport le plus dangereux et le plus masculin qui soit : la boxe. Mais Nong a un secret, et il ne désire qu’une chose: changer son destin.
http://www.commeaucinema.com/film/beautiful-boxer,56261
Touchant, drôle et comprenant des scènes de boxe Thaï à couper le souffle, BEAUTIFUL BOXER nous plonge dans l’âme et les tourments de Nong de son enfance où il se paraît de fleurs quand il ne revêt pas l’habit de moine à son ascension fulgurante dans le sport le plus dangereux et le plus masculin qui soit : la boxe. Mais Nong a un secret, et il ne désire qu’une chose: changer son destin.
http://www.commeaucinema.com/film/beautiful-boxer,56261
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School of Hard Knocks
Vidéo ----> http://www.bangkokpost.com/multimedia/vdo/282579/school-of-hard-knocks
Supporters of child boxing claim muay Thai keeps youngsters fit, active and away from drugs - and that participating in junior tournaments is a fun way to win fame and fortune. Yet critics believe the practice causes irreversible physical and mental trauma to participants and should be stopped. Video by Jetjaras Na Ranong.
Supporters of child boxing claim muay Thai keeps youngsters fit, active and away from drugs - and that participating in junior tournaments is a fun way to win fame and fortune. Yet critics believe the practice causes irreversible physical and mental trauma to participants and should be stopped. Video by Jetjaras Na Ranong.
Dernière édition par Admin le Ven 30 Nov 2012 - 8:06, édité 3 fois
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Re: Muay Thai ...
Their faces beam with youthful innocence. Like other young girls they laugh and play, in spite of their hardscrabble existence. But on Saturday nights in rural villages throughout central Thailand, some of the nation’s 30,000 child boxers enter the ring, where their tiny fists, elbows, knees and feet fly, pummeling one another in pursuit of prize money as strangers, neighbors, and even their own families, wager on the outcome. Is it exploitation, empowerment or economic necessity?
http://slamdance.festivalgenius.com/2012/films/buffalogirls_toddkellstein_slamdance2012
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Re: Muay Thai ...
Boxe birmane à mains nues
http://piyavitfotos.com/67511/588677/stories-from-mae-sot-thailand/bare-hand-burmese-boxing
http://piyavitfotos.com/67511/588677/stories-from-mae-sot-thailand/bare-hand-burmese-boxing
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Re: Muay Thai ...
Vidéo http://fr.euronews.com/2012/07/24/thai-life-4-l-art-du-muay-thai/#.UELymyzBnkg.link
Le Muay thaï (l’art des huit membres) est profondément ancré dans l’histoire de la Thaïlande. La boxe thaïe n’est pas seulement un sport, elle fait partie intégrante de la culture thaïlandaise. Dans ce quatrième et dernier épisode de notre série “Thai Life”, nous allons monter sur le ring pour comprendre la fascination du pays pour le Muay Thaï.
Nous voici devant la Mecque du Muay Thaï où chaque boxeur rêve de combattre un jour. Seuls les meilleurs peuvent monter sur le ring du légendaire stade du Lumpinee. C’est ici qu’ils se préparent plusieurs semaines avant le combat. “L’ambiance dans le stade du Lumpinee est plus forte que dans les stades de boxe de campagne. Vous entendez les cris de joie du public ce qui nous donne plus d‘énergie. Vous pouvez vraiment sentir l‘énergie”, explique le boxeur Karin Detdiew, 29 ans. Il a combattu à plusieurs reprises dans le stade du Lumpinee. Il pratique le Muay thaï depuis l‘âge de huit ans.
Comme Karin, il sont nombreux en Thaïlande à penser que le Muay thaï est un moyen de sortir de la pauvreté. Il est membre du Yodtong Boxing Camp à Chonburi, au sud-est de Bangkok, l’un des camps les plus réputés du pays. Ce camp a été créé par Kru Yodtong, le maître officiel du Muay Thai en Thaïlande. Pour lui, la force ne doit pas être le seul ingrédient du champion, il doit avoir aussi une bonne technique. “C’est un art martial, c’est donc très technique. Vous devez appliquer les gestes comme vous les avez appris à l’entraînement. Le coach n’apprend pas uniquement à boxer. Il enseigne aussi la tradition de cet art martial. Si vous utilisez uniquement la force, vous ne pouvez pas gagner. Vous devez apprendre la bonne technique”, explique-t-il. Kru Yodtong a formé de nombreux champions. Et malgré ses 70 ans, il continue à transmettre ses connaissances de l’art martial.
L’origine du Muay Thaï remonterait à plus de 2000 ans. Dès la fin du treizième siècle, les guerriers étaient entraînés par des moines spécialisés dans la lutte non armée. Et la légende dit que le Muay Thaï a permis à la Thaïlande de préserver son indépendance.
Aujourd’hui, il y a des règles : cinq rounds maximum d’une durée de trois minutes entrecoupés de pauses de deux minutes. Poings, genoux, pieds, mains et coudes sont autorisés. Les boxeurs s’entraînent environ six heures par jour, six jours par semaine dans une chaleur étouffante, jusqu‘à ce que les mouvements deviennent instinctifs. “Il faut être passionné, travailler dur, avoir beaucoup d’ambition. Il faut vraiment aimer le Muay thaï. J’ai dû faire beaucoup d’efforts pour faire ce dont j’avais toujours rêvé”, raconte Karin Detdiew.
Karin n’envisage pas sa vie sans le Muay thaï.
A la fin de sa carrière, quand il ne pourra plus combattre, il se voit devenir entraîneur. D’ailleurs, il a déjà commencé. Il entraîne Tomas Holik, un jeune boxeur de la République tchèque. Comme beaucoup d‘étrangers, Tomas est venu apprendre en Thaïlande, le berceau du Muay Thaï. “Je suis là pour le Muay Thaï car c’est un sport très sain. Il n’y a pas mieux pour les abdominaux, le mental et le cœur”, souligne-t-il.
Le Muay thaï n’est pas seulement un sport. Les traditions, les valeurs culturelles jouent également un rôle majeur à l’image de la cérémonie du Mongkon, où le combattant se voit coiffé d’un bandeau en rotin protecteur. Avant chaque combat, le boxeur effectue ce que l’on appelle le Wai Khru. Il rend hommage aux professeurs, aux parents et à la religion.
Katharina Kaun, euronews : “La Thaïlande espère que le Muay thaï sera bientôt une discipline olympique. Sa candidature est actuellement examinée par le Comité international olympique.”
http://fr.euronews.com/
Le Muay thaï (l’art des huit membres) est profondément ancré dans l’histoire de la Thaïlande. La boxe thaïe n’est pas seulement un sport, elle fait partie intégrante de la culture thaïlandaise. Dans ce quatrième et dernier épisode de notre série “Thai Life”, nous allons monter sur le ring pour comprendre la fascination du pays pour le Muay Thaï.
Nous voici devant la Mecque du Muay Thaï où chaque boxeur rêve de combattre un jour. Seuls les meilleurs peuvent monter sur le ring du légendaire stade du Lumpinee. C’est ici qu’ils se préparent plusieurs semaines avant le combat. “L’ambiance dans le stade du Lumpinee est plus forte que dans les stades de boxe de campagne. Vous entendez les cris de joie du public ce qui nous donne plus d‘énergie. Vous pouvez vraiment sentir l‘énergie”, explique le boxeur Karin Detdiew, 29 ans. Il a combattu à plusieurs reprises dans le stade du Lumpinee. Il pratique le Muay thaï depuis l‘âge de huit ans.
Comme Karin, il sont nombreux en Thaïlande à penser que le Muay thaï est un moyen de sortir de la pauvreté. Il est membre du Yodtong Boxing Camp à Chonburi, au sud-est de Bangkok, l’un des camps les plus réputés du pays. Ce camp a été créé par Kru Yodtong, le maître officiel du Muay Thai en Thaïlande. Pour lui, la force ne doit pas être le seul ingrédient du champion, il doit avoir aussi une bonne technique. “C’est un art martial, c’est donc très technique. Vous devez appliquer les gestes comme vous les avez appris à l’entraînement. Le coach n’apprend pas uniquement à boxer. Il enseigne aussi la tradition de cet art martial. Si vous utilisez uniquement la force, vous ne pouvez pas gagner. Vous devez apprendre la bonne technique”, explique-t-il. Kru Yodtong a formé de nombreux champions. Et malgré ses 70 ans, il continue à transmettre ses connaissances de l’art martial.
L’origine du Muay Thaï remonterait à plus de 2000 ans. Dès la fin du treizième siècle, les guerriers étaient entraînés par des moines spécialisés dans la lutte non armée. Et la légende dit que le Muay Thaï a permis à la Thaïlande de préserver son indépendance.
Aujourd’hui, il y a des règles : cinq rounds maximum d’une durée de trois minutes entrecoupés de pauses de deux minutes. Poings, genoux, pieds, mains et coudes sont autorisés. Les boxeurs s’entraînent environ six heures par jour, six jours par semaine dans une chaleur étouffante, jusqu‘à ce que les mouvements deviennent instinctifs. “Il faut être passionné, travailler dur, avoir beaucoup d’ambition. Il faut vraiment aimer le Muay thaï. J’ai dû faire beaucoup d’efforts pour faire ce dont j’avais toujours rêvé”, raconte Karin Detdiew.
Karin n’envisage pas sa vie sans le Muay thaï.
A la fin de sa carrière, quand il ne pourra plus combattre, il se voit devenir entraîneur. D’ailleurs, il a déjà commencé. Il entraîne Tomas Holik, un jeune boxeur de la République tchèque. Comme beaucoup d‘étrangers, Tomas est venu apprendre en Thaïlande, le berceau du Muay Thaï. “Je suis là pour le Muay Thaï car c’est un sport très sain. Il n’y a pas mieux pour les abdominaux, le mental et le cœur”, souligne-t-il.
Le Muay thaï n’est pas seulement un sport. Les traditions, les valeurs culturelles jouent également un rôle majeur à l’image de la cérémonie du Mongkon, où le combattant se voit coiffé d’un bandeau en rotin protecteur. Avant chaque combat, le boxeur effectue ce que l’on appelle le Wai Khru. Il rend hommage aux professeurs, aux parents et à la religion.
Katharina Kaun, euronews : “La Thaïlande espère que le Muay thaï sera bientôt une discipline olympique. Sa candidature est actuellement examinée par le Comité international olympique.”
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Re: Muay Thai ...
In the famously lawless Golden Triangle of Burma, Laos, and Northern Thailand, Thai Army Lieutenant, retired boxer, and fight promoter Jawee Sukantha raises a band of orphaned boys as professional fighters. These kids often come from the so called "Hilltribe" villages, the final, dirt poor remnants of cultures displaced in antiquity by the arrival of the Thai people. Calling upon a historic animosity between the rival kingdoms of Burma and Siam, Jawee stokes nationalistic pride in Muay Thai and Thai culture by invoking the rite of "Kaad Chiek" boxing, in which a fighter's hands are protected not by gloves, but by a simple bit of torn cloth.
The men who answer Sukantha's call to these bloody, dangerous fights are not so different from the hilltribe boys who emulate them, separated only by a span of time. Once caught up in the intoxicating world of professional fighting, these men lose sight of their lives beyond the ring and, pushed from the spotlight by younger generations find a bleak prospect; underpaid unskilled labor, or a return to the ring, to fight with their people's old enemy, the Burmese boxers.
It is left up to each boy either to follow the glory of the warrior or seek a more secure life by leaving the fight game behind.
Narrated by Forrest Griffin, written and directed by Tate Zandstra and Phil Brown
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