Le respect des droits fondamentaux des migrants
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Le respect des droits fondamentaux des migrants
18 février 2010 – L'expert des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, Jorge A. Bustamante, a exprimé jeudi sa grave préoccupation sur le processus de vérification de la nationalité lancé par la Thaïlande qui pourrait entraîner une déportation forcée d'un grand nombre de migrants, au mépris des obligations fondamentales des Etats.
« Un nombre potentiellement élevé de migrants légaux ou sans-papiers, venus du Myanmar, du Cambodge ou du Laos, risquent la déportation de la Thaïlande après le 28 février 2010 », a-t-il expliqué, estimant que « la situation déjà précaire des migrants est encore plus fragile avec ce processus de vérification de la nationalité ».
En janvier, une résolution a été adoptée par le gouvernement thaïlandais permettant une extension des permis de travail d'1,3 million de migrants à condition qu'ils fournissent des informations biographiques à leur gouvernement d'origine avant le 28 février 2010.
« Cette décision n'offre pas d'options pour protéger les droits de l'homme des migrants qui ne sont pas, ou ne seront pas, au fait de ce processus », a prévenu Jorge A. Bustamante.
« De plus, parmi les groupes susceptibles d'être déportés, certains peuvent avoir besoin d'une protection internationale et ne devraient pas être renvoyés dans leur pays d'origine », a-t-il déclaré, appelant la Thaïlande à respecter le principe de non-refoulement.
L'expert s'est dit déçu que le gouvernement n'ait pas répondu à ses lettres sur le sujet qui appelaient à la retenue. « Si elles se confirment, les menaces d'expulsions massives entraîneront des souffrances humaines sans précédent », a-t-il insisté.
source http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21246&Cr=Thaïlande&Cr1=
« Un nombre potentiellement élevé de migrants légaux ou sans-papiers, venus du Myanmar, du Cambodge ou du Laos, risquent la déportation de la Thaïlande après le 28 février 2010 », a-t-il expliqué, estimant que « la situation déjà précaire des migrants est encore plus fragile avec ce processus de vérification de la nationalité ».
En janvier, une résolution a été adoptée par le gouvernement thaïlandais permettant une extension des permis de travail d'1,3 million de migrants à condition qu'ils fournissent des informations biographiques à leur gouvernement d'origine avant le 28 février 2010.
« Cette décision n'offre pas d'options pour protéger les droits de l'homme des migrants qui ne sont pas, ou ne seront pas, au fait de ce processus », a prévenu Jorge A. Bustamante.
« De plus, parmi les groupes susceptibles d'être déportés, certains peuvent avoir besoin d'une protection internationale et ne devraient pas être renvoyés dans leur pays d'origine », a-t-il déclaré, appelant la Thaïlande à respecter le principe de non-refoulement.
L'expert s'est dit déçu que le gouvernement n'ait pas répondu à ses lettres sur le sujet qui appelaient à la retenue. « Si elles se confirment, les menaces d'expulsions massives entraîneront des souffrances humaines sans précédent », a-t-il insisté.
source http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21246&Cr=Thaïlande&Cr1=
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Entre le laxisme a la francaise et le tout repressif a la thai,
que choisir?
Je connais un paquet de francais qui eux ont choisi:
le tout repressif a la thai leur irait tres bien.
Marine va faire un carton aux Regionales. (je ne vote pas, n'ai jamais vote et ne voterai jamais pour le FN)
STP Admin, ne supprime pas ce post j'aimerais avoir quelques reactions salutaires (ou non) sur cette dure politique thai, surtout que quelques'uns d'entre nous habitons ici.
que choisir?
Je connais un paquet de francais qui eux ont choisi:
le tout repressif a la thai leur irait tres bien.
Marine va faire un carton aux Regionales. (je ne vote pas, n'ai jamais vote et ne voterai jamais pour le FN)
STP Admin, ne supprime pas ce post j'aimerais avoir quelques reactions salutaires (ou non) sur cette dure politique thai, surtout que quelques'uns d'entre nous habitons ici.
Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
Messages : 419
Date d'inscription : 13/11/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Dans le monde, il y a les pays d'où on a envie de se barrer et ceux où on se sent bien ...
Chaque année, des gens fuyent les pays "d'où on a envie de se barrer" pour atterrir
dans un de ceux où ils espèrent se sentir mieux ...
A chaque occasion, un "expert" vient faire des reproches aux pays "où on se sent bien"
lorsqu'ils ne trouvent pas normal d'être "envahis" !
J'aimerais qu'autant de reproches soient adressés aux "pays d'où on a envie de se barrer",
sinon plus, çà me paraîtrait plus logique.
Chaque année, des gens fuyent les pays "d'où on a envie de se barrer" pour atterrir
dans un de ceux où ils espèrent se sentir mieux ...
A chaque occasion, un "expert" vient faire des reproches aux pays "où on se sent bien"
lorsqu'ils ne trouvent pas normal d'être "envahis" !
J'aimerais qu'autant de reproches soient adressés aux "pays d'où on a envie de se barrer",
sinon plus, çà me paraîtrait plus logique.
Invité- Invité
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Pour une fois que je suis d'accord avec MengWan et que je comprenne un de ses posts, ça se fête
A quel niveau situe-t-on l'ingérence quand on est expert ?
Partons du principe où lorsque tout va bien, un pays soit comme une société d'intérim, il recrute et accepte les voisins, seulement quand y'a plus de boulot, elle fait quoi la société d'intérim ?
elle garde les gens ? elle les loge ? elle les paie à rien faire ? ... non elle les vire, ben voila et c'est normal.
C'est normal aussi que les pays fassent pareil
Je ne comprends pas au nom de quelle principe ou idée, certains pays doivent être obligés d'accepter les bras ouverts toute une population migrante (plus ou moins légalement, enfin surtout moins) et de ne surtout pas dire "STOP" ou "rentrez chez vous", bref il doit fermer sa gueule et dire continuez, venez, entrez (vous connaissez ma femme, touchez à mon chien, ou l'inverse, ça dépend de la taille du chien) et faut même pas qu'ils imaginent durcir ou changer les modalités de nationalisation, là y'a toute une bande de "pas finis du cerveau" qui crie au scandale et à l'attaque des Droits de l'Homme
A quel niveau situe-t-on l'ingérence quand on est expert ?
Partons du principe où lorsque tout va bien, un pays soit comme une société d'intérim, il recrute et accepte les voisins, seulement quand y'a plus de boulot, elle fait quoi la société d'intérim ?
elle garde les gens ? elle les loge ? elle les paie à rien faire ? ... non elle les vire, ben voila et c'est normal.
C'est normal aussi que les pays fassent pareil
Je ne comprends pas au nom de quelle principe ou idée, certains pays doivent être obligés d'accepter les bras ouverts toute une population migrante (plus ou moins légalement, enfin surtout moins) et de ne surtout pas dire "STOP" ou "rentrez chez vous", bref il doit fermer sa gueule et dire continuez, venez, entrez (vous connaissez ma femme, touchez à mon chien, ou l'inverse, ça dépend de la taille du chien) et faut même pas qu'ils imaginent durcir ou changer les modalités de nationalisation, là y'a toute une bande de "pas finis du cerveau" qui crie au scandale et à l'attaque des Droits de l'Homme
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Moi aussi j'ai compris le post de Mengwan;
ca fera deux bouchons et hop!
Tout a fait d'accord avec toi Gilles;et vous Mengwan.
On aime la Thailande pour ce qu'elle est avec ses plus et aussi ses moins;
quant a sa politique d'immigration, je la trouve excellente;
le boulot aux thai c'est normal et s'il en reste (du boulot) et bien on fait appel a des suppleants qui savent qu'ils devront repartir chez eux en cas de manque.
ca fera deux bouchons et hop!
Tout a fait d'accord avec toi Gilles;et vous Mengwan.
On aime la Thailande pour ce qu'elle est avec ses plus et aussi ses moins;
quant a sa politique d'immigration, je la trouve excellente;
le boulot aux thai c'est normal et s'il en reste (du boulot) et bien on fait appel a des suppleants qui savent qu'ils devront repartir chez eux en cas de manque.
Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
Messages : 419
Date d'inscription : 13/11/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
moi mon grand papa à moi il était - paix à son âme - alsacien .
C'est pas une maladie , je Vous rassure .
En 1939 , y a une bande de casque à pointe qui ont décrété que l'Alsace , et ben à compter de tout de suite , c'était aussi des casques à pointe .
Les franchouillards que nous sommes et ben y z'avait meme pas de quoi se défendre tetllement ils se sont reposés sur leurs lauriers de 14-18 en pensant qu'ils étaient definitivement les plus forts .
Mon grand papa , même si alsacien c'est pas une maladie , il avait une carence physique l'empêchant d'être militaire , et un métier qui intéressait beaucoup les artificiers des casques à pointe .
Les casques à pointes l'on obligé à travailler pour eux .
Mon grand papa à moi il aimait vraiment pas les casques à pointes .
Chai pas pourquoi , ptête qu'il avait pas compris qui fallait pas s'assoir dessus ??
toujours est il qu'il est parti avec sa famille sans rien , en une heure la nuit avec une valise pour faire discret , de peur que sa femme , ses trois enfants , et lui accessoirement finissent en buche de Noel , alors que c'était même pas Noel et que dehors il faisait même pas froid ...
L'est arrivé chez les buveurs de thé , le grand papa .L'a pas osé dire quelle profession il avait , de peur que ca interesse de nouveau des gens qui veulent tuer tout ce qui leur ressemble un peu trop ...
Y z'on été accueilli pour 5 années .
C'était pas facile , zon bouffé de la vache enragée -- toujours meilleur que du poulet à la menthe , hein .. --mais jamais ils n'oublieront la main tendue des buveurs de thé .
non , jamais je noublierais moi non plus que des gens ont tendu la main aux miens .
Les autres de miens , et ben ils ont fini par chauffer les cuisines des casques à pointes .Leurs cheveus faisaient du tres bon savon y parait .
Quand je le peux je tends la main .
C'est pas une maladie , je Vous rassure .
En 1939 , y a une bande de casque à pointe qui ont décrété que l'Alsace , et ben à compter de tout de suite , c'était aussi des casques à pointe .
Les franchouillards que nous sommes et ben y z'avait meme pas de quoi se défendre tetllement ils se sont reposés sur leurs lauriers de 14-18 en pensant qu'ils étaient definitivement les plus forts .
Mon grand papa , même si alsacien c'est pas une maladie , il avait une carence physique l'empêchant d'être militaire , et un métier qui intéressait beaucoup les artificiers des casques à pointe .
Les casques à pointes l'on obligé à travailler pour eux .
Mon grand papa à moi il aimait vraiment pas les casques à pointes .
Chai pas pourquoi , ptête qu'il avait pas compris qui fallait pas s'assoir dessus ??
toujours est il qu'il est parti avec sa famille sans rien , en une heure la nuit avec une valise pour faire discret , de peur que sa femme , ses trois enfants , et lui accessoirement finissent en buche de Noel , alors que c'était même pas Noel et que dehors il faisait même pas froid ...
L'est arrivé chez les buveurs de thé , le grand papa .L'a pas osé dire quelle profession il avait , de peur que ca interesse de nouveau des gens qui veulent tuer tout ce qui leur ressemble un peu trop ...
Y z'on été accueilli pour 5 années .
C'était pas facile , zon bouffé de la vache enragée -- toujours meilleur que du poulet à la menthe , hein .. --mais jamais ils n'oublieront la main tendue des buveurs de thé .
non , jamais je noublierais moi non plus que des gens ont tendu la main aux miens .
Les autres de miens , et ben ils ont fini par chauffer les cuisines des casques à pointes .Leurs cheveus faisaient du tres bon savon y parait .
Quand je le peux je tends la main .
Blue Sky- Localisation : ma verte Alsace ...et partout ailleurs ??
Messages : 116
Date d'inscription : 02/06/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Blue Sky a écrit:Y z'on été accueilli pour 5 années .
C'était pas facile , zon bouffé de la vache enragée -- toujours meilleur que du poulet à la menthe , hein .. --mais jamais ils n'oublieront la main tendue des buveurs de thé .
Histoire très touchante, et pendant la guerre, et surtout l'occupation d'un pays par un autre
et ils ne se sont pas incrustés en Angleterre, dès que possible ils sont revenus en France tes grands-parents, non ?
Maintenant si tu attends que des gens qui migrent dans un autre pays, soit pour trouver de l'argent, soit parce que la politique de leur pays ne leur plait pas, soit parce que l'herbe y et plus verte, décident de rentrer d'eux-mêmes, comme à fait ton gd-père, je n'y crois pas du tout un seul moment .... Rares sont ceux qui se déplacent non pas pour se regrouper et livrer bataille (comme pas mal de français lors de la guerre) à l'ennemi, mais uniquement pour un meilleur confort
D'où les problèmes et les décisions de certains pays de les faire partir
Blue Sky a écrit:Quand je peux je tends la main
C'est ce que font pléthore de pays, mais ils sont comme toi, ils n'ont que 2 mains ......
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
D'accord avec Meng Wan : faut critiquer les pays d'où on a envie se de barrer mais aussi d'accord avec Blue sky : il faut savoir tendre la main, même si l'on en a que deux.
Je crois, du moins je l'espère que je suis de ceux qui tendent la main. Et c'est cette idée qu'il faut véhiculer et c'est pas négociable !
Je crois, du moins je l'espère que je suis de ceux qui tendent la main. Et c'est cette idée qu'il faut véhiculer et c'est pas négociable !
thiof- Localisation : belgique
Messages : 103
Date d'inscription : 06/10/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Oui mais ....
Cela va au delà de çà,
Si tout allait très bien dans un pays, qu'il croule sous l'argent, l'opulence et le plein emploi, là oui qu'ils tendent la main
Mais que l'aide à d'autres populations passe devant tes propres problèmes et que tu t'en crées d'autres parce que tu tends la main, je ne pense pas que ce soit la bonne solution, pour tout le monde, ta population et les migrants
Des pays qui vont très bien, il en existe (Golfe Persique, par ex) et pourtant pas grand monde ne va chez eux .... pourquoi ?
Cela va au delà de çà,
Si tout allait très bien dans un pays, qu'il croule sous l'argent, l'opulence et le plein emploi, là oui qu'ils tendent la main
Mais que l'aide à d'autres populations passe devant tes propres problèmes et que tu t'en crées d'autres parce que tu tends la main, je ne pense pas que ce soit la bonne solution, pour tout le monde, ta population et les migrants
Des pays qui vont très bien, il en existe (Golfe Persique, par ex) et pourtant pas grand monde ne va chez eux .... pourquoi ?
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Les immigrés soumis à de nouvelles règles
Les Birmans, Laotiens et Cambodgiens vivant en Thaïlande ont jusqu'à la fin du mois de février pour répondre à une nouvelle procédure visant à vérifier leurs origines. Seules les personnes déjà officiellement déclarées – soit 1,4 million d'individus, dont 80 % de Birmans – sont concernées. Mais, relève le site [birman dissident] The Irrawaddy, cette procédure oblige ces personnes en attente d'un permis de travail à s'enregistrer au préalable auprès des autorités de leur pays d'origine, ce que redoutent nombre de Birmans. "La plupart ont peur pour leur propre sécurité [en retournant dans leur pays] ou craignent des représailles à l'encontre de leurs proches s'ils se présentent aux autorités pour obtenir les documents nécessaires", rapporte The Irrawaddy.
http://www.irrawaddy.org/article.php?art_id=17843
source www.courrierinternational.com 19.02.2010
Les Birmans, Laotiens et Cambodgiens vivant en Thaïlande ont jusqu'à la fin du mois de février pour répondre à une nouvelle procédure visant à vérifier leurs origines. Seules les personnes déjà officiellement déclarées – soit 1,4 million d'individus, dont 80 % de Birmans – sont concernées. Mais, relève le site [birman dissident] The Irrawaddy, cette procédure oblige ces personnes en attente d'un permis de travail à s'enregistrer au préalable auprès des autorités de leur pays d'origine, ce que redoutent nombre de Birmans. "La plupart ont peur pour leur propre sécurité [en retournant dans leur pays] ou craignent des représailles à l'encontre de leurs proches s'ils se présentent aux autorités pour obtenir les documents nécessaires", rapporte The Irrawaddy.
http://www.irrawaddy.org/article.php?art_id=17843
source www.courrierinternational.com 19.02.2010
Admin- Admin
- Messages : 4881
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Si tout allait très bien dans un pays, qu'il croule sous l'argent, l'opulence et le plein emploi, là oui qu'ils tendent la main
S'il croule sous l'argent, cela se fait au détriment d'autres. Rappelles toi la situation que nous avons connu fin des années 50 et dans les années 60. Il y avait le plein emploi et nous avions un certain pouvoir d'achat parce que des pays à bas, très bas salaire, produisaient ce qui constituait notre superflu. Ex: si un ouvrier chez nous pouvait s'acheter un poste de radio pour deux fois rien, c'est parce que des gamines se crevaient les yeux en soudant des transistors à Taïwan. Nous étions riches, nous avions des lois sociales, mais nous étions inconscients. En plus, nous bénéficions aussi de tout ce que nous spolions dans nos colonies.
Nous n'avons pas tellement tendu la main...au contraire, nous en voulions toujours plus.
Maintenant, la roue tourne. La situation se dégrade chez nous et s'améliore dans un certain nombre de pays mais les plus déshérités attendent toujours qu'on leurs tende la main.
Mon premier voyage en Asie date de 30 ans et à l'époque, j'en suis revenu persuadé, (et je le crois toujours) que le "tiers monde" finirait par arriver chez nous. Et je pense qu'il s'y installe petit à petit. On sera peut-être bien content, dans quelques décennies, que l'on nous tende la main...
Bref, tout ceci pour dire que le monde est pour moi un vaste village et qu'une nécessaire solidarité est indispensable. C'est parce que nous ne tendons pas suffisamment la main que la situation se dégrade chez nous .
Maintenant, tendre la main ne veut pas dire accueillir tout le monde mais faire en sorte qu'ils se sentent mieux chez eux et là, on est loin du compte.
Tiens, pendant que je tape ce mot, j'entends les informations sur le coup d'état au Niger : tiens, il y a des minerais...uranium, etc et la France y a des intérêts...
C'est un des pays le plus pauvre...
Personnellement je suis un nanti comme vous tous et on a rien fait pour : être blanc, européen d'un pays riche (pas roumain hein !) me donne le devoir de tendre la main.
Modestement.
Bon ben, ce sera tout pour aujourd'hui !
S'il croule sous l'argent, cela se fait au détriment d'autres. Rappelles toi la situation que nous avons connu fin des années 50 et dans les années 60. Il y avait le plein emploi et nous avions un certain pouvoir d'achat parce que des pays à bas, très bas salaire, produisaient ce qui constituait notre superflu. Ex: si un ouvrier chez nous pouvait s'acheter un poste de radio pour deux fois rien, c'est parce que des gamines se crevaient les yeux en soudant des transistors à Taïwan. Nous étions riches, nous avions des lois sociales, mais nous étions inconscients. En plus, nous bénéficions aussi de tout ce que nous spolions dans nos colonies.
Nous n'avons pas tellement tendu la main...au contraire, nous en voulions toujours plus.
Maintenant, la roue tourne. La situation se dégrade chez nous et s'améliore dans un certain nombre de pays mais les plus déshérités attendent toujours qu'on leurs tende la main.
Mon premier voyage en Asie date de 30 ans et à l'époque, j'en suis revenu persuadé, (et je le crois toujours) que le "tiers monde" finirait par arriver chez nous. Et je pense qu'il s'y installe petit à petit. On sera peut-être bien content, dans quelques décennies, que l'on nous tende la main...
Bref, tout ceci pour dire que le monde est pour moi un vaste village et qu'une nécessaire solidarité est indispensable. C'est parce que nous ne tendons pas suffisamment la main que la situation se dégrade chez nous .
Maintenant, tendre la main ne veut pas dire accueillir tout le monde mais faire en sorte qu'ils se sentent mieux chez eux et là, on est loin du compte.
Tiens, pendant que je tape ce mot, j'entends les informations sur le coup d'état au Niger : tiens, il y a des minerais...uranium, etc et la France y a des intérêts...
C'est un des pays le plus pauvre...
Personnellement je suis un nanti comme vous tous et on a rien fait pour : être blanc, européen d'un pays riche (pas roumain hein !) me donne le devoir de tendre la main.
Modestement.
Bon ben, ce sera tout pour aujourd'hui !
thiof- Localisation : belgique
Messages : 103
Date d'inscription : 06/10/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
A moi cette clause me paraît douteuse ...procédure oblige ces personnes en attente d'un permis de travail à s'enregistrer au préalable auprès des autorités de leur pays d'origine
Je connais des ouvriers birmans, on y fait appel en free-lance pour -par exemple- couper les bananiers lorsqu'ils
ont donné leur régime (*).
Il n'y a pas de consulat birman à Samui, il est clair que ces "journaliers" n'y sont pas "enregistrés" !
Pour les permis de travail, c'est le "patron" thaïlandais qui s'en occupe, et lorsque celui-ci ne "veut"
plus des ouvriers, un "joli" camion grillagé reconduit les pauvres à la frontière ...
(*) comprenne qui pourra !
Invité- Invité
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Je ne peux je n'étais pas néthiof a écrit:S'il croule sous l'argent, cela se fait au détriment d'autres. Rappelles toi la situation que nous avons connu fin des années 50 et dans les années 60.
Ca n'a pas changé, sauf que maintenant ces pays-là deviennent les "Rois du Monde" et dictent leur "bon"-vouloir au reste de la Terre (voir la Chine par exemple)thiof a écrit:Il y avait le plein emploi et nous avions un certain pouvoir d'achat parce que des pays à bas, très bas salaire, produisaient ce qui constituait notre superflu.
Nous n'avons pas tellement tendu la main...au contraire, nous en voulions toujours plus.
Si on ne l'a pas fait quand tout allait bien, pourquoi et, surtout, comment le faire maintenant que tout va moins bien ou mal ?thiof a écrit:Maintenant, la roue tourne. La situation se dégrade chez nous et s'améliore dans un certain nombre de pays mais les plus déshérités attendent toujours qu'on leurs tende la main.
C'est déjà le cas avec l'Europe qui vient en aide à la Grèce, bientôt au Portugal, sans parler des décalages de dates butoir pour certaines obligations (déficit, écologie, etc)thiof a écrit:Mon premier voyage en Asie date de 30 ans et à l'époque, j'en suis revenu persuadé, (et je le crois toujours) que le "tiers monde" finirait par arriver chez nous. Et je pense qu'il s'y installe petit à petit. On sera peut-être bien content, dans quelques décennies, que l'on nous tende la main...
Même si l'idée d'un vaste village est plaisante, je pense que c'est utopiste au plus haut point, tant qu'il y aura autant de présidents ou de "patrons" que de quartiers de ce village, tant que les richesses (ou le manque de richesse) seront concentrées dans certains quartiers, tant que certains quartiers appliqueront des taxes d'importation monumentales et menaceront si les autres font pareil (voir la Chine, encore, par ex) , etc, les problèmes persisterontthiof a écrit:Bref, tout ceci pour dire que le monde est pour moi un vaste village et qu'une nécessaire solidarité est indispensable. C'est parce que nous ne tendons pas suffisamment la main que la situation se dégrade chez nous .
Maintenant, tendre la main ne veut pas dire accueillir tout le monde mais faire en sorte qu'ils se sentent mieux chez eux et là, on est loin du compte.
Ou alors faut-il un "maître du monde" et de simples sbires de quartiers à ses ordres pour que tout aille bien dans ta vision de ce vaste village ?
Cela se rapproche fortement de l'ingérence et de quel droit peut-on ou doit-on s'ériger donneur de leçons ?
Autre problème (comme Total/Chevron en Birmanie, par exemple), pour "profiter" d'une richesse tu dois composer avec les autorités en place, tu dois montrer ton bon vouloir en construisant des routes, des habitations, des écoles, etc, mais le problème c'est que tu verses l'argent aux dirigeants du Pays, mais qu'en font-ils ?thiof a écrit:Tiens, pendant que je tape ce mot, j'entends les informations sur le coup d'état au Niger : tiens, il y a des minerais...uranium, etc et la France y a des intérêts...
C'est un des pays le plus pauvre...
Et les pays africains (surtout ceux qui ont "démocratique" dans leur nom) sont les pires, il n'est pas anormal que les putsches succèdent aux putsches, vu que tout le monde veut cette manne financière pour lui .... et si on croit que le fait que l'armée ou le CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie ..... vaste programme et vaste fumisterie) soit au pouvoir au Niger pour que les richesse soient réparties à tous les nigériens, ben on se met le doigt, le bras et l'épaule dans l'œil.
Maintenant ces putschistes veulent mettre au point des élections libres ...... mais ils ne peuvent pas déterminer un délai
Va bien y avoir un autre putsch avant ces élections
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Même si l'idée d'un vaste village est plaisante, je pense que c'est utopiste au plus haut point,
Je suis quelqu'un de très réaliste dans la gestion de ma vie mais j'ai besoin d'avoir des idées "utopistes" pour croire que le monde va progesser dans le bon sens...
Si on ne l'a pas fait quand tout allait bien, pourquoi et, surtout, comment le faire maintenant que tout va moins bien ou mal ?
Je n'ai pas les réponses à toutes tes questions mais le pourquoi me dérange un peu.
Sans rancune et si on se rencontre un jour
Je suis quelqu'un de très réaliste dans la gestion de ma vie mais j'ai besoin d'avoir des idées "utopistes" pour croire que le monde va progesser dans le bon sens...
Si on ne l'a pas fait quand tout allait bien, pourquoi et, surtout, comment le faire maintenant que tout va moins bien ou mal ?
Je n'ai pas les réponses à toutes tes questions mais le pourquoi me dérange un peu.
Sans rancune et si on se rencontre un jour
thiof- Localisation : belgique
Messages : 103
Date d'inscription : 06/10/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Il n'y a aucune rancune dans mes propos, juste, effectivement des questions, qui peuvent paraître primaires ou choquantes, mais j'aime assez ce genre de question béotiennes et j'aimerai avoir des réponses
et évidemment si on se rencontre et peut-être même
et évidemment si on se rencontre et peut-être même
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
(désolé, je remonte un peu en arrière !)
Mon voisin de palier, à Paris, avait "fait" ouvrier en Arabie Saoudite pendant 3 ans ...
Cà lui avait rapporté des sous mais c'est resté comme un véritable cauchemar pour lui !
(pas toucher aux filles, pas d'alcool, pas de musique, pas de fiesta etc etc etc).
Je pense que la longévité doit être supérieure dans ces pays, car on s'y fait copieusement
ch.er !
Ils vont très bien, c'est sûr, mais se sent-on bien lorsqu'on y est ?Des pays qui vont très bien, il en existe (Golfe Persique, par ex) et pourtant
pas grand monde ne va chez eux .... pourquoi ?
Mon voisin de palier, à Paris, avait "fait" ouvrier en Arabie Saoudite pendant 3 ans ...
Cà lui avait rapporté des sous mais c'est resté comme un véritable cauchemar pour lui !
(pas toucher aux filles, pas d'alcool, pas de musique, pas de fiesta etc etc etc).
Je pense que la longévité doit être supérieure dans ces pays, car on s'y fait copieusement
ch.er !
Invité- Invité
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
MengWan a écrit:
Ils vont très bien, c'est sûr, mais se sent-on bien lorsqu'on y est ?
(pas toucher aux filles, pas d'alcool, pas de musique, pas de fiesta etc etc etc).
Je pense que la longévité doit être supérieure dans ces pays, car on s'y fait copieusement
ch.er !
Ah ben voila, en + il faudrait qu'ils soient bien, qu'ils puissent picoler, faire la fête et toucher aux filles, là où ils migrent ..... ben tiens
(je rigole ... quoique)
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Les travailleurs migrants sont exposés aux risques d’homicides, d’extorsions et de violations du droit du travail
(Bangkok, le 23 février 2010) - Le gouvernement thaï devrait agir rapidement afin de mettre un terme aux exactions policières et aux lois et politiques discriminatoires à l'encontre des travailleurs migrants et de leurs familles, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd'hui. Le processus de « vérification de la nationalité », auquel doivent se soumettre plus d'un million de travailleurs migrants d'ici fin février sous peine de déportation immédiate, entraîne un risque d'aggravation des exactions et devrait être reporté jusqu'à ce qu'il puisse se dérouler en toute équité.
Le rapport de 124 pages de Human Rights Watch, intitulé « From the Tiger to the Crocodile: Abuse of Migrant Workers in Thailand » (« Des pattes du tigre à la gueule du crocodile : Les violences à l'encontre des travailleurs migrants en Thaïlande »), s'appuie sur 82 interviews réalisés auprès de migrants de pays voisins tels que la Birmanie, le Cambodge et le Laos. Le rapport décrit les graves violations généralisées des droits humains subies par les travailleurs migrants en Thaïlande : homicides, torture en détention, extorsions, violences sexuelles et violations du droit du travail, telles que le trafic d'êtres humains, le travail forcé et les restrictions syndicales.
« Les travailleurs migrants apportent une contribution formidable à l'économie thaïlandaise, mais ils bénéficient d'une protection minimale face aux violences et à l'exploitation », a déclaré Brad Adams, directeur de la division Asie de Human Rights Watch. « Les travailleurs qui ont immigré depuis la Birmanie, le Cambodge et le Laos souffrent terriblement entre les mains de fonctionnaires et de policiers corrompus, d'employeurs et de brutes sans scrupules, qui savent pertinemment que ces abus ont de grandes chances de rester impunis. »
Les travailleurs migrants sont confrontés à la menace imminente que constitue la décision du gouvernement d'exiger la participation de tous au processus de vérification de la nationalité d'ici le 28 février sous peine d'être arrêtés et déportés, a déclaré Human Rights Watch. Quatre-vingt pour cent des migrants travaillant en Thaïlande sont originaires de Birmanie, et se retrouvent particulièrement exposés, dans la mesure où ils sont la cible de conflits ethniques et politiques dans leur pays d'origine. Le coût du processus de vérification de la nationalité, qui peut représenter l'équivalent de deux à trois mois de salaire, est par ailleurs si élevé pour ces communautés de migrants, qu'il en est matériellement inacceptable.
Selon Human Rights Watch, les exigences irréalistes du gouvernement thaï, qui s'ajoutent à un processus de vérification de la nationalité complexe et non réglementé, pourraient entraîner la déportation en masse de travailleurs migrants de la Thaïlande vers la Birmanie ainsi que des situations susceptibles d'engendrer des violations du droit du travail et des droits humains fondamentaux,.
La police brutalise les immigrés en toute impunité. Une immigrée birmane a rapporté à Human Rights Watch avoir été témoin d'un homicide perpétré par deux policiers thaïlandais, qui auraient, à plusieurs reprises, roué de coups de pieds dans la poitrine un jeune birman au motif qu'il n'aurait pas répondu en thaï à leurs questions.
« De nombreux Birmans ont assisté à la scène, mais personne n'est allé l'aider parce que tout le monde a peur de la police, c'est pourquoi personne n'a jamais rien dit de cet homicide, et personne n'a fait de déclaration au commissariat », a précisé cette immigrée. « Lorsque j'ai assisté [à cet homicide], j'ai eu le sentiment que nous, les Birmans, serons toujours rabaissés et devrons toujours avoir peur de la police thaïlandaise. J'ai le sentiment que moi-même, ni aucun Birman, ne serons jamais en sécurité [en Thaïlande]. »
Sur le plan local, policiers et fonctionnaires ont pour habitude d'ignorer ou de ne pas enquêter efficacement sur les plaintes déposées. Les décrets provinciaux et le droit national interdisent aux immigrés de créer leurs propres organisations pour faire valoir leurs droits, tandis que les conditions restrictives imposées en termes de changements d'employeur, de déplacements en dehors de régions clairement définies et de réunions de plus de quelques personnes rendent les immigrés vulnérables à l'exploitation et aux mauvais traitements.
Une autre travailleuse immigrée a rapporté à Human Rights Watch la manière dont deux hommes armés l'ont approchée dans la plantation de caoutchouc où elle travaillait, ont exécuté son mari sous ses yeux, et l'ont tous les deux violée. Bien que le nom d'un suspect ait été mentionné dans un rapport de police, l'enquête est restée sans suite.
« Je suis birmane et travailleuse immigrée, voilà pourquoi la police n'a aucun intérêt pour cette affaire », a-t-elle déclaré. « Mon mari et moi ne sommes que des travailleurs migrants, et nous n'avons aucun droit ici. »
Les immigrés révèlent par ailleurs leur crainte permanente de se faire extorquer par les policiers, qui leur demandent de l'argent ou des objets de valeur pour les libérer après les avoir mis en garde-à-vue. Dans ces conditions, il n'est pas rare qu'un immigré perde l'équivalent d'un ou plusieurs mois de salaire d'un seul coup.
« De nombreux fonctionnaires et policiers traitent les travailleurs migrants comme des distributeurs ambulants », a observé Brad Adams. « Ils font simplement partie d'un système qui rackette et maltraite les migrants où qu'ils aillent. »
D'après les observations de Human Rights Watch, les décrets prononcés par plusieurs gouverneurs de provinces ont accru la vulnérabilité des immigrés en renforçant les interdictions portant sur l'utilisation des téléphones portables et des motos, en imposant des restrictions très strictes sur leurs déplacements, en proscrivant les rassemblements d'immigrés et en leur imposant des couvre-feux. Ces décrets répressifs sont le reflet du traitement réservé aux immigrés, considérés comme un problème de sécurité plutôt que comme une composante du phénomène global du mouvement des personnes pour des motifs économiques, environnementaux et politiques.
« Si le gouvernement Abhisit était réellement réformiste, il devrait immédiatement abolir les décrets provinciaux qui, dans les faits, privent les immigrés de leurs droits fondamentaux, les assujettissent à leurs lieux de travail et les coupent du reste du monde », a déclaré Brad Adams.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement thaïlandais à établir une commission indépendante et impartiale chargée d'enquêter sur les allégations de violences de la part de la police et autres autorités à l'encontre des immigrés. Cette commission devrait être habilitée à citer à comparaître, à demander la présentation de preuves et à recommander des inculpations pénales et civiles à l'encontre des accusés, et à publier périodiquement ses rapports.
« La vie est extrêmement précaire et périlleuse en Thaïlande pour les immigrés, qui après avoir fui une situation difficile voire des dangers de mort dans leurs propres pays, se retrouvent à nouveau confrontés à de tels risques » a conclu Brad Adams. « Ces immigrés sont l'incarnation même du proverbe thaï sur ces proies vulnérables qui réussissent à fuir le tigre pour mieux tomber dans la gueule du crocodile. »
source www.hrw.org
photos http://www.hrw.org/en/features/migrant-workers-thailand
(Bangkok, le 23 février 2010) - Le gouvernement thaï devrait agir rapidement afin de mettre un terme aux exactions policières et aux lois et politiques discriminatoires à l'encontre des travailleurs migrants et de leurs familles, a déclaré Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd'hui. Le processus de « vérification de la nationalité », auquel doivent se soumettre plus d'un million de travailleurs migrants d'ici fin février sous peine de déportation immédiate, entraîne un risque d'aggravation des exactions et devrait être reporté jusqu'à ce qu'il puisse se dérouler en toute équité.
Le rapport de 124 pages de Human Rights Watch, intitulé « From the Tiger to the Crocodile: Abuse of Migrant Workers in Thailand » (« Des pattes du tigre à la gueule du crocodile : Les violences à l'encontre des travailleurs migrants en Thaïlande »), s'appuie sur 82 interviews réalisés auprès de migrants de pays voisins tels que la Birmanie, le Cambodge et le Laos. Le rapport décrit les graves violations généralisées des droits humains subies par les travailleurs migrants en Thaïlande : homicides, torture en détention, extorsions, violences sexuelles et violations du droit du travail, telles que le trafic d'êtres humains, le travail forcé et les restrictions syndicales.
« Les travailleurs migrants apportent une contribution formidable à l'économie thaïlandaise, mais ils bénéficient d'une protection minimale face aux violences et à l'exploitation », a déclaré Brad Adams, directeur de la division Asie de Human Rights Watch. « Les travailleurs qui ont immigré depuis la Birmanie, le Cambodge et le Laos souffrent terriblement entre les mains de fonctionnaires et de policiers corrompus, d'employeurs et de brutes sans scrupules, qui savent pertinemment que ces abus ont de grandes chances de rester impunis. »
Les travailleurs migrants sont confrontés à la menace imminente que constitue la décision du gouvernement d'exiger la participation de tous au processus de vérification de la nationalité d'ici le 28 février sous peine d'être arrêtés et déportés, a déclaré Human Rights Watch. Quatre-vingt pour cent des migrants travaillant en Thaïlande sont originaires de Birmanie, et se retrouvent particulièrement exposés, dans la mesure où ils sont la cible de conflits ethniques et politiques dans leur pays d'origine. Le coût du processus de vérification de la nationalité, qui peut représenter l'équivalent de deux à trois mois de salaire, est par ailleurs si élevé pour ces communautés de migrants, qu'il en est matériellement inacceptable.
Selon Human Rights Watch, les exigences irréalistes du gouvernement thaï, qui s'ajoutent à un processus de vérification de la nationalité complexe et non réglementé, pourraient entraîner la déportation en masse de travailleurs migrants de la Thaïlande vers la Birmanie ainsi que des situations susceptibles d'engendrer des violations du droit du travail et des droits humains fondamentaux,.
La police brutalise les immigrés en toute impunité. Une immigrée birmane a rapporté à Human Rights Watch avoir été témoin d'un homicide perpétré par deux policiers thaïlandais, qui auraient, à plusieurs reprises, roué de coups de pieds dans la poitrine un jeune birman au motif qu'il n'aurait pas répondu en thaï à leurs questions.
« De nombreux Birmans ont assisté à la scène, mais personne n'est allé l'aider parce que tout le monde a peur de la police, c'est pourquoi personne n'a jamais rien dit de cet homicide, et personne n'a fait de déclaration au commissariat », a précisé cette immigrée. « Lorsque j'ai assisté [à cet homicide], j'ai eu le sentiment que nous, les Birmans, serons toujours rabaissés et devrons toujours avoir peur de la police thaïlandaise. J'ai le sentiment que moi-même, ni aucun Birman, ne serons jamais en sécurité [en Thaïlande]. »
Sur le plan local, policiers et fonctionnaires ont pour habitude d'ignorer ou de ne pas enquêter efficacement sur les plaintes déposées. Les décrets provinciaux et le droit national interdisent aux immigrés de créer leurs propres organisations pour faire valoir leurs droits, tandis que les conditions restrictives imposées en termes de changements d'employeur, de déplacements en dehors de régions clairement définies et de réunions de plus de quelques personnes rendent les immigrés vulnérables à l'exploitation et aux mauvais traitements.
Une autre travailleuse immigrée a rapporté à Human Rights Watch la manière dont deux hommes armés l'ont approchée dans la plantation de caoutchouc où elle travaillait, ont exécuté son mari sous ses yeux, et l'ont tous les deux violée. Bien que le nom d'un suspect ait été mentionné dans un rapport de police, l'enquête est restée sans suite.
« Je suis birmane et travailleuse immigrée, voilà pourquoi la police n'a aucun intérêt pour cette affaire », a-t-elle déclaré. « Mon mari et moi ne sommes que des travailleurs migrants, et nous n'avons aucun droit ici. »
Les immigrés révèlent par ailleurs leur crainte permanente de se faire extorquer par les policiers, qui leur demandent de l'argent ou des objets de valeur pour les libérer après les avoir mis en garde-à-vue. Dans ces conditions, il n'est pas rare qu'un immigré perde l'équivalent d'un ou plusieurs mois de salaire d'un seul coup.
« De nombreux fonctionnaires et policiers traitent les travailleurs migrants comme des distributeurs ambulants », a observé Brad Adams. « Ils font simplement partie d'un système qui rackette et maltraite les migrants où qu'ils aillent. »
D'après les observations de Human Rights Watch, les décrets prononcés par plusieurs gouverneurs de provinces ont accru la vulnérabilité des immigrés en renforçant les interdictions portant sur l'utilisation des téléphones portables et des motos, en imposant des restrictions très strictes sur leurs déplacements, en proscrivant les rassemblements d'immigrés et en leur imposant des couvre-feux. Ces décrets répressifs sont le reflet du traitement réservé aux immigrés, considérés comme un problème de sécurité plutôt que comme une composante du phénomène global du mouvement des personnes pour des motifs économiques, environnementaux et politiques.
« Si le gouvernement Abhisit était réellement réformiste, il devrait immédiatement abolir les décrets provinciaux qui, dans les faits, privent les immigrés de leurs droits fondamentaux, les assujettissent à leurs lieux de travail et les coupent du reste du monde », a déclaré Brad Adams.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement thaïlandais à établir une commission indépendante et impartiale chargée d'enquêter sur les allégations de violences de la part de la police et autres autorités à l'encontre des immigrés. Cette commission devrait être habilitée à citer à comparaître, à demander la présentation de preuves et à recommander des inculpations pénales et civiles à l'encontre des accusés, et à publier périodiquement ses rapports.
« La vie est extrêmement précaire et périlleuse en Thaïlande pour les immigrés, qui après avoir fui une situation difficile voire des dangers de mort dans leurs propres pays, se retrouvent à nouveau confrontés à de tels risques » a conclu Brad Adams. « Ces immigrés sont l'incarnation même du proverbe thaï sur ces proies vulnérables qui réussissent à fuir le tigre pour mieux tomber dans la gueule du crocodile. »
source www.hrw.org
photos http://www.hrw.org/en/features/migrant-workers-thailand
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
La lecture de cet article prouve bien que
L'herbe n'est pas plus verte ailleurs
L'herbe n'est pas plus verte ailleurs
Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
Messages : 419
Date d'inscription : 13/11/2009
Des soldats abattent trois enfants et arrêtent une trentaine d'immigré
mardi 02 mars 2010
Des soldats thaïlandais ont tué trois enfants migrants birmans qui voyageaient sur un camion jeudi matin, alors que le conducteur n'a pas accepté de s'arrêter à un point de contrôle dans une province frontalière soumise à la loi martiale, a déclaré la police. Une fille de trois ans et deux garçons, âgés de 6 et 16 ans, ont été tués sur le coup tandis que quatre travailleurs immigrés ont été blessés par les coups de feu, dans la province de Ranong, environ 550 kilomètres au sud de Bangkok. Dans la même province, des officiers ont arrêté dimanche 31 immigrants birmans présumés illégaux à bord de pick-ups, et deux chauffeurs thaïlandais. Ces derniers ont avoué être payés entre 2.000 et 3.000 bahts le voyage pour conduire les immigrés de Pak Song, près de la frontière, à Chumphon, une vingtaine de kilomètres plus au sud, en empruntant des routes montagneuses pour éviter les autorités.
source http://www.lepetitjournal.com/content/view/54323/2430/
Des soldats thaïlandais ont tué trois enfants migrants birmans qui voyageaient sur un camion jeudi matin, alors que le conducteur n'a pas accepté de s'arrêter à un point de contrôle dans une province frontalière soumise à la loi martiale, a déclaré la police. Une fille de trois ans et deux garçons, âgés de 6 et 16 ans, ont été tués sur le coup tandis que quatre travailleurs immigrés ont été blessés par les coups de feu, dans la province de Ranong, environ 550 kilomètres au sud de Bangkok. Dans la même province, des officiers ont arrêté dimanche 31 immigrants birmans présumés illégaux à bord de pick-ups, et deux chauffeurs thaïlandais. Ces derniers ont avoué être payés entre 2.000 et 3.000 bahts le voyage pour conduire les immigrés de Pak Song, près de la frontière, à Chumphon, une vingtaine de kilomètres plus au sud, en empruntant des routes montagneuses pour éviter les autorités.
source http://www.lepetitjournal.com/content/view/54323/2430/
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Admin a écrit:Ces derniers ont avoué être payés entre 2.000 et 3.000 bahts le voyage pour conduire les immigrés de Pak Song, près de la frontière, à Chumphon, une vingtaine de kilomètres plus au sud, en empruntant des routes montagneuses pour éviter les autorités.
Esperons (voeu pieu surement) que la police thailandaise saura remonter aux commanditaires; ceux qui payent les chauffeurs thai...car s'il y a traffic c'est qu'il y a demande.
Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
Messages : 419
Date d'inscription : 13/11/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Il y a peut-être de la demande pour "faire travailler" des migrants, mais il y a surtout une demande pour sortir d'un pays, et des encul enfoirés savent très bien profiter de cette manne financière ....
Qu'arrive-t-il ensuite aux migrants ? ils s'en foutent comme de leur 1er pagne, z'ont pris les brouzoufs, c'est tout ce qui compte pour eux (surtout si le migrant est renvoyé chez lui, il redeviendra un client)
Qu'arrive-t-il ensuite aux migrants ? ils s'en foutent comme de leur 1er pagne, z'ont pris les brouzoufs, c'est tout ce qui compte pour eux (surtout si le migrant est renvoyé chez lui, il redeviendra un client)
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
C'est comme chez nous en Europe; le traffic de "chair humaine est le traffic le plus juteux, devancant les drogues et les armes.
Sam_Sallung- Localisation : Ban Kok Sam Ran - Thailande
Messages : 419
Date d'inscription : 13/11/2009
Re: Le respect des droits fondamentaux des migrants
Exactement, c'est là le problème et le pire est que les migrants sont les propres artisans de leurs malheurs ou de le leur mort
A force de croire que la prairie est plus verte ailleurs, on en crève, ou d'autres s'arrangent pour vous faire crever, après avoir été payé, bien sûr
A force de croire que la prairie est plus verte ailleurs, on en crève, ou d'autres s'arrangent pour vous faire crever, après avoir été payé, bien sûr
Mustang- Localisation : Royan (17)
Messages : 328
Date d'inscription : 07/09/2009
850.000 travailleurs migrants désormais illégaux
mercredi 10 mars 2010
Près de 850.000 travailleurs migrants ont dépassé la date limite du 28 février pour entamer le processus de régularisation et de vérification d'identité, et sont désormais considérés comme illégaux en Thaïlande, selon une information du ministère du Travail. Le gouvernement avait ordonné début janvier à quelque 1,3 million de migrants éligibles provenant de la Birmanie, du Cambodge et du Laos, de démarrer une procédure d'enregistrement afin de vérifier leur nationalité sous peine d'expulsion. Mais pour cela, les migrants devaient payer l'inscription et les frais médicaux d'une valeur de 3.800 bahts – somme pouvant largement dépasser le salaire mensuel de ces travailleurs pour la plupart en situation très précaire. De plus, l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, craint que le processus de vérification de la nationalité puisse favoriser l'exploitation des migrants, car il implique de présenter des données personnelles aux autorités de leur pays, et donc entraîne un risque de persécution. "Les abus contre les migrants vont probablement augmenter car ces derniers vont se retrouver sans papiers, et donc être plus vulnérables", précise Phil Robertson, expert de l'ONG en Thaïlande. La procédure d'enregistrement nécessite deux ans pour être complétée et permettre éventuellement d'obtenir un permis temporaire de travail. Au début du mois de février, seuls 10% des travailleurs étrangers birmans, cambodgiens et laotiens avaient déposé une demande de renouvellement de leur permis de travail.
Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'un détachement spécial serait créé pour expulser les travailleurs non enregistrés. "La police de l'immigration et les autorités ministérielles vont vérifier chaque usine, et si elles embauchent des travailleurs migrants sans permis de travail, alors ces gens doivent être rapatriés", a annoncé un fonctionnaire du ministère du Travail, Thanich Numnoi. De plus, les travailleurs migrants ont été informés ces jours-ci que ceux qui participeront aux manifestations prévues ce week-end par les partisans anti-gouvernementaux, les "chemises rouges", risquent 5 ans de prison, 100.000 bahts d'amende et l'annulation de leur permis de travail s'ils en ont un.
source www.lepetitjournal.com
Près de 850.000 travailleurs migrants ont dépassé la date limite du 28 février pour entamer le processus de régularisation et de vérification d'identité, et sont désormais considérés comme illégaux en Thaïlande, selon une information du ministère du Travail. Le gouvernement avait ordonné début janvier à quelque 1,3 million de migrants éligibles provenant de la Birmanie, du Cambodge et du Laos, de démarrer une procédure d'enregistrement afin de vérifier leur nationalité sous peine d'expulsion. Mais pour cela, les migrants devaient payer l'inscription et les frais médicaux d'une valeur de 3.800 bahts – somme pouvant largement dépasser le salaire mensuel de ces travailleurs pour la plupart en situation très précaire. De plus, l'organisation de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch, craint que le processus de vérification de la nationalité puisse favoriser l'exploitation des migrants, car il implique de présenter des données personnelles aux autorités de leur pays, et donc entraîne un risque de persécution. "Les abus contre les migrants vont probablement augmenter car ces derniers vont se retrouver sans papiers, et donc être plus vulnérables", précise Phil Robertson, expert de l'ONG en Thaïlande. La procédure d'enregistrement nécessite deux ans pour être complétée et permettre éventuellement d'obtenir un permis temporaire de travail. Au début du mois de février, seuls 10% des travailleurs étrangers birmans, cambodgiens et laotiens avaient déposé une demande de renouvellement de leur permis de travail.
Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'un détachement spécial serait créé pour expulser les travailleurs non enregistrés. "La police de l'immigration et les autorités ministérielles vont vérifier chaque usine, et si elles embauchent des travailleurs migrants sans permis de travail, alors ces gens doivent être rapatriés", a annoncé un fonctionnaire du ministère du Travail, Thanich Numnoi. De plus, les travailleurs migrants ont été informés ces jours-ci que ceux qui participeront aux manifestations prévues ce week-end par les partisans anti-gouvernementaux, les "chemises rouges", risquent 5 ans de prison, 100.000 bahts d'amende et l'annulation de leur permis de travail s'ils en ont un.
source www.lepetitjournal.com
Admin- Admin
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Date d'inscription : 31/05/2009
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