La fièvre electorale gagne le parti d' ASSK
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La fièvre electorale gagne le parti d' ASSK
La bâtisse poussiéreuse et fatiguée qui abrite le parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, au centre de Rangoon, ne désemplit pas de militants, sympathisants et petites mains. A l’approche des élections partielles birmanes, les troupes se préparent pour une échéance historique.
Vingt deux ans après un triomphe électoral qui n’a jamais été reconnu par la junte birmane, ce scrutin du 1er avril concrétisant son retour dans la légalité galvanise la Ligue nationale pour la Démocratie (LND).
Le parti présentera des candidats pour les 48 sièges mis en jeu lors de ces partielles, considérées en Occident comme le premier vrai test des ambitions démocratiques du nouveau régime.
Une étape majeure qui doit permettre à la lauréate du prix Nobel de la paix d’intégrer la chambre basse du parlement.
Celle qui était déjà en résidence surveillée en 1990, mais dont l’aura avait permis à ses compagnons de lutte de faire subir un camouflet à la junte (392 des 485 sièges conquis), se lance désormais elle-même dans la bataille, pour la première fois.
Les militants de la LND préparent la campagne
Et mercredi, lors du dépôt de sa candidature, une foule exaltée l’attendait, lui tendant des fleurs sous le regard des photographes.
« Est-ce que je suis impatiente ? Je ne suis pas sûre de l’envisager autrement que comme une grosse charge de travail. Mais je n’ai pas peur de travailler dur », a-t-elle expliqué lors d’une récente conférence de presse.
A ceux qui l’ont érigée sur un piédestal et la juge indigne de participer au scrutin, elle oppose le verdict du peuple.
« C’est une attitude très dangereuse que de penser qu’un politicien est au dessus du travail de base de la démocratie parlementaire. Nous devons tous commencer avec au moins un sens de l’humilité ».
Quant au danger, soulevé par nombre d’observateurs, de légitimer le régime de Naypyidaw dans un parlement où l’opposition sera très minoritaire, elle s’en amuse.
« Le plus grand risque, ce sont les gens dans notre parti qui se disputent pour être candidats eux-mêmes ».
Une fièvre électorale palpable
Dans l’entourage de la « Dame », cette foi est en effet contagieuse.
Au premier étage du siège de la LND, Suu Kyi tient ses réunions avec le comité exécutif du parti. Au rez-de-chaussée, les jeunes préparent la campagne pendant que des femmes vendent tee-shirts, porte-clefs et calendriers à l’effigie de la « Dame » et de son père, le général Aung San, héros de la lutte pour l’indépendance.
Khin Myat Thu, 28 ans, a rejoint la LND à 20 ans, sur les traces de toute sa famille. Son grand-père s’est battu aux côtés d’Aung San. Son engagement est une évidence.
« La majorité ou la minorité, ce n’est pas important. Nous nous battrons pour la règle de droit », assure cette porte-parole des Jeunes de la LND. Suu Kyi « essaiera d’avoir de l’influence sur les autres parlementaires ».
La maison de la lauréate du prix Nobel de la paix sur les rives du lac Inya, en plein Rangoon, est elle aussi prise d’une agitation constante sous l’effet du défilé des personnalités étrangères.
L’estrade mise en place devant son perron pour les caméras n’est plus démontée. Des lampadaires équipés de capteurs solaires sont posés dans le jardin, ainsi que des drapeaux de la LND portant ses nouveaux symboles. Le mur d’enceinte, si décrépi lorsqu’elle était apparue à la foule en liesse le jour de sa libération, en novembre 2010, a été entièrement refait.
Encourager la population à participer au processus politique
Sur le plan politique, le programme officiel du parti est en cours de rédaction. Et le premier numéro d’un fascicule sur la campagne est paru cette semaine.
Les 48 candidats ont déjà été désignés pour le scrutin, dont le président du parlement, l’ancien général Shwe Mann, a assuré qu’il serait « libre et juste ».
Phyu Phyu Thin, 40 ans, est candidate à Rangoon.
« J’avais déjà participé à la campagne de 1990, explique-t-elle. Nous avons aussi discuté avec les candidats de l’époque pour qu’ils nous apportent leur expérience ».
Le discours, là encore, est empreint d’humilité. « Nous ne ferons pas de promesses. Le plus important sera d’encourager les gens à participer au processus politique ».
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