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« Révolution feutrée en Birmanie »

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Message  Admin Mar 19 Juin 2012 - 16:28

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Un événement exceptionnel : la visite de Daw Aung San Suu Kyi en Europe(1)

Leader de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), Daw Suu n’est pas sortie de Birmanie depuis 1988, où elle a passé la plupart du temps internée ou assignée à résidence dans ce pays. Depuis 1990, date à laquelle la NLD avait largement remporté les élections législatives, organisées puis ignorées par la junte militaire au pouvoir depuis 1962, les généraux birmans lui ont proposé en vain de partir pour ne plus revenir. En novembre 2010 elle a été libérée après des élections législatives boycottées par son parti, puis elle a repris l’initiative politique en août 2011, et a été élue députée lors d’une élection partielle à Rangoon en avril 2012, avec une quarantaine de membres de la NLD remplaçant des membres du gouvernement. En juin 2012, elle se rend à Genève, à Oslo pour récupérer le prix Nobel, à Londres et à Paris du 26 au 29 juin, où elle recevra la médaille d'honneur de la ville de Paris (attribuée en 2004) et rencontrera le président Hollande.

Elle s'est déjà rendue en visite officielle en Thaïlande, pays démocratique dirigé depuis juillet 2011 par un parti de type social-démocrate, le « Parti pour les Thaïs », dont les militants sont populairement appelé les « chemises rouges », interdit à plusieurs reprises depuis 2006 et réprimé par l'armée et ses alliés du Parti démocrate (sic). Désormais, il semble qu'elle pourra rentrer dans son pays sans être assignée à résidence ou emprisonnée.

Militante infatigable et incorruptible de la non violence et de la démocratie, Daw Suu est devenue une autorité morale en Birmanie, rôle plus large que celui de simple députée. Par exemple, trois représentants de la communauté musulmane sont venus la rencontrer ce mois-ci pour faire cesser les pogromes antimusulmans dans l’Arakan, où elle n’a pourtant aucun pouvoir. Cette rencontre a été très médiatisée. Les minorités ethniques la regardent parfois avec suspicion, parce qu’elle est d'ethnie birmane, comme les dirigeants de son parti politique. Son aura est devenue universelle, et notamment dans les pays à majorité bouddhiste d'Asie du Sud-Est. En France, beaucoup de gens la connaissent en ignorant le nom de son pays !

Pourquoi les militaires ne l’ont-ils pas tuée ?

Elle est la fille de Bogyoke (généralissime) Aung San, le fondateur de l’armée birmane et père de l’indépendance, qui fut assassiné par des fascistes déçus en 1947. Le visage de son père figurait partout (comme sur les billets de banque et les timbres-postes(2)) avant 1990. Tuer sa fille, devenue une icône, aurait donc pu entraîner des troubles au sein même de l’armée. Ce n’est pas dans le même système culturel qu’en Occident. Tuer la fille, c’est comme tuer à nouveau le père. Les généraux ont donc essayé de la faire partir du pays, ce fut un échec. Ils ont aussi détruit son parti de fond en comble, sans parvenir à faire chuter sa popularité. Maintenant qu’ils ont stabilisé leur régime en l’aménageant pour le rendre plus acceptable sur la scène internationale (il était au bord du gouffre à la fin des années 1980), ils ont réussi à y intégrer Daw Suu, qui n’avait d’ailleurs plus guère d’options possibles. Mais elle n’a pas changé sa personnalité. Ils sont entrés dans un jeu du chat et de la souris.

Elle est connue à l’extérieur du pays comme une opposante persécutée, chef d’un parti politique luttant pour la démocratie, dont les militants ont subi les pires persécutions. En 1990 le parti de Daw Suu a gagné les élections législatives, mais l’armée a refusé de reconnaître les résultats et a conservé le pouvoir. En Occident, on imagine bien un parti, dirigé par des militaires, qui ne veut pas partager le pouvoir à la tête de l’Etat. Un peu comme au Chili en 1973. Mais ce n’est pas la bonne grille de lecture.

Dans les années 1950, en Birmanie, on aurait pu procéder ainsi : changer les gens à la tête de l’Etat. Cependant, depuis les années 1960, la société birmane est devenue une sorte de France féodale, avec des officiers à la place des nobles, un clergé bouddhiste et un tiers-état, mais sans véritable bourgeoisie (commerçants, intellectuels, etc.), donc sans plan humain de remplacement des élites. De même, comme dans la France d’avant 1789, le pays n’est pas une véritable nation unifiée ; il s’appelle d’ailleurs officiellement « Union de Myanmar ». Des partis politiques armés de groupes ethniques non birmans gèrent une partie des périphéries de ce territoire en accord avec le régime depuis le milieu des années 1990. Certains de ces partis, comme celui des Wa de l’Etat shan extrêmement riche et ayant investi financièrement dans toute l’Asie, ont une armée mieux équipée que l’armée officielle. Ils utilisent tous des langues et alphabets minoritaires, voire le chinois. Ces groupes n’ont jamais été apaisés par l’armée, et ils conservent toujours l’essentiel de leurs armes, même après des accords de cessez-le-feu. Le gouvernement ne négocie jamais un accord global avec tous ces groupes, si bien qu’il y a constamment des groupes en guerre.

Bogyoke Aung San, le père de Daw Suu, référence incontournable

Bogyoke Aung San, le père de Daw Suu, avait bien compris que la création d’un Etat stable devait se fonder sur un accord avec les minorités ethniques. Il avait donc obtenu un accord sur la fondation d’un Etat fédéral à Panglong en 1947 avec les principaux groupes ethniques minoritaires, très puissants lors de la période coloniale, car dotés de territoires autonomes et majoritaires dans l’armée. Cet accord a été considéré comme une trahison par des fascistes qui l’ont assassiné. Bogyoke Aung San a certes fondé un Etat démocratique, mais son passé avait peu à voir avec un engagement pour la démocratie. A la fin des années 1930, il était le chef du Parti communiste, puis il a fondé l’armée birmane anticolonialiste, avec l’aide des Japonais, et est devenu ministre de la Guerre d’un gouvernement fasciste (type Pétain) dans la Birmanie occupée par les Japonais, avant de négocier son ralliement aux Alliés en 1944.

C’est plus à l’accord de Panglong et à l'initiateur de ce projet de l’Etat fédéral qu’il faut penser lorsque Daw Suu a ajouté le nom de ce père au sien. En effet, à la fin des années 1950, l’armée a mis fin au fédéralisme, et a ainsi rallumé toutes les guerres ethniques. En août 2011, les premières démarches politiques de Daw Suu, libérée de son assignation à résidence, étaient dirigées vers les partis des minorités ethniques pour relancer l’accord de Panglong, en sus de l’exigence du rétablissement des libertés publiques. En effet, l'année 2011 fut catastrophique pour certaines minorités ethniques avec la reprise des combats, notamment les Shan et les Kachin, avec des dizaines de milliers de personnes déplacées de leurs villages détruits.

Les transformations récentes de la vie politique

Depuis le retour de Daw Suu dans le jeu politique légal, les principales transformations vont dans ces deux directions, démocratie et accords avec les partis des minorités ethniques :

- libertés publiques : libéralisation de la presse et de l’édition, liberté syndicale, autorisation de manifester, légalisation de la LND (interdit pour avoir fait campagne contre la Constitution de 2008), libération de centaines de prisonniers politiques (il en resterait environ 500), possibilité donnée à Daw Suu de voyager à l’étranger.

- Négociations d'accords de paix : retrait du projet de transformer les armées des minorités ethniques en brigades de gardes-frontière intégrées à l’armée birmane, projet qui avait souvent déclenché la reprise des combats en juin 2011 ; accords de cessez-le-feu avec la KNLA (ethnie karen, en guerre depuis 1949, la KNU, son parti, contrôle les camps de centaines de milliers de réfugiés en Thaïlande, février 2012), avec la SSA (un des principaux groupes armés shan, 30 000 Shan déplacés en 2011, en mai 2012), la MNLA (ethnie môn, parti MNSP, en février 2012), et bien d’autres petits groupes armés. Reste un seul grand groupe en guerre, la KIA, (ethnie kachin, et son parti la KIO) sur la frontière chinoise au nord-est (30 000 Kachin déplacés en 2011).

Des transformations considérables dans le contexte birman

Elles montrent que les généraux ont choisi d’avoir recours à d’autres méthodes de gouvernement que la simple terreur. Ils se sont embourgeoisés et veulent faire des affaires tranquillement. Ils regardent les évolutions dans les régimes voisins et amis vietnamiens et laotiens (communistes), et aussi thaïlandais (chemises rouges), et ont surtout besoin de faire entrer les capitaux occidentaux et indiens pour exploiter leurs nouvelles ressources en hydrocarbures et moderniser leur économie, la stratégie de prédation chinoise se révélant insuffisante. La Birmanie est un grand territoire qui ne peut continuer à rester en dehors du jeu régional. Elle ne peut continuer à refuser d’appliquer les règles des Etats de l’ASEAN, comme la circulation des personnes (pas de visas entre les pays membres), et prétendre prendre la présidence de cette organisation.

Le pays s’enfonce dans le sous-développement, suivant un chemin inverse des autres Etats de l’ASEAN. La population est dans une situation misérable de pauvreté et de traumatisme. Les grandes émeutes des moines bouddhistes en 2007 sont nées de cet état de misère, car les moines ne pouvaient plus se nourrir avec les aumônes et ne pouvaient plus se déplacer à cause du coût de l’essence, et de plus, des militaires se permettaient de les frapper pour des broutilles. Elles ont été déclenchées par ces coups donnés à des moines, ce qui est proprement inconcevable dans un pays bouddhiste. Pour l’instant, il n’y a pas eu de transformations en profondeur du fonctionnement de la société et de l’Etat. Ce système défaillant se maintient.

Le caractère de ce système birman si particulier : la stratocratie

La Direction de la guerre psychologique de l’armée a défini dans un mémorandum la doctrine des officiers en 1958, toujours valable : « Le défaut majeur de la démocratie birmane réside dans le caractère déficient des masses ». Incapacité politique des citoyens birmans, d’où la présence massive des militaires dans l’actuel Parlement : soit directement par les sièges réservés à l’armée (un quart), soit indirectement par le parti politique des militaires, le Parti de l’union, de la solidarité et du développement (USDP), qui est très majoritaire. Les doctrines politiques du régime depuis 1962 sont un méli-mélo d’idéologies nationalistes, fascistes et socialistes, agrémentées de bouddhisme. Désormais, les militaires cherchent à se proclamer les héritiers des anciens rois conquérants birmans et tentent de séduire le clergé bouddhiste en finançant des constructions religieuses grandioses sur l’ensemble du territoire. En s’inscrivant dans le paysage, ils montrent que leur régime va durer des siècles. La Constitution de mai 2008 n’a-t-elle pas été adoptée par référendum avec 92% des suffrages. Mais tout débat contradictoire était interdit, ce qui aurait échappé aux militaires ? Déjà en 1990, ils étaient persuadés d’être populaires ! Le système encourage cette cécité.

A partir des années 1950 et définitivement après le coup d’Etat de 1962, les militaires ont investi l’administration civile et l’économie du pays. Tout le système démocratique a été démoli à partir de 1962 ; un régime totalitaire et une stratocratie ont été instaurés : différent d’une simple dictature avec des militaires contrôlant la tête de l’Etat, et aussi différent des régimes communistes des pays voisins (Chine, Laos, Viêt-Nam), pourtant dominés par l’armée. En Birmanie, les militaires sont partout, y compris dans le système judiciaire. En 1963 et 1964 toute activité économique, y compris le petit commerce, a été nationalisé, en fait confisqué par l’armée. A la différence de l’ancienne junte militaire indonésienne, l’armée birmane a éliminé tous les intellectuels, les professions libérales, les juges, les cadres expérimentés de l’Etat, etc. Il n’y a plus de concurrence aux militaires. Dans les provinces, les gouverneurs militaires sont de véritables seigneurs de guerre. Dans les années 2000, la tendance s’est accentuée avec l’affectation d’officiers à des postes civils dans l’administration (Education, Forêts, etc.), notamment tous les postes en rapport avec les finances. Le nouveau régime civil est en fait un régime de militaires déguisés en civils.

L’armée dispose de ses propres établissements scolaires, médicaux, etc. Le régime a construit de larges et belles routes goudronnées, surtout dans les zones troublées des périphéries, pour y faire circuler ses engins militaires, car la circulation de véhicules civils est quasi-nulle. Paroxysme de ce cloisonnement social, la construction secrète de la nouvelle capitale en 2005 : Naypyidaw, nom signifiant « Cité royale » (sans roi !), édifiée dans une zone déserte, en pleine forêt, peuplée essentiellement de militaires et de fonctionnaires, une sorte de Brasilia bas de gamme, sillonnée d'autoroutes sans voitures et de lampadaires allumés en permanence.

Un système en faillite dans l'ASEAN

Ce système s’est révélé totalement inopérant pour le fonctionnement du pays, les militaires tout puissants ayant été incapables de construire une administration compétente et moderne. L’économie est complètement délabrée en dehors de l’extraction primaire. Il n’existe aucune protection juridique et la corruption est la règle. Les fonctionnaires et les militaires sont payés au cours légal de la monnaie, c’est-à-dire quasiment rien (6 kyats pour un dollar, contre 800 au marché noir). Il leur faut donc trouver des ressources annexes, et se procurer de l’argent sur le marché noir. Les services publics sont défaillants. Ainsi, dans un pays qui exporte de l’électricité, celle-ci est rare dans le pays. Les grandes villes ne sont alimentées en électricité que quelques heures par jour et de manière aléatoire (on imagine les dégâts pour la congélation dans un pays tropical). Quant aux écoles, par exemple en pays shan, elles n’offrent que deux demi-journées par semaine aux enfants qui ne parlent que le shan (langue thaïe). Cette situation épouvantable est à comparer avec les pays voisins de l’ASEAN en rapide modernisation, y compris un pays pauvre et totalitaire comme le Laos. Pays le plus riche d’Asie orientale en 1947, la Birmanie est aujourd’hui grandement sous-développée.

Depuis 1962, l’armée mène ce qu’elle appelle une « guerre populaire totale » pour « écraser l’ennemi intérieur » (slogan officiel partout affiché avant la Constitution de 2008). Par exemple, tous les mouvements de circulation de la population sont contrôlés. C’est pourquoi l’importation de véhicules est réservée à l’armée. Seules les familles de militaires (ou les riches hommes d’affaires) peuvent acheter des voitures, dont les plaques d’immatriculation sont peintes à la main ! Dans les cars circulant dans l’Etat shan, les cartes d’identité de tous les voyageurs sont ramassées au début du trajet par le chauffeur, et à chaque poste de contrôle militaire (comme des péages autoroutiers), une liste des passagers avec toutes les informations personnelles est remise à l’armée. Il faut une autorisation spéciale pour se rendre d’un village en ville dans les zones périphériques du pays. Dans le reste du pays, les déplacements nocturnes doivent être signalés à la police.

Une population sous haute surveillance

Une partie de la population est occupée par la surveillance. Dans tous les quartiers (toutes les 10 maisons), des personnes désignées par les autorités rédigent des rapports pour les services secrets ; de même, les guides touristiques doivent rédiger des rapports sur les personnes qu’ils accompagnent. Un touriste, dont le passeport est confisqué à l’entrée du pays (hors des circuits balisés), ne peut circuler sans être accompagné d'un guide (la réglementation change tout le temps). Les contacts avec les étrangers sont très surveillés. Tous les lieux de regroupement de personnes (hôtels, gares, universités, monastères, etc.) sont quadrillés par des informateurs. Enfin, le régime a formé des hackers en Russie et en Chine, parmi les meilleurs du monde, qui sabotent régulièrement les sites web d’opposants à l’étranger.

Le régime a créé une multitude d’organisations, appelées GONGOs (littéralement « ONG gouvernementales ») pour contrôler la population, comme la Croix-Rouge birmane, connue pour racketter la population (quête avec représailles pour ceux qui ne donnent pas) et participer au recrutement pour le travail forcé. Partout, surtout dans les territoires des minorités ethniques, la population est soumise à des « travaux volontaires ». La communauté monastique, qui possédait un tiers des terres du pays en 1990 (en raison des dons effectués par la population contre les saisies de l’Etat en 1963), est contrôlée étroitement par le régime, qui a créé un système de tribunaux pour exclure les moines opposants. Pour la première fois, en 1990, les militaires sont entrés dans les pagodes pour arrêter des centaines de moines, accusés de complot communiste, et s'y sont installés. Ce régime de terreur généralisé est devenu un handicap.

Pour le réformer, le gouvernement birman a choisi une voie inverse de ses voisins communistes qui ont permis à une partie de la population des villes d'améliorer sa situation économique et de la libérer de carcans posés sur la vie privée, tout en maintenant son monopole de l'expression éditoriale et politique. La vie quotidienne reste toujours aussi compliquée et absurde en Birmanie, notamment pour les minorités ethniques, mais un vent d'air frais et nouveau pénètre sans entraves dans les esprits. Le choc risque d'être considérable dans la région, notamment pour les pays totalitaires voisins.

Les changements dans le régime des libertés publiques depuis ces derniers mois sont prodigieux. Ils provoquent une sorte de griserie chez les opposants qui, depuis des années, subissent la violence de ce régime. Comme s'ils vivaient dans un rêve. Ils ont l'impression que cette période se refermera bientôt. Des nuages sont apparus au-dessus de cette nouvelle aube : déjà plus de la moitié des députés désignés par l'armée (59 sur 110) viennent d'être remplacés par des officiers supérieurs connus pour leur intransigeance. Mais des manifestations de citoyens mécontents des coupures d'électricité et munis de bougies montrent le renouveau du phénomène démocratique et la peur surmontée.

Pascal Arcaro *

Pascal Arcaro est co-auteur avec Loïs Desaine, de « La junte birmane contre l' « ennemi intérieur », le régime militaire, l'écrasement des minorités ethniques et le désarroi des réfugiés rohingya », L'Harmattan, 2008

***

(1) Déclinaison du nom Daw Aung San Suu Kyi : Aung San, nom de son père, ajouté en 1988 ; Daw (prononcer Dao), titre ajouté après l'obtention du prix Nobel en 1991 ; Suu son nom donné à la naissance et aussi celui de sa grand-mère ; Kyi (prononcer Tchi) une partie du nom de sa mère. On doit l’appeler par son nom complet ou « Daw Suu », toujours avec le titre. On peut changer son nom à sa guise en Birmanie par simple déclaration à la police.

(2) Voir les nombreux exemples sur :

http://www.panix.com/~clay/currency/Burma.html

source http://www.politique-actu.com/
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