Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
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Rangoon
thanaka
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l'esprit voyageur en asie du sud-est :: Découvrir autrement l'Asie du Sud-Est :: Reportages, blogs, livres, expos
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Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
Passionnant ! A voir absolument !
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
C'est super !!!
Merci !!
mon Flipppiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Merci !!

Rangoon- Localisation : Bruxelles
Messages : 318
Date d'inscription : 01/06/2009
En Birmanie, les combats hétéroclites de la scène artistique
Il n'est pas rare qu'un guitariste réduise en pièces son instrument devant une foule de punks en extase, mais la scène se passe en Birmanie, où le régime militaire en place depuis un demi-siècle a peu fait, c'est un euphémisme, pour l'émergence de la contre-culture.
Des musiciens déterminés à se produire en public doivent soumettre les paroles de leurs chansons à la censure de la junte, et la prudence suffit généralement à prévenir tout message politique.
Mais un discours émerge malgré tout lorsque le chanteur entame une virulente version de la chanson "Je veux te tuer".
Dans le parc en plein air, les fans en tenue réglementaire punk et gothique internationale, maquillage et cheveux rouges inclus, en redemandent: "Chez moi, je ne m'intéresse à personne. Je me fiche de mes voisins. Je suis punk et je fais ce que je veux", clame Ko Pyae, 16 ans, tout de noir vêtu.
Rien de très élaboré dans cette boutonneuse revendication. En 2007, les rues de Rangoun étaient couvertes du sang des manifestants qui emboîtaient le pas des moines bouddhistes, lors de la "Révolution de Safran".
Alors la scène artistique s'adapte comme elle peut et créé les espaces qu'elle s'invente. Outsider, un groupe de hard, travaille ainsi dans un studio miteux à la création de son premier album.
"Si je veux écrire quelque chose sur la liberté, je ne peux pas le faire directement. Si je veux montrer quelque chose qui représente le peuple birman, il n'y aucune façon de le faire. Car si j'écris ça, cela devient politique", admet le batteur et auteur, Thar Nge.
Les restrictions vont encore plus loin. L'alcool et la cigarette aussi sont tabous, comme tout ce que le régime juge contraires aux valeurs traditionnelles birmanes. Il faut maîtriser l'art de l'analogie, du second degré. "Nous faisons ce que nous pouvons", admet le musicien. "Mais nous n'essayons pas de changer la politique. Avant tout, nous sommes musiciens".
Debbie Stothard, militante pro-démocratie basée à Bangkok, condamne un système qui oblige les artistes à ignorer la politique. Les militaires ont le pouvoir depuis 1962 en Birmanie et emprisonnent tous ceux qui leur résistent, dont Aung San Suu Kyi, chef de l'opposition et prix Nobel de la paix.
"Les jeunes ont appris à penser que la politique était dangereuse, et qu'être politique, c'était demander à être enfermé, à perdre son travail, à être torturé et tué", estime la militante. "Mais au bout du compte, chacun en arrive à chanter ce qu'il pense".
Aung, un peintre et vidéaste qui se cache derrière un pseudonyme, vend des toiles pour vivre et créé pour son plaisir des vidéos conceptuelles. Elles expriment sa frustration, mais il ne les montre à personne ou presque, et il affirme qu'il ne cherche pas à changer le système.
L'une d'elles montre un poisson rouge dans un petit verre d'eau. Une main lâche un comprimé qui se dissout en provoquant d'intenses remous. Le poisson se débat, cogne contre la paroi, puis meurt lorsque l'eau trouble fini par s'éclaircir.
Aung parlait de la "Révolution de Safran". Certains lui ont reproché la cruauté à l'égard du poisson. "Et les gens qui ont été tués ici en Birmanie ? Pourquoi n'en parlent-il pas ?", s'indigne-t-il.
Les punks, eux, ont d'autres soucis. A la fin du concert, ils brisent des bouteilles, tentent de détruire la scène, urinent sur des posters du groupe. La police laisse faire: ils réclament juste un rappel de leur groupe favori.
source AFP
Des musiciens déterminés à se produire en public doivent soumettre les paroles de leurs chansons à la censure de la junte, et la prudence suffit généralement à prévenir tout message politique.
Mais un discours émerge malgré tout lorsque le chanteur entame une virulente version de la chanson "Je veux te tuer".
Dans le parc en plein air, les fans en tenue réglementaire punk et gothique internationale, maquillage et cheveux rouges inclus, en redemandent: "Chez moi, je ne m'intéresse à personne. Je me fiche de mes voisins. Je suis punk et je fais ce que je veux", clame Ko Pyae, 16 ans, tout de noir vêtu.
Rien de très élaboré dans cette boutonneuse revendication. En 2007, les rues de Rangoun étaient couvertes du sang des manifestants qui emboîtaient le pas des moines bouddhistes, lors de la "Révolution de Safran".
Alors la scène artistique s'adapte comme elle peut et créé les espaces qu'elle s'invente. Outsider, un groupe de hard, travaille ainsi dans un studio miteux à la création de son premier album.
"Si je veux écrire quelque chose sur la liberté, je ne peux pas le faire directement. Si je veux montrer quelque chose qui représente le peuple birman, il n'y aucune façon de le faire. Car si j'écris ça, cela devient politique", admet le batteur et auteur, Thar Nge.
Les restrictions vont encore plus loin. L'alcool et la cigarette aussi sont tabous, comme tout ce que le régime juge contraires aux valeurs traditionnelles birmanes. Il faut maîtriser l'art de l'analogie, du second degré. "Nous faisons ce que nous pouvons", admet le musicien. "Mais nous n'essayons pas de changer la politique. Avant tout, nous sommes musiciens".
Debbie Stothard, militante pro-démocratie basée à Bangkok, condamne un système qui oblige les artistes à ignorer la politique. Les militaires ont le pouvoir depuis 1962 en Birmanie et emprisonnent tous ceux qui leur résistent, dont Aung San Suu Kyi, chef de l'opposition et prix Nobel de la paix.
"Les jeunes ont appris à penser que la politique était dangereuse, et qu'être politique, c'était demander à être enfermé, à perdre son travail, à être torturé et tué", estime la militante. "Mais au bout du compte, chacun en arrive à chanter ce qu'il pense".
Aung, un peintre et vidéaste qui se cache derrière un pseudonyme, vend des toiles pour vivre et créé pour son plaisir des vidéos conceptuelles. Elles expriment sa frustration, mais il ne les montre à personne ou presque, et il affirme qu'il ne cherche pas à changer le système.
L'une d'elles montre un poisson rouge dans un petit verre d'eau. Une main lâche un comprimé qui se dissout en provoquant d'intenses remous. Le poisson se débat, cogne contre la paroi, puis meurt lorsque l'eau trouble fini par s'éclaircir.
Aung parlait de la "Révolution de Safran". Certains lui ont reproché la cruauté à l'égard du poisson. "Et les gens qui ont été tués ici en Birmanie ? Pourquoi n'en parlent-il pas ?", s'indigne-t-il.
Les punks, eux, ont d'autres soucis. A la fin du concert, ils brisent des bouteilles, tentent de détruire la scène, urinent sur des posters du groupe. La police laisse faire: ils réclament juste un rappel de leur groupe favori.
source AFP
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock



Béotrice- Localisation : Vaucluse
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock

Et moi qui me demandais où j'allais trouver de quoi me déguiser pour la Soirée Punk au boulot , pendant notre séminaire ...







Rangoon- Localisation : Bruxelles
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Le rap contre la junte
Né après les manifestations de 2007, Generation Wave rassemble de jeunes Birmans en lutte contre la junte au pouvoir. Le rap et les graffitis expriment leur message, comme le raconte Asia Sentinel.
Le portail grillagé s’ouvre sur un groupe de jeunes Birmans au crâne rasé, assis devant une maison de Mae Sot, une bourgade miteuse à la frontière avec la Thaïlande. Ils sont tous membres de Generation Wave, un groupe clandestin qui œuvre au renversement de l’impitoyable junte militaire qui dirige le Myanmar depuis 1962. Leurs chances sont minimes. Pourtant, Generation Wave ne manque pas de panache : le groupe s’adresse à la jeunesse par le rap, le hip-hop et le graffiti, espérant l’inciter à se dresser contre le pouvoir. Ils espèrent, en dépit de tout, que 2010 sera propice à un grand mouvement de protestation contre le gouvernement : la junte prévoit l’organisation d’élections que beaucoup dénoncent déjà comme une escroquerie. “Je ne pense pas qu’un grand mouvement se forme avant les élections. Les gens vont attendre pour voir ce qui se passe. Mais s’ils sont mécontents des résultats du scrutin, ce sera sans doute une occasion à saisir”, confirme Win Min, un observateur du Myanmar installé à Chiang Mai, en Thaïlande. “Les groupes comme Generation Wave ne peuvent pas provoquer le changement à eux seuls. Mais ils sont pour la junte une épine dans le pied, et ils ne manqueront pas de jouer un rôle moteur dès que l’occasion se présentera.”
Generation Wave est né dans le giron du soulèvement de 2007. Défilant avec des milliers d’autres dans les rues de Rangoon, Aung Min et quelques-uns de ses amis ont senti souffler un vent de liberté, auquel ils ont refusé de renoncer après la répression des manifestations. Sans aucune expérience de l’action politique, Aung et ses amis ont commencé par publier une déclaration demandant à la population de rester à l’intérieur en signe de soutien aux moines – un appel qui est resté ignoré. Ils se sont alors mis à peindre des slogans sur les murs, à distribuer des tracts et à organiser des manifestations à Rangoon, la capitale du Myanmar. Grâce à la maison très sûre mise à leur disposition en Thaïlande et à leurs téléphones portables loués au mois à des particuliers, le groupe a longtemps réussi à avoir une longueur d’avance sur la police. Il est aussi passé entre les gouttes du réseau d’informateurs du régime. Pourtant, en mars 2008, un membre de Generation Wave a été arrêté. Aung Min a eu de la chance : il était en voyage à l’étranger pour son travail. Dès qu’il a eu vent de l’arrestation, il s’est rendu au bureau de la Ligue nationale pour la démocratie [le grand parti d’opposition birman] à Mae Sot. Dans cette ville thaïlandaise qui fait face à la bourgade birmane de Myawaddy, juste de l’autre côté de la rivière Moei, des Birmans sans papier arrivent sur des bouées pour acheter des produits moins chers et bénéficier des programmes gratuits d’assistance médicale et d’éducation organisés par des ONG. Là, Generation Wave organise des séances de formation sur les droits de l’homme, l’action non-violente et l’organisation communautaire. Tous les deux mois, le groupe lance une nouvelle campagne au Myanmar, dénonçant des problèmes tels que l’incapacité des autorités à fournir de l’électricité à la population.
“Au Myanmar, la plupart des gens savent qu’ils ont raison de s’opposer au gouvernement, mais ils ne connaissent pas leurs droits, c’est pourquoi nous devons les leur apprendre. Ils peuvent ensuite utiliser ce savoir pour en convaincre d’autres, dans l’intérieur du pays”, précise Aung Min.
Après avoir attiré l’attention des autorités, les membres de Generation Wave ont été nombreux à se faire arrêter. Parmi la centaine de personnes qui composent le groupe, une trentaine ont fait de la prison, assure Aung Min. L’appartenance à ce groupe est illégale et passible d’un emprisonnement de cinq ans maximum – en pratique, ses membres savent qu’ils peuvent rester indéfiniment derrière les barreaux.
Aujourd’hui, ils sont une dizaine de membres de Generation Wave à vivre dans la maison-refuge de Mae Sot. Leur logo (un graffiti au pochoir représentant une main au pouce levé) a été peint en grand format sur l’un des murs extérieurs de la maison. A l’intérieur, pendant qu’un jeune homme regarde un DVD sur le mouvement Solidarnosc en Pologne, le rappeur 9KT dit vouloir “faire des chants révolutionnaires”. Avec AK, un autre rappeur, ils viennent de réunir sur un CD une compilation Generation Wave que les membres du groupe regagnant le Myanmar par la rivière Moei distribueront à leurs amis. Dans certaines chansons, les rappeurs demandent à leur mère de leur pardonner de s’être engagés en politique – un jeu dangereux, au Myanmar.
Repère
“Nous nous sommes coupé les cheveux façon safran”, explique Aung Ming, l’un des fondateurs de Generation Wave, en référence à la “révolution de safran” de 2007 : emmenés par les moines bouddhistes, des dizaines de milliers de manifestants étaient descendus dans la rue, à la suite d’une augmentation brutale du prix de l’énergie décidée par le régime. Les bonzes – moines bouddhistes – ont donné une identité à ce soulèvement, qui a pris leur couleur, le safran, teinte de la tenue des moines. On a parlé également de “révolution des sandales”, en opposition aux bottes des militaires. A partir du 26 septembre 2007, la junte lance une répression féroce qui fera – officiellement – 135 morts. “S’il se passe quoi que ce soit au Myanmar, nous pouvons entrer sans délai dans le pays et nous fondre parmi les moines”, explique Aung Ming, le militant de Generation Wave.
source www.courrierinternational.com
Le portail grillagé s’ouvre sur un groupe de jeunes Birmans au crâne rasé, assis devant une maison de Mae Sot, une bourgade miteuse à la frontière avec la Thaïlande. Ils sont tous membres de Generation Wave, un groupe clandestin qui œuvre au renversement de l’impitoyable junte militaire qui dirige le Myanmar depuis 1962. Leurs chances sont minimes. Pourtant, Generation Wave ne manque pas de panache : le groupe s’adresse à la jeunesse par le rap, le hip-hop et le graffiti, espérant l’inciter à se dresser contre le pouvoir. Ils espèrent, en dépit de tout, que 2010 sera propice à un grand mouvement de protestation contre le gouvernement : la junte prévoit l’organisation d’élections que beaucoup dénoncent déjà comme une escroquerie. “Je ne pense pas qu’un grand mouvement se forme avant les élections. Les gens vont attendre pour voir ce qui se passe. Mais s’ils sont mécontents des résultats du scrutin, ce sera sans doute une occasion à saisir”, confirme Win Min, un observateur du Myanmar installé à Chiang Mai, en Thaïlande. “Les groupes comme Generation Wave ne peuvent pas provoquer le changement à eux seuls. Mais ils sont pour la junte une épine dans le pied, et ils ne manqueront pas de jouer un rôle moteur dès que l’occasion se présentera.”
Generation Wave est né dans le giron du soulèvement de 2007. Défilant avec des milliers d’autres dans les rues de Rangoon, Aung Min et quelques-uns de ses amis ont senti souffler un vent de liberté, auquel ils ont refusé de renoncer après la répression des manifestations. Sans aucune expérience de l’action politique, Aung et ses amis ont commencé par publier une déclaration demandant à la population de rester à l’intérieur en signe de soutien aux moines – un appel qui est resté ignoré. Ils se sont alors mis à peindre des slogans sur les murs, à distribuer des tracts et à organiser des manifestations à Rangoon, la capitale du Myanmar. Grâce à la maison très sûre mise à leur disposition en Thaïlande et à leurs téléphones portables loués au mois à des particuliers, le groupe a longtemps réussi à avoir une longueur d’avance sur la police. Il est aussi passé entre les gouttes du réseau d’informateurs du régime. Pourtant, en mars 2008, un membre de Generation Wave a été arrêté. Aung Min a eu de la chance : il était en voyage à l’étranger pour son travail. Dès qu’il a eu vent de l’arrestation, il s’est rendu au bureau de la Ligue nationale pour la démocratie [le grand parti d’opposition birman] à Mae Sot. Dans cette ville thaïlandaise qui fait face à la bourgade birmane de Myawaddy, juste de l’autre côté de la rivière Moei, des Birmans sans papier arrivent sur des bouées pour acheter des produits moins chers et bénéficier des programmes gratuits d’assistance médicale et d’éducation organisés par des ONG. Là, Generation Wave organise des séances de formation sur les droits de l’homme, l’action non-violente et l’organisation communautaire. Tous les deux mois, le groupe lance une nouvelle campagne au Myanmar, dénonçant des problèmes tels que l’incapacité des autorités à fournir de l’électricité à la population.
“Au Myanmar, la plupart des gens savent qu’ils ont raison de s’opposer au gouvernement, mais ils ne connaissent pas leurs droits, c’est pourquoi nous devons les leur apprendre. Ils peuvent ensuite utiliser ce savoir pour en convaincre d’autres, dans l’intérieur du pays”, précise Aung Min.
Après avoir attiré l’attention des autorités, les membres de Generation Wave ont été nombreux à se faire arrêter. Parmi la centaine de personnes qui composent le groupe, une trentaine ont fait de la prison, assure Aung Min. L’appartenance à ce groupe est illégale et passible d’un emprisonnement de cinq ans maximum – en pratique, ses membres savent qu’ils peuvent rester indéfiniment derrière les barreaux.
Aujourd’hui, ils sont une dizaine de membres de Generation Wave à vivre dans la maison-refuge de Mae Sot. Leur logo (un graffiti au pochoir représentant une main au pouce levé) a été peint en grand format sur l’un des murs extérieurs de la maison. A l’intérieur, pendant qu’un jeune homme regarde un DVD sur le mouvement Solidarnosc en Pologne, le rappeur 9KT dit vouloir “faire des chants révolutionnaires”. Avec AK, un autre rappeur, ils viennent de réunir sur un CD une compilation Generation Wave que les membres du groupe regagnant le Myanmar par la rivière Moei distribueront à leurs amis. Dans certaines chansons, les rappeurs demandent à leur mère de leur pardonner de s’être engagés en politique – un jeu dangereux, au Myanmar.
Repère
“Nous nous sommes coupé les cheveux façon safran”, explique Aung Ming, l’un des fondateurs de Generation Wave, en référence à la “révolution de safran” de 2007 : emmenés par les moines bouddhistes, des dizaines de milliers de manifestants étaient descendus dans la rue, à la suite d’une augmentation brutale du prix de l’énergie décidée par le régime. Les bonzes – moines bouddhistes – ont donné une identité à ce soulèvement, qui a pris leur couleur, le safran, teinte de la tenue des moines. On a parlé également de “révolution des sandales”, en opposition aux bottes des militaires. A partir du 26 septembre 2007, la junte lance une répression féroce qui fera – officiellement – 135 morts. “S’il se passe quoi que ce soit au Myanmar, nous pouvons entrer sans délai dans le pays et nous fondre parmi les moines”, explique Aung Ming, le militant de Generation Wave.
source www.courrierinternational.com
thanaka- Admin
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Des exilés prêts à en découdre avec la junte
Réfugiés en Thaïlande, les opposants de la génération hip-hop n'attendent rien des futures élections législatives.
Un jeune réfugié biramn exilé à Mae Shot, en Thaïlande près de la frontière entre les deux pays. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Florence Compain à Mae Sot (frontière birmano-thaïlandaise)
Avec leurs poings levés, leurs insultes enfantines et leurs yeux de colère, ils paraissent fragiles face à l'impitoyable junte militaire qui martyrise la Birmanie depuis 1962.
Pourtant, la centaine de membres de Generation Wave, un groupe clandestin né après les manifestations antigouvernementales de 2007, sont pour le régime «une épine dans le pied», selon l'universitaire birman Win Min. «S'ils ne peuvent provoquer le changement à eux seuls, ils ne manqueront pas de jouer un rôle moteur dès que l'occasion se présentera.»
Terrés, depuis qu'ils ont fui la dictature birmane, dans la bourgade thaïlandaise de Mae Sot sur les eaux boueuses de rivière Moei, une dizaine de jeunes gens complotent sans relâche au renversement du Conseil d'État pour la paix et le développement (SPDC), acronyme du régime birman.
«Pour ceux qui ont participé à la “révolution safran” - emmenée par les moines bouddhistes et réprimée dans le sang -, qui ont senti souffler ce vent de liberté et qui croient encore à la démocratie et aux droits de l'homme, l'impression d'étouffement est insupportable», estime 9KT, un rappeur encagoulé qui gesticule devant des murs tagués des mots «liberté» et «démocratie».
La junte, qui n'a pas apprécié son chant révolutionnaire Bats-toi, «ne sait offrir aux Birmans que la désespérance», explique-t-il dans des volutes de cheroot, un cigare très parfumé. «Avec le rap, le hip-hop et le graffiti, nous nous adressons à la jeunesse, nous voulons l'inciter à se dresser contre le pouvoir», ajoute Min Yan Naing, auteur de pamphlets sur le régime. «Nous serons l'étincelle qui déclenchera la révolution, nous débarrasserons notre peuple de ce régime abominable», martèle-t-il en regardant les portraits d'Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition, omniprésents sur les murs de sa cache thaïlandaise.
CD subversifs
L'action politique de Generation Wave ne manque pas de panache. Dans des quartiers entiers de Rangoun, les militants peignent à la peinture rouge sang : «pour combattre la pauvreté, renverser le gouvernement», ou dénoncent l'incapacité des autorités à fournir de l'électricité à la population. À la faveur de la nuit, ils accrochent leurs CD subversifs à toutes les cordes qui pendent des balcons des immeubles et qui sont habituellement utilisées pour remonter les journaux du matin. Culottés, ils détournent les slogans gouvernementaux, distribuent des tracts en plein marché où ils appellent à ne pas rester du mauvais côté, à se lever.
Grâce aux téléphones portables loués au mois à des particuliers, le groupe a longtemps réussi à garder une longueur d'avance sur la police. Une gageure dans un pays entravé, quadrillé, surveillé. Mais aujourd'hui l'appartenance à ce groupe est illégale et passible de cinq ans de prison. Et une trentaine de membres de Generation Wave sont sous les verrous.
Mais leur logo, un pochoir représentant une main au pouce levé, «n'a pas fini de hanter les dictateurs», insiste le rappeur 9KT. «Ce n'est pas la tenue d'élections générales et la promesse d'une “démocratie florissante et disciplinée” qui peut nous leurrer.» Et il fredonne sa chanson sur le chiffre 10 qui porte malheur. Elle raconte l'histoire d'un pauvre hère qui a dû repasser ses examens dix fois, fait dix mariages malheureux, eu dix accidents et se demande quelle calamité va lui arriver en 2010. Réponse : «l'élection organisée par le régime et pour le régime».
Dans les milieux d'opposition en exil, les premières élections depuis vingt ans ne provoquent pas l'euphorie. «Quand le nombre de prisonniers politiques a doublé depuis la répression des manifestations de 2007, comment croire en la bonne foi de ce régime», se désole Aung Kyaw Oo, qui a croupi pendant dix-sept ans dans les infâmes geôles d'Insein. Pour Ashin Issariya, un des chefs de file de la «révolution safran» qui se cache à Mae Sot, «après s'être prêtée en mai 2008 à une farce de référendum sur une nouvelle Constitution qui a pérennisé sa mainmise sur l'avenir politique, la junte ne fait que parachever le verrouillage institutionnel avec le scrutin de 2010». «Pour le peuple birman, ce sera le même exercice que de scander lors de rassemblements obligatoires des slogans à la gloire d'un gouvernement qu'il honnit», explique le moine.
«Le sang va couler»
«Ces élections ont tout de même un enjeu», estime le major Soso, officier de la guérilla karen. «Dans ses grandes manœuvres préélectorales, la junte veut reprendre le contrôle de ses frontières.» Elle exige des dix-sept guérillas ethniques avec lesquelles elle a signé des accords de cessez-le-feu entre 1989 et 1995 qu'elles déposent les armes et intègrent l'armée pour former une unité de gardes-frontière.
Comme les armées ethniques ont tout à perdre dans ce marché, leur autonomie, les bénéfices de leur commerce et du trafic, elles refusent de passer sous la tutelle de l'armée. «Le sang va couler dans les montagnes», croit savoir le major Soso.
source http://u.nu/3g6n7
Un jeune réfugié biramn exilé à Mae Shot, en Thaïlande près de la frontière entre les deux pays. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Florence Compain à Mae Sot (frontière birmano-thaïlandaise)
Avec leurs poings levés, leurs insultes enfantines et leurs yeux de colère, ils paraissent fragiles face à l'impitoyable junte militaire qui martyrise la Birmanie depuis 1962.
Pourtant, la centaine de membres de Generation Wave, un groupe clandestin né après les manifestations antigouvernementales de 2007, sont pour le régime «une épine dans le pied», selon l'universitaire birman Win Min. «S'ils ne peuvent provoquer le changement à eux seuls, ils ne manqueront pas de jouer un rôle moteur dès que l'occasion se présentera.»
Terrés, depuis qu'ils ont fui la dictature birmane, dans la bourgade thaïlandaise de Mae Sot sur les eaux boueuses de rivière Moei, une dizaine de jeunes gens complotent sans relâche au renversement du Conseil d'État pour la paix et le développement (SPDC), acronyme du régime birman.
«Pour ceux qui ont participé à la “révolution safran” - emmenée par les moines bouddhistes et réprimée dans le sang -, qui ont senti souffler ce vent de liberté et qui croient encore à la démocratie et aux droits de l'homme, l'impression d'étouffement est insupportable», estime 9KT, un rappeur encagoulé qui gesticule devant des murs tagués des mots «liberté» et «démocratie».
La junte, qui n'a pas apprécié son chant révolutionnaire Bats-toi, «ne sait offrir aux Birmans que la désespérance», explique-t-il dans des volutes de cheroot, un cigare très parfumé. «Avec le rap, le hip-hop et le graffiti, nous nous adressons à la jeunesse, nous voulons l'inciter à se dresser contre le pouvoir», ajoute Min Yan Naing, auteur de pamphlets sur le régime. «Nous serons l'étincelle qui déclenchera la révolution, nous débarrasserons notre peuple de ce régime abominable», martèle-t-il en regardant les portraits d'Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition, omniprésents sur les murs de sa cache thaïlandaise.
CD subversifs
L'action politique de Generation Wave ne manque pas de panache. Dans des quartiers entiers de Rangoun, les militants peignent à la peinture rouge sang : «pour combattre la pauvreté, renverser le gouvernement», ou dénoncent l'incapacité des autorités à fournir de l'électricité à la population. À la faveur de la nuit, ils accrochent leurs CD subversifs à toutes les cordes qui pendent des balcons des immeubles et qui sont habituellement utilisées pour remonter les journaux du matin. Culottés, ils détournent les slogans gouvernementaux, distribuent des tracts en plein marché où ils appellent à ne pas rester du mauvais côté, à se lever.
Grâce aux téléphones portables loués au mois à des particuliers, le groupe a longtemps réussi à garder une longueur d'avance sur la police. Une gageure dans un pays entravé, quadrillé, surveillé. Mais aujourd'hui l'appartenance à ce groupe est illégale et passible de cinq ans de prison. Et une trentaine de membres de Generation Wave sont sous les verrous.
Mais leur logo, un pochoir représentant une main au pouce levé, «n'a pas fini de hanter les dictateurs», insiste le rappeur 9KT. «Ce n'est pas la tenue d'élections générales et la promesse d'une “démocratie florissante et disciplinée” qui peut nous leurrer.» Et il fredonne sa chanson sur le chiffre 10 qui porte malheur. Elle raconte l'histoire d'un pauvre hère qui a dû repasser ses examens dix fois, fait dix mariages malheureux, eu dix accidents et se demande quelle calamité va lui arriver en 2010. Réponse : «l'élection organisée par le régime et pour le régime».
Dans les milieux d'opposition en exil, les premières élections depuis vingt ans ne provoquent pas l'euphorie. «Quand le nombre de prisonniers politiques a doublé depuis la répression des manifestations de 2007, comment croire en la bonne foi de ce régime», se désole Aung Kyaw Oo, qui a croupi pendant dix-sept ans dans les infâmes geôles d'Insein. Pour Ashin Issariya, un des chefs de file de la «révolution safran» qui se cache à Mae Sot, «après s'être prêtée en mai 2008 à une farce de référendum sur une nouvelle Constitution qui a pérennisé sa mainmise sur l'avenir politique, la junte ne fait que parachever le verrouillage institutionnel avec le scrutin de 2010». «Pour le peuple birman, ce sera le même exercice que de scander lors de rassemblements obligatoires des slogans à la gloire d'un gouvernement qu'il honnit», explique le moine.
«Le sang va couler»
«Ces élections ont tout de même un enjeu», estime le major Soso, officier de la guérilla karen. «Dans ses grandes manœuvres préélectorales, la junte veut reprendre le contrôle de ses frontières.» Elle exige des dix-sept guérillas ethniques avec lesquelles elle a signé des accords de cessez-le-feu entre 1989 et 1995 qu'elles déposent les armes et intègrent l'armée pour former une unité de gardes-frontière.
Comme les armées ethniques ont tout à perdre dans ce marché, leur autonomie, les bénéfices de leur commerce et du trafic, elles refusent de passer sous la tutelle de l'armée. «Le sang va couler dans les montagnes», croit savoir le major Soso.
source http://u.nu/3g6n7
thanaka- Admin
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
La provocation, outil de revendication. Depuis presque 50 ans, la Birmanie l’un des pays les pauvres du monde, vit sous la répression de la junte militaire qui l’a rebaptisée Myanmar. La chasse aux conspirateurs bat son plein. Premiers visés, les jeunes et surtout les rappeurs qui subissent persécution et emprisonnement arbitraire.
Immersion dans l’underground hip hop de la Birmanie.
Immersion dans l’underground hip hop de la Birmanie.
thanaka- Admin
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Date d'inscription : 31/05/2009
Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
excellent !!!! ce post m'avait échappé ! j' ignorais totalement qu'il existait une scène underground en Birmanie ... comme quoi j'ai encore beaucoup à découvrir de ce pays ........
stilia- Localisation : à l'ouest
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Génération Wave, la seule organisation anti-gouvernementale encore active
En Birmanie, Génération Wave est l’un des seuls groupes clandestins encore actifs dans ce pays. Plusieurs dizaines de jeunes Birmans, regroupés au sein du collectif Génération Wave, mènent des actions souterraines plutôt singulières. Leur objectif : inciter les jeunes à se soulever contre le régime militaire au pouvoir. Un jeu dangereux dans un pays où la junte muselle toute voix critique. Certains de ces militants sont aujourd’hui en prison, d’autres vivent en exil, mais une poignée résiste encore en Birmanie.
source http://www.rfi.fr/emission/20100728-birmanie-generation-wave-seule-organisation-anti-gouvernementale-encore-active
source http://www.rfi.fr/emission/20100728-birmanie-generation-wave-seule-organisation-anti-gouvernementale-encore-active
Admin- Admin
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Date d'inscription : 31/05/2009
Des graffitis, du hip-hop et des SMS contre le régime militaire en Birmanie
Des dizaines de jeunes Birmans, regroupés au sein du collectif Generation Wave, mènent des actions souterraines pour inciter les jeunes à se soulever contre le régime militaire au pouvoir. C’est l’un des seuls groupes clandestins encore actifs en Birmanie. Certains sont en prison, d’autres vivent en exil, une poignée résiste encore en Birmanie.
Notre voiture s’arrête devant un portail gris, dans une bourgade thaïlandaise à la frontière de la Birmanie. C’est ici que vivent en exil plusieurs militants de Generation Wave, l’un des seuls groupes clandestins encore actif en Birmanie. Tous ont fui lors de vagues de répression contre leur collectif. « Vingt-deux de nos membres sont actuellement en prison. Nous, on a pu s’enfuir et s’installer ici », explique Min Yan Naing, 30 ans. Le militant vit depuis 5 mois dans cette maison-refuge, située dans un lieu tenu secret pour échapper aux autorités birmanes. C’est d’ici que les jeunes de Generation Wave planifient leurs prochaines actions en Birmanie. Le logo du collectif, un pouce rouge levé sur fond blanc, a été tagué en grand format sur l’un des murs extérieurs.
Le mouvement clandestin est né dans le giron du soulèvement populaire de 2007, initié par les moines bouddhistes et réprimé dans le sang par les militaires au pouvoir. Quatre étudiants décident alors de continuer la lutte de manière souterraine. Avec leurs propres économies, ils lancent Generation Wave. « Nous voulons encourager le peuple, particulièrement les jeunes, à se soulever à nouveau quand ce sera le bon moment», indique Min Yan Naing. Pour convaincre les lycéens et les étudiants de l’intérêt de se révolter, le collectif utilise des procédés ciblés : envoi de SMS, graffitis sur les murs de Rangoon, diffusion de prospectus anti-junte ou encore de CD de hip-hop aux paroles militantes. « Cette chanson, par exemple, a été écrite en l’honneur de l’opposante Aung San Suu Kyi, explique le militant. Notre disque a été distribué sous le manteau dans les universités birmanes. Certains artistes locaux nous ont donné un coup de main sans le dire publiquement ».
En ce moment, les militants se concentrent sur les élections qui doivent se tenir avant la fin de l’année. Des milliers d’autocollants avec le signe 2010 barré d’une croix rouge ont été imprimés. « Ce scrutin se base sur une Constitution imposée par les militaires, il sera donc injuste », martèle le secrétaire général du collectif. Rencontré secrètement dans un café de la banlieue de Rangoon, le jeune homme de 24 ans se présente simplement sous le nom de code : COT. C’est l’un des rares militants de Generation Wave à vivre encore en Birmanie. « Je suis recherché par la police. Alors depuis un an, j’ai quitté ma maison, mes amis. Je me suis enfui en Thaïlande quelques mois, mais je suis vite revenu en Birmanie car c’est ici que je peux être utile », glisse-t-il, en jetant régulièrement des coups d’œil nerveux autour de lui. COT vit, depuis, avec de faux papiers d’identité et ne reste jamais longtemps dans la même ville. Il communique avec son collectif uniquement par Internet. «C'’est plus sûr, nos téléphones sont surveillés », assure-t-il.
Peu à peu, les habitants de Rangoon commencent à reconnaître la marque de Generation Wave. « J’ai aperçu un de leur tag sur le mur d’une école. Mais il a très vite été effacé par la municipalité », raconte Min Thu, un étudiant de Rangoon. Mais même si le réseau commence à s’organiser, le collectif reconnaît qu’avec une quarantaine de militants seulement, la moitié en prison, ses chances de renverser le régime sont très minces. En 2008, Generation Wave avait tenté de lancer de nouvelles manifestations, sans succès. « On ne peut pas organiser de révolte pour l’instant. Notre objectif, c’est juste de stimuler les jeunes, de les éduquer en attendant le bon moment pour un soulèvement », confie Min Yan Naing. Le week-end dernier, Generation Wave a tourné un nouveau clip-vidéo « militant » en Thaïlande, avec l’aide d’un groupe de musiciens danois. Il sera bientôt distribué en Birmanie, en toute clandestinité.
source http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100728-graffitis-hip-hop-sms-contre-le-regime-militaire-birmanie
Notre voiture s’arrête devant un portail gris, dans une bourgade thaïlandaise à la frontière de la Birmanie. C’est ici que vivent en exil plusieurs militants de Generation Wave, l’un des seuls groupes clandestins encore actif en Birmanie. Tous ont fui lors de vagues de répression contre leur collectif. « Vingt-deux de nos membres sont actuellement en prison. Nous, on a pu s’enfuir et s’installer ici », explique Min Yan Naing, 30 ans. Le militant vit depuis 5 mois dans cette maison-refuge, située dans un lieu tenu secret pour échapper aux autorités birmanes. C’est d’ici que les jeunes de Generation Wave planifient leurs prochaines actions en Birmanie. Le logo du collectif, un pouce rouge levé sur fond blanc, a été tagué en grand format sur l’un des murs extérieurs.
Le mouvement clandestin est né dans le giron du soulèvement populaire de 2007, initié par les moines bouddhistes et réprimé dans le sang par les militaires au pouvoir. Quatre étudiants décident alors de continuer la lutte de manière souterraine. Avec leurs propres économies, ils lancent Generation Wave. « Nous voulons encourager le peuple, particulièrement les jeunes, à se soulever à nouveau quand ce sera le bon moment», indique Min Yan Naing. Pour convaincre les lycéens et les étudiants de l’intérêt de se révolter, le collectif utilise des procédés ciblés : envoi de SMS, graffitis sur les murs de Rangoon, diffusion de prospectus anti-junte ou encore de CD de hip-hop aux paroles militantes. « Cette chanson, par exemple, a été écrite en l’honneur de l’opposante Aung San Suu Kyi, explique le militant. Notre disque a été distribué sous le manteau dans les universités birmanes. Certains artistes locaux nous ont donné un coup de main sans le dire publiquement ».
En ce moment, les militants se concentrent sur les élections qui doivent se tenir avant la fin de l’année. Des milliers d’autocollants avec le signe 2010 barré d’une croix rouge ont été imprimés. « Ce scrutin se base sur une Constitution imposée par les militaires, il sera donc injuste », martèle le secrétaire général du collectif. Rencontré secrètement dans un café de la banlieue de Rangoon, le jeune homme de 24 ans se présente simplement sous le nom de code : COT. C’est l’un des rares militants de Generation Wave à vivre encore en Birmanie. « Je suis recherché par la police. Alors depuis un an, j’ai quitté ma maison, mes amis. Je me suis enfui en Thaïlande quelques mois, mais je suis vite revenu en Birmanie car c’est ici que je peux être utile », glisse-t-il, en jetant régulièrement des coups d’œil nerveux autour de lui. COT vit, depuis, avec de faux papiers d’identité et ne reste jamais longtemps dans la même ville. Il communique avec son collectif uniquement par Internet. «C'’est plus sûr, nos téléphones sont surveillés », assure-t-il.
Peu à peu, les habitants de Rangoon commencent à reconnaître la marque de Generation Wave. « J’ai aperçu un de leur tag sur le mur d’une école. Mais il a très vite été effacé par la municipalité », raconte Min Thu, un étudiant de Rangoon. Mais même si le réseau commence à s’organiser, le collectif reconnaît qu’avec une quarantaine de militants seulement, la moitié en prison, ses chances de renverser le régime sont très minces. En 2008, Generation Wave avait tenté de lancer de nouvelles manifestations, sans succès. « On ne peut pas organiser de révolte pour l’instant. Notre objectif, c’est juste de stimuler les jeunes, de les éduquer en attendant le bon moment pour un soulèvement », confie Min Yan Naing. Le week-end dernier, Generation Wave a tourné un nouveau clip-vidéo « militant » en Thaïlande, avec l’aide d’un groupe de musiciens danois. Il sera bientôt distribué en Birmanie, en toute clandestinité.
source http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100728-graffitis-hip-hop-sms-contre-le-regime-militaire-birmanie
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Birmanie - les combats hétéroclites de la scène artistique Rock
Des punks et rockers a Rangoun ? Oui, il y en a. Mais difficile d'être musicien en Birmanie. Chaque chanson doit passer au filtre de la censure

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Les jeunes de "Generation Wave" en lutte contre la junte birmane

Des graffitis fleurissent sur les murs de Birmanie. On peut lire "Libérer la Birmanie", "Non aux élections de 2010".Photo publiée en 2009 par Generation Wave.
À l’approche des élections législatives prévues en novembre, l’opposition à la junte militaire fourbit ses armes. Un jeune Birman explique que ces élections sont une mascarade et nous raconte son combat, à coups de chanson et de graffiti, pour obtenir un changement de régime dans son pays.
Vingt ans après les dernières élections législatives remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi, les Birmans sont invités à se rendre aux urnes le 7 novembre. Sans attendre les résultats, la communauté internationale a déjà dénoncé le manque de crédibilité de ces élections.
Selon les lois électorales, un quart des sièges des parlements national et régionaux seront répartis entre les militaires. En outre, près de 70 officiers supérieurs ont quitté l’armée récemment pour pouvoir se présenter aux élections. Quant aux candidats des partis d’opposition, leur nombre s’est réduit en raison de pressions de tous ordres et des frais d’inscription exorbitants réclamés par la commission électorale.
La junte ne relâche pas son emprise sur le pays, trois ans après la Révolution safran de 2007, au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes avaient défilé. Malgré les risques d’arrestations, des opposants au régime ont rejoint des mouvements clandestins comme Generation Wave. Il est constitué d’une quarantaine de Birmans de 15 à 25 ans qui multiplient les actions à travers le pays. Il affiche un soutien inébranlable à Aung San Suu Kyi, même s'il se définit comme un mouvement apolitique.
"Un jour, la police est venue chez mes parents pour tenter de m’arrêter"
Bo Bo a 22 ans. Il est membre du groupe clandestin Generation Wave.
J’ai dû fuir mon pays il y a deux ans, parce que mes idées politiques ne plaisaient pas aux services de renseignement militaires. J’avais l’habitude de discuter avec mes amis et ma famille de la situation actuelle, c’est-à-dire comment la junte menace constamment les Birmans, comment elle viole les droits de l’homme. Mais en Birmanie, il est dangereux d’exprimer ses opinions politiques. Un jour, la police est venue chez mes parents pour tenter de m’arrêter. J’ai dû alors fuir avec d’autres militants de Generation Wave et je suis entré illégalement en Thaïlande.
"Les jeunes Birmans qui assistent à nos sessions de formation traversent illégalement la frontière par groupe de cinq ou de dix"
Depuis nous tentons d’organiser la jeunesse birmane dans une maison située tout près de la frontière avec la Birmanie. C’est un lieu secret où nous organisons régulièrement des sessions de formation pour des jeunes, car la plupart d’entre eux ne connaissent pas leurs droits, ne savent pas ce qu'est la démocratie, ce que sont les droits de l’homme. Ce n’est que lorsqu’ils seront informés de ce qui se passe dans leur pays, qu’ils pourront s’engager en faveur d’un changement de régime. Ces jeunes Birmans qui assistent aux sessions traversent illégalement la frontière par groupe de cinq ou de dix. Cela est très dangereux pour eux, ils peuvent être arrêtés à tout moment.

Le logo du collectif tagué en grand format.Photo publiée en 2009 par Generation Wave.
"Nous composons des chansons engagées pour informer les gens"
Nous utilisons aussi la musique et la poésie pour provoquer un changement dans notre pays. Les lycéens, les étudiants sont attirés naturellement par le rap, le hip hop. Nous composons donc des chansons qui dénoncent, pour informer les gens sur la Birmanie. Nous avons un studio en Thaïlande où nous enregistrons des morceaux de rap ou de hip hop. Nous faisons ensuite des CD que nous revendons de façon illégale en Birmanie. Ce sont des revenus qui permettent d’éditer de nouveaux CD.
Les graffitis ou les autocollants sont une autre manière d’informer les birmans. La plupart des membres de Generation Wave sont en Birmanie. Ils s’organisent pour taguer des murs, de jour ou de nuit, en fonction du niveau de sécurité. Parfois, je traverse la frontière pour les aider dans leurs actions.

Des graffitis fleurissent sur les murs birmans. Ici on peut lire "Libérez Aung San Suu Kyi".Photo publiée en 2009 par Generation Wave.

Ici on peut lire "Pas de peur" et GW, la signature de Generation Wave.Photo publiée en 2009 par Generation Wave.
"22 membres de notre mouvement sont en prison"
En tant que militant, je n’ai pas de futur. Je n’ai pas pas de passeport, pas de papiers. C’est très difficile d’autant que je ne peux pas me déplacer, car je dois rester caché. Je parle parfois avec ma famille au téléphone, mais je dois faire attention parce que nous sommes surveillés. 22 membres de notre mouvement sont en prison actuellement.
Mais je crois qu’un jour, notre pays se débarrassera de la dictature militaire, que nous allons renverser le régime en place. À l’approche des élections de 2010, nous espérons une mobilisation de la rue comme en 2007. Nous ne savons pas si cela se produira, mais nous espérons des manifestations. Nous sommes prêts à d’autres actions non-violentes. Nous expliquons aux gens que ces élections ne sont pas libres et équitables, nous les incitons à ne pas aller voter."

Affiche collée dans les cages d'escalier ou les toilettes publiques en Birmanie. On peut lire "J'affirme que Than Shwe [général au pouvoir depuis 1992] a commis des crimes. Il est le principal criminel à l'origine des problèmes économiques, des problèmes de santé publique et d'éducation du pays. Par conséquent, Than Shwe est recherché par Generation Wave."Photo publiée en 2009 par Generation Wave.

Affiche distribué dans un bus.Photo publiée en 2009 par Generation Wave.

Un autre slogan de Generation Wave que l'on retrouve sur les murs d'ambassades étrangères. On peut lire "Changement, nouveau gouvernement".Photo publiée en 2009 par Generation Wave.

Banderole accrochée à un pont où l'on peut lire "Changement, nouveau gouvernement".Photo publiée en 2009 par Generation Wave.
Du rap et du hip hop au service de la lutte contre la junte
source http://observers.france24.com/fr/content/20100831-jeunes-birmans-menent-actions-clandestines-contre-junte
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Voter ou boycotter? La jeunesse birmane à l'heure du choix

Braver la junte avec des graffitis pro-boycott sur les murs, ou informer tous ceux qui n'ont jamais vu un bulletin de vote: l'apprentissage de la démocratie n'est jamais une démarche anodine en Birmanie, à l'heure du premier scrutin depuis 20 ans.
Democratic Voice Of Burma
Braver la junte avec des graffitis pro-boycott sur les murs, ou informer tous ceux qui n'ont jamais vu un bulletin de vote: l'apprentissage de la démocratie n'est jamais une démarche anodine en Birmanie, à l'heure du premier scrutin depuis 20 ans.
Au milieu de la nuit, Aye Aung Lin et ses camarades enfourchent leur moto et risquent leur liberté pour recouvrir de graffitis les murs de villes du pays. "No vote", peut-on lire après leur passage.
Comme tous les Birmans de moins de 38 ans, ils n'ont jamais voté. Et s'ils ont dimanche l'opportunité de le faire, ils la refusent par principe.
"Ces élections ne changeront rien parce que les prisonniers politiques n'ont pas été libérés et qu'il y a des restrictions", explique Aye Aung Lin, 24 ans, dont le nom a été modifié pour préserver sa sécurité.
La junte a menacé de prison ceux qui appellent au boycott. Mais le jeune homme et son groupe "Generation Wave", dont 20 des 50 membres sont déjà derrière les barreaux, ont diffusé chansons, poèmes et sms pour convaincre leurs concitoyens.
"Nous pourrions mourir ou être jetés en prison, mais j'y suis préparé", lance de son côté Ko Yin Thit, 31 ans, militant chez les jeunes de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), parti de la célèbre dissidente Aung San Suu Kyi qui a décidé de boycotter le scrutin.
Cette décision a conduit la junte à dissoudre le grand vainqueur des élections de 1990, une stratégie contestée au sein de l'opposition.
Mais les partisans du boycott veulent "montrer au monde que le nouveau gouvernement ne sera pas élu par la majorité de la population et que tout ça, c'est une manipulation", poursuit Ko Yin Thit, qui distribue photos et discours de la figure de proue de l'opposition pour défendre son choix.
Alors qu'un quart des sièges des futures assemblées nationale et régionales est réservé aux militaires et que la lauréate du prix Nobel de la paix est toujours assignée à résidence, ces élections sont considérées comme une mascarade par l'Occident.
Mais dans ce pays dirigé par une succession de régimes militaires depuis 1962, le vote reste pour certains porteur d'espoir.
Ces élections pourraient "apporter la démocratie, c'est pourquoi nous voulons éduquer les gens sur le processus électoral", explique la jeune "Ester", de la minorité ethnique kachin.
Avec quelques camarades, elle va à la rencontre des jeunes Birmans. Pas forcément pour leur dire d'aller voter. Ni pour qui. Mais pour qu'ils fassent leur choix en conscience.
"Nous devons participer, que (le scrutin) soit juste ou non (...). Nous aurons d'autres élections, peut-être en 2015, 2020", ajoute la jeune femme de 23 ans.
Ces élections pourraient d'ailleurs permettre aux jeunes de prendre conscience de leurs devoirs politiques, estime David Mathieson, de l'organisation Human Rights Watch.
Une "chose positive" pourrait sortir selon lui de cette expérience "amère" de la démocratie. "Si les jeunes regardent comment le processus fonctionne et à quel point il est vicié", ils pourraient "faire plus pression sur les autorités pour amener des réformes démocratiques".
Lors du soulèvement populaire de 1988, qui avait vu la naissance politique d'Aung San Suu Kyi, la contestation réprimée dans le sang était partie des universités.
Les mouvements étudiants d'alors, comme All Burma Federation of Student Unions et Generation 88, appellent aujourd'hui au boycott. Ces élections conduiront le pays "vers le cimetière de la démocratie", écrivaient-ils récemment sur leur site internet.
AFP
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
Pour se faire une idée, en musique ou en images, des tendances musicales birmanes actuelles, on peut se rendre sur
www.Myanmarcelebrity.com , qui se veut au fait des derniers potins et concerts de Rangoon.
Des vidéos de groupes confirmés ou de chanteuses débutantes y sont mises en ligne.
Sur YouTube figurent des clips des rappeurs militants de Generation Wave, des quatre jolies filles du girls band baptisé
Tiger Girls ou les images d’un concert de Thxa Soe (qui possède d’ailleurs son propre site : www.Thxasoe.com
source courrier international
www.Myanmarcelebrity.com , qui se veut au fait des derniers potins et concerts de Rangoon.
Des vidéos de groupes confirmés ou de chanteuses débutantes y sont mises en ligne.
Sur YouTube figurent des clips des rappeurs militants de Generation Wave, des quatre jolies filles du girls band baptisé
Tiger Girls ou les images d’un concert de Thxa Soe (qui possède d’ailleurs son propre site : www.Thxasoe.com
source courrier international
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le rap clandestin
On décrit parfois les groupes de rap comme des "collectifs", tant ces unions à l’amiable se terminent souvent en querelles d’ego. C’est une toute autre raison qui pousse Generation Wave à se présenter comme un collectif : sous cette bannière commune s’unissent en effet plusieurs dizaines d’artistes, dont 21 sont actuellement prisonniers politiques en Birmanie.
Malgré l’élection remportée par le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en 1990, la Birmanie est sous la coupe de généraux bien décidés à réprimer toute forme de contestation. Face à eux, l’échec de manifestations massives, comme celles de septembre 2007, oblige les démocrates à œuvrer dans la clandestinité.
C’est ainsi que Generation Wave utilise le rap pour faire circuler ses idées au sein de la jeunesse. Ses membres enregistrent et dupliquent secrètement, dans leur rudimentaire home studio, des albums qu’ils déposent ensuite discrètement dans les salons de thé les plus fréquentés du pays.
Leurs hymnes, « Wake up », un appel à rejoindre le mouvement démocratique, et « Khwin Pyu Dot May' », la supplique d’un jeune homme qui demande à sa mère de l’autoriser à rejoindre la lutte, ont été diffusés de cette façon. Le collectif a fait ce choix après que l’un de ses membres les plus influents, Zayar Thaw, a été condamné à six ans de prison pour la création d’une organisation illégale.
Il a également appris des déboires de Thxa Soe. Cette star birmane a vu neuf des douze titres de son dernier album censurés. Les censeurs lui reprochent de nuire à la musique traditionnelle birmane en ajoutant à ses mélodies des beats hip hop ou des refrains pop. En réalité, ce sont les sujets dont il s’empare qui posent problème. Comment, dans un pays où tout est contrôlé par l’armée, chanter sans l’offenser ? Même une chanson aussi inoffensive que celle dont le titre se traduit par « Eau, électricité, s’il vous plaît, revenez » et qui évoque les pannes récurrentes qui affectent toutes les villes ne peut que lui déplaire.
Malgré les risques qui pèsent sur lui, Thxa Soe a expliqué au quotidien anglais The Guardian qu’il a choisi de rester en Birmanie parce qu’il croit que « la musique peut changer un pays et même au-delà, le monde entier ». Une partie des membres de Generation Wave a, elle, choisi l’exil mais c’est pour mieux diffuser ses appels. Pour elle aussi, la musique peut changer un pays … mais uniquement si elle est entendue !
Vidéos & source de l'info http://www.mondomix.com/actualite/1172/birmanie-generation-wave-le-rap-clandestin.htm
Malgré l’élection remportée par le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en 1990, la Birmanie est sous la coupe de généraux bien décidés à réprimer toute forme de contestation. Face à eux, l’échec de manifestations massives, comme celles de septembre 2007, oblige les démocrates à œuvrer dans la clandestinité.
C’est ainsi que Generation Wave utilise le rap pour faire circuler ses idées au sein de la jeunesse. Ses membres enregistrent et dupliquent secrètement, dans leur rudimentaire home studio, des albums qu’ils déposent ensuite discrètement dans les salons de thé les plus fréquentés du pays.
Leurs hymnes, « Wake up », un appel à rejoindre le mouvement démocratique, et « Khwin Pyu Dot May' », la supplique d’un jeune homme qui demande à sa mère de l’autoriser à rejoindre la lutte, ont été diffusés de cette façon. Le collectif a fait ce choix après que l’un de ses membres les plus influents, Zayar Thaw, a été condamné à six ans de prison pour la création d’une organisation illégale.
Il a également appris des déboires de Thxa Soe. Cette star birmane a vu neuf des douze titres de son dernier album censurés. Les censeurs lui reprochent de nuire à la musique traditionnelle birmane en ajoutant à ses mélodies des beats hip hop ou des refrains pop. En réalité, ce sont les sujets dont il s’empare qui posent problème. Comment, dans un pays où tout est contrôlé par l’armée, chanter sans l’offenser ? Même une chanson aussi inoffensive que celle dont le titre se traduit par « Eau, électricité, s’il vous plaît, revenez » et qui évoque les pannes récurrentes qui affectent toutes les villes ne peut que lui déplaire.
Malgré les risques qui pèsent sur lui, Thxa Soe a expliqué au quotidien anglais The Guardian qu’il a choisi de rester en Birmanie parce qu’il croit que « la musique peut changer un pays et même au-delà, le monde entier ». Une partie des membres de Generation Wave a, elle, choisi l’exil mais c’est pour mieux diffuser ses appels. Pour elle aussi, la musique peut changer un pays … mais uniquement si elle est entendue !
Vidéos & source de l'info http://www.mondomix.com/actualite/1172/birmanie-generation-wave-le-rap-clandestin.htm
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Le rap contre la junte
Né après les manifestations de 2007, Generation Wave rassemble de jeunes Birmans en lutte contre la junte au pouvoir. Le rap et les graffitis expriment leur message, comme le raconte Asia Sentinel.
Le portail grillagé s’ouvre sur un groupe de jeunes Birmans au crâne rasé, assis devant une maison de Mae Sot, une bourgade miteuse à la frontière avec la Thaïlande. Ils sont tous membres de Generation Wave, un groupe clandestin qui œuvre au renversement de l’impitoyable junte militaire qui dirige le Myanmar depuis 1962. Leurs chances sont minimes. Pourtant, Generation Wave ne manque pas de panache : le groupe s’adresse à la jeunesse par le rap, le hip-hop et le graffiti, espérant l’inciter à se dresser contre le pouvoir. Ils espèrent, en dépit de tout, que 2010 sera propice à un grand mouvement de protestation contre le gouvernement : la junte prévoit l’organisation d’élections que beaucoup dénoncent déjà comme une escroquerie. “Je ne pense pas qu’un grand mouvement se forme avant les élections. Les gens vont attendre pour voir ce qui se passe. Mais s’ils sont mécontents des résultats du scrutin, ce sera sans doute une occasion à saisir”, confirme Win Min, un observateur du Myanmar installé à Chiang Mai, en Thaïlande. “Les groupes comme Generation Wave ne peuvent pas provoquer le changement à eux seuls. Mais ils sont pour la junte une épine dans le pied, et ils ne manqueront pas de jouer un rôle moteur dès que l’occasion se présentera.”
Generation Wave est né dans le giron du soulèvement de 2007. Défilant avec des milliers d’autres dans les rues de Rangoon, Aung Min et quelques-uns de ses amis ont senti souffler un vent de liberté, auquel ils ont refusé de renoncer après la répression des manifestations. Sans aucune expérience de l’action politique, Aung et ses amis ont commencé par publier une déclaration demandant à la population de rester à l’intérieur en signe de soutien aux moines – un appel qui est resté ignoré. Ils se sont alors mis à peindre des slogans sur les murs, à distribuer des tracts et à organiser des manifestations à Rangoon, la capitale du Myanmar. Grâce à la maison très sûre mise à leur disposition en Thaïlande et à leurs téléphones portables loués au mois à des particuliers, le groupe a longtemps réussi à avoir une longueur d’avance sur la police. Il est aussi passé entre les gouttes du réseau d’informateurs du régime. Pourtant, en mars 2008, un membre de Generation Wave a été arrêté. Aung Min a eu de la chance : il était en voyage à l’étranger pour son travail. Dès qu’il a eu vent de l’arrestation, il s’est rendu au bureau de la Ligue nationale pour la démocratie [le grand parti d’opposition birman] à Mae Sot. Dans cette ville thaïlandaise qui fait face à la bourgade birmane de Myawaddy, juste de l’autre côté de la rivière Moei, des Birmans sans papier arrivent sur des bouées pour acheter des produits moins chers et bénéficier des programmes gratuits d’assistance médicale et d’éducation organisés par des ONG. Là, Generation Wave organise des séances de formation sur les droits de l’homme, l’action non-violente et l’organisation communautaire. Tous les deux mois, le groupe lance une nouvelle campagne au Myanmar, dénonçant des problèmes tels que l’incapacité des autorités à fournir de l’électricité à la population.
“Au Myanmar, la plupart des gens savent qu’ils ont raison de s’opposer au gouvernement, mais ils ne connaissent pas leurs droits, c’est pourquoi nous devons les leur apprendre. Ils peuvent ensuite utiliser ce savoir pour en convaincre d’autres, dans l’intérieur du pays”, précise Aung Min.
Après avoir attiré l’attention des autorités, les membres de Generation Wave ont été nombreux à se faire arrêter. Parmi la centaine de personnes qui composent le groupe, une trentaine ont fait de la prison, assure Aung Min. L’appartenance à ce groupe est illégale et passible d’un emprisonnement de cinq ans maximum – en pratique, ses membres savent qu’ils peuvent rester indéfiniment derrière les barreaux.
Aujourd’hui, ils sont une dizaine de membres de Generation Wave à vivre dans la maison-refuge de Mae Sot. Leur logo (un graffiti au pochoir représentant une main au pouce levé) a été peint en grand format sur l’un des murs extérieurs de la maison. A l’intérieur, pendant qu’un jeune homme regarde un DVD sur le mouvement Solidarnosc en Pologne, le rappeur 9KT dit vouloir “faire des chants révolutionnaires”. Avec AK, un autre rappeur, ils viennent de réunir sur un CD une compilation Generation Wave que les membres du groupe regagnant le Myanmar par la rivière Moei distribueront à leurs amis. Dans certaines chansons, les rappeurs demandent à leur mère de leur pardonner de s’être engagés en politique – un jeu dangereux, au Myanmar.
- Repères
“Nous nous sommes coupé les cheveux façon safran”, explique Aung Ming, l’un des fondateurs de Generation Wave, en référence à la “révolution de safran” de 2007 : emmenés par les moines bouddhistes, des dizaines de milliers de manifestants étaient descendus dans la rue, à la suite d’une augmentation brutale du prix de l’énergie décidée par le régime. Les bonzes – moines bouddhistes – ont donné une identité à ce soulèvement, qui a pris leur couleur, le safran, teinte de la tenue des moines. On a parlé également de “révolution des sandales”, en opposition aux bottes des militaires. A partir du 26 septembre 2007, la junte lance une répression féroce qui fera – officiellement – 135 morts. “S’il se passe quoi que ce soit au Myanmar, nous pouvons entrer sans délai dans le pays et nous fondre parmi les moines”, explique Aung Ming, le militant de Generation Wave.
source http://www.courrierinternational.com/article/2010/02/03/le-rap-contre-la-junte
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
salut
je me suis offert 9 cd de rock birmans :rock:aprés ecoute je vous en dirais plus
benrock

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Generation Wave, jeunesse rebelle
Generation Wave lutte depuis 5 ans contre la junte birmane. Ce collectif clandestin composé de jeunes militants distribue ses CD et colore le pays de graffitis revendicatifs. Leur but: semer les graines de la démocratie en Birmanie.
Dans leurs clips, ils apparaissent toujours masqués. Ils sont recherchés par la police de la junte birmane. Ils appartiennent à Generation Wave, un collectif de jeunes militants qui se battent pour la démocratie. Leur arme principale est la musique et leur cible: la jeunesse.
La règle pour intégrer ce groupe est d'avoir moins de 35 ans et d'être prêt à vivre dans la clandestinité. Leur quartier général est situé en Thaïlande, dans les faubourgs d'une ville frontalière. Mais ils organisent régulièrement des missions au pays. Pour distribuer sous le manteau leurs CD de rap aux paroles revendicatrices, discrètement postés dans les campus de Rangoon, ou pour colorer les murs de l'ancienne capitale de leurs graffitis politiques.
Mais aujourd'hui, au camp de base, l'ambiance est studieuse. Pendant trois mois, ils accueillent 25 stagiaires. Des jeunes qui sont venus suivre des cours pour devenir de parfaits militants. Au programme, des leçons théoriques sur les droits de l'homme ou le sens critique. Mais aussi des aspects plus pratiques comme apprendre à créer et gérer un réseau.
Des enseignements qu'ils appliquent avec leurs connaissances des nouvelles technologies. Car Facebook et Google talk (le tchat de la messagerie Gmail, ndlr) sont des outils très utiles pour eux. "Cela nous sert beaucoup pour communiquer, mais c'est aussi dangereux", explique Bobo, un jeune stagiaire.
Car leurs activités ne sont pas sans risques. Vingt d'entre eux sont en prison. Certains pour plus de 20 ans. Le gouvernement thaïlandais a récemment annoncé qu'il comptait fermer les camps de réfugiés birmans, sans préciser le calendrier. Un retour au pays forcé qui pourrait leur être fatal.
vidéo ----> https://www.dailymotion.com/video/kycFmiLkjsXtJB28TRF#from=embediframe
source http://www.youphil.com/fr/article/03931-generation-wave-jeunesse-rebelle-birmanie?ypcli=ano
Dans leurs clips, ils apparaissent toujours masqués. Ils sont recherchés par la police de la junte birmane. Ils appartiennent à Generation Wave, un collectif de jeunes militants qui se battent pour la démocratie. Leur arme principale est la musique et leur cible: la jeunesse.
La règle pour intégrer ce groupe est d'avoir moins de 35 ans et d'être prêt à vivre dans la clandestinité. Leur quartier général est situé en Thaïlande, dans les faubourgs d'une ville frontalière. Mais ils organisent régulièrement des missions au pays. Pour distribuer sous le manteau leurs CD de rap aux paroles revendicatrices, discrètement postés dans les campus de Rangoon, ou pour colorer les murs de l'ancienne capitale de leurs graffitis politiques.
Mais aujourd'hui, au camp de base, l'ambiance est studieuse. Pendant trois mois, ils accueillent 25 stagiaires. Des jeunes qui sont venus suivre des cours pour devenir de parfaits militants. Au programme, des leçons théoriques sur les droits de l'homme ou le sens critique. Mais aussi des aspects plus pratiques comme apprendre à créer et gérer un réseau.
Des enseignements qu'ils appliquent avec leurs connaissances des nouvelles technologies. Car Facebook et Google talk (le tchat de la messagerie Gmail, ndlr) sont des outils très utiles pour eux. "Cela nous sert beaucoup pour communiquer, mais c'est aussi dangereux", explique Bobo, un jeune stagiaire.
Car leurs activités ne sont pas sans risques. Vingt d'entre eux sont en prison. Certains pour plus de 20 ans. Le gouvernement thaïlandais a récemment annoncé qu'il comptait fermer les camps de réfugiés birmans, sans préciser le calendrier. Un retour au pays forcé qui pourrait leur être fatal.
vidéo ----> https://www.dailymotion.com/video/kycFmiLkjsXtJB28TRF#from=embediframe
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Re: Birmanie, Hip Hop Underground, Rock
La provocation, outil de revendication. Depuis presque 50 ans, la Birmanie l’un des pays les pauvres du monde, vit sous la répression de la junte militaire qui l’a rebaptisée Myanmar. La chasse aux conspirateurs bat son plein. Premiers visés, les jeunes et surtout les rappeurs qui subissent persécution et emprisonnement arbitraire. Immersion dans l’underground hiphop de la Birmanie.
Leur rap évoque la dureté de la jungle urbaine, la misère, la violence et le désespoir. Et ce n’est pas une exagération spécifique au genre. Ces rappeurs viennent du Myanmar, le pays le plus troublé d’Asie du sud-est. Au L.A. Hip HopClub, au centre-ville de Rangoun, des concerts ont lieu tous les dimanches. Et ici, bien que bouddhiste, la jeunesse n’est pas réservée. La scène hiphop locale compte environ 300 membres dont la moyenne d’âge est de 20 ans. En Birmanie, le milieu n’existe que depuis quelques années.
Yatha, 21 ans, est l’une des grandes figures du milieu hip-hop. Son appartement moderne est le lieu de réunion des rappeurs de Rangoon. Il a abandonné ses études et se consacre pleinement à la musique. Un morceau avec une chanteuse pop connue vient de lui rapporter 1000 dollars. Une vraie fortune en Birmanie. Contrairement à la majorité de la jeunesse birmane, ces jeunes ne vivent pas dans la misère. Leurs chansons, ils les fabriquent chez eux. Ils se sont adaptés à leurs moyens de production limités, et s’abstiennent de critiquer la situation politique dans leurs textes. Mais la jeunesse est sous pression. Car en 2007, aux côtés des moines, ce sont surtout les jeunes qui ont manifesté contre le gouvernement. Une révolte que les généraux ont matée en déployant leurs troupes. Certains observateurs parlent de 200 morts et de milliers de personnes internées en camp de travail. Depuis, la situation est calme mais tendue. Quand on leur parle de politique, les jeunes réagissent avec cynisme: « On est presque libre, ici, on aime notre pays », assure Yatha.
S’ils ne mentent pas, ils risquent de connaître le même sort que le premier groupe de hiphop birman, Acid Crew, dont deux membres ont été arrêtés l’an passé et condamnés à sept ans de prison. Motif : propagande antigouvernementale et appartenance à un mouvement de jeunes d’opposition. Annega, fondateur d'Acid Crew, est le seul membre du groupe encore en liberté. Dans ses chansons, le groupe dénonce clairement le système. Annega a perdu son rôle de porte-parole et ne joue plus en public. Mais de plus en plus de gens pensent comme lui. A Rangoun, les membres des crews se distinguent et se reconnaissent par leurs tatouages spécifiques. Depuis l’arrestation de ses collègues, Annega vit dans la peur d’être emprisonné à son tour. Sa liberté actuelle, il la doit à son beau-frère, un homme d’affaires influent, qui a sans doute versé des pots de de vin, car la famille d’Annega n’est pas connue pour être proche du gouvernement. Le père d’Annega, Mim Mim Latt, était l’un des premiers chanteurs de rock au Myanmar. Il a fait de la prison pour avoir eu des contacts avec l’opposition. A sa sortie, c’était un homme brisé. Il est décédé il y a quelques années.
Certains rappeurs vont encore plus loin et militent pour la libération d’Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition, dont se réclame le groupe Myanmar Future Generations. Ce sont les stars du milieu underground. Leurs chansons circulent sur internet. Les rappeurs de Myanmar Future Generations sont recherchés. Interviewés par téléphone, ils témoignent : « En Birmanie, si un chanteur parle de politique, il passera sa vie en prison. Si je m'exprime publiquement, toute ma famille sera jetée en prison. Voila pourquoi on doit rester anonyme, on ne veut pas montrer nos visages ». La presse nationale, aux ordres du pouvoir, s’adresse aux parents de ces jeunes. Elle décrit le hiphop comme incompatible avec le bouddhisme. Une manière comme une autre de diaboliser le mouvement. Mais c’est aussi la preuve que le gouvernement prend la contestation des jeunes au sérieux.
source http://www.arte.tv/fr/content/tv/02__Universes/U2__Echapp_C3_A9es__culturelles/02-Magazines/12_20Tracks/06_20Archives_20-_20Archiv/edition-2009.10.28/myanmar/2914084.html
Leur rap évoque la dureté de la jungle urbaine, la misère, la violence et le désespoir. Et ce n’est pas une exagération spécifique au genre. Ces rappeurs viennent du Myanmar, le pays le plus troublé d’Asie du sud-est. Au L.A. Hip HopClub, au centre-ville de Rangoun, des concerts ont lieu tous les dimanches. Et ici, bien que bouddhiste, la jeunesse n’est pas réservée. La scène hiphop locale compte environ 300 membres dont la moyenne d’âge est de 20 ans. En Birmanie, le milieu n’existe que depuis quelques années.
Yatha, 21 ans, est l’une des grandes figures du milieu hip-hop. Son appartement moderne est le lieu de réunion des rappeurs de Rangoon. Il a abandonné ses études et se consacre pleinement à la musique. Un morceau avec une chanteuse pop connue vient de lui rapporter 1000 dollars. Une vraie fortune en Birmanie. Contrairement à la majorité de la jeunesse birmane, ces jeunes ne vivent pas dans la misère. Leurs chansons, ils les fabriquent chez eux. Ils se sont adaptés à leurs moyens de production limités, et s’abstiennent de critiquer la situation politique dans leurs textes. Mais la jeunesse est sous pression. Car en 2007, aux côtés des moines, ce sont surtout les jeunes qui ont manifesté contre le gouvernement. Une révolte que les généraux ont matée en déployant leurs troupes. Certains observateurs parlent de 200 morts et de milliers de personnes internées en camp de travail. Depuis, la situation est calme mais tendue. Quand on leur parle de politique, les jeunes réagissent avec cynisme: « On est presque libre, ici, on aime notre pays », assure Yatha.
S’ils ne mentent pas, ils risquent de connaître le même sort que le premier groupe de hiphop birman, Acid Crew, dont deux membres ont été arrêtés l’an passé et condamnés à sept ans de prison. Motif : propagande antigouvernementale et appartenance à un mouvement de jeunes d’opposition. Annega, fondateur d'Acid Crew, est le seul membre du groupe encore en liberté. Dans ses chansons, le groupe dénonce clairement le système. Annega a perdu son rôle de porte-parole et ne joue plus en public. Mais de plus en plus de gens pensent comme lui. A Rangoun, les membres des crews se distinguent et se reconnaissent par leurs tatouages spécifiques. Depuis l’arrestation de ses collègues, Annega vit dans la peur d’être emprisonné à son tour. Sa liberté actuelle, il la doit à son beau-frère, un homme d’affaires influent, qui a sans doute versé des pots de de vin, car la famille d’Annega n’est pas connue pour être proche du gouvernement. Le père d’Annega, Mim Mim Latt, était l’un des premiers chanteurs de rock au Myanmar. Il a fait de la prison pour avoir eu des contacts avec l’opposition. A sa sortie, c’était un homme brisé. Il est décédé il y a quelques années.
Certains rappeurs vont encore plus loin et militent pour la libération d’Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition, dont se réclame le groupe Myanmar Future Generations. Ce sont les stars du milieu underground. Leurs chansons circulent sur internet. Les rappeurs de Myanmar Future Generations sont recherchés. Interviewés par téléphone, ils témoignent : « En Birmanie, si un chanteur parle de politique, il passera sa vie en prison. Si je m'exprime publiquement, toute ma famille sera jetée en prison. Voila pourquoi on doit rester anonyme, on ne veut pas montrer nos visages ». La presse nationale, aux ordres du pouvoir, s’adresse aux parents de ces jeunes. Elle décrit le hiphop comme incompatible avec le bouddhisme. Une manière comme une autre de diaboliser le mouvement. Mais c’est aussi la preuve que le gouvernement prend la contestation des jeunes au sérieux.
source http://www.arte.tv/fr/content/tv/02__Universes/U2__Echapp_C3_A9es__culturelles/02-Magazines/12_20Tracks/06_20Archives_20-_20Archiv/edition-2009.10.28/myanmar/2914084.html
thanaka- Admin
- Localisation : il existe une application pour ça
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