Drogue-riz !
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Afghanistan-drogue : la production multipliée par 40 depuis l’arrivée de l’Otan
La production de pavot à opium a été multipliée par plus de 40 en Afghanistan depuis que l’Otan y est présente, a annoncé jeudi à Moscou Viktor Ivanov, directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN). "Au cours des huit années qui se sont écoulées depuis l’invasion des Etats-Unis et de l’Alliance en Afghanistan, les récoltes de pavot à opium y ont été multipliées par plus de 40", a indiqué M.Ivanov.
Les hostilités en Afghanistan contribuent à la croissance de la production de stupéfiants dans ce pays et en stimulent le trafic vers la Russie, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’intégralité de l’héroïne consommée en Russie était d’origine afghane.
Le directeur du FSKN a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts internationaux dans la lutte contre l’héroïne afghane.
"L’année dernière, l’héroïne afghane a tué plus de 100.000 personnes dans le monde, ce qui dépasse le nombre des victimes de la bombe atomique larguée sur Hiroshima", a souligné M.Ivavov.
Face au problème d’une "pandémie d’héroïne", le directeur du FSKN a appelé à la formation d’une large coalition antidrogue internationale, en relevant que l’Afghanistan produisait aujourd’hui deux fois plus d’héroïne que le monde entier n’en produisait il y a dix ans.
Il y a quelque temps, même un reportage "d’enquête exclusive" en Afghanistan montrait les champs de pavot à proximité des bases américaines : ce n’est un secret pour personne.
C’est un fait avéré que même du temps de Pablo Escobar, le gouvernement US était sur le coup, les politiques assurant le transport de la drogue dans le monde et coopérant avec les producteurs et les grossistes. Il faut en effet considérer que la drogue est une nécessité dans le système global :
-sur le plan politique : Aux Etats-Unis, les prisons privatisées représentent de par leur activité un véritable rouage de l’économie nationale, si bien que le pays ne pourrait se passer de leur fonctionnement. Par ce fait, la criminalité devient une obligation systémique. La production, vente et consommation de drogue, entre autre, y sont donc rendues obligatoires.
-sur le plan le plan psychologique : De tout temps il a fallu au moins une drogue légale pour le peuple. Durant la période de la prohibition de l’alcool la marijuana était légale, et la situation s’est inversée dans les 30’s sous pression des lobbies pétroliers (guerre contre le chanvre). La guerre contre la drogue alcool s’est donc arrêté parallèlement à l’interdiction de production et de consommation de cannabis et de chanvre. Cependant on voit que dans plusieurs Etats des Etats-Unis, le cannabis et en passe d’être légalisé, toujours pour des raisons économiques.
Donc par ces faits le système prévoit la production, l’acheminement et la dispersion des drogues dans le monde, c’est de la pure logique politique.
Une fois de plus l’OTAN et l’armée américaine sert à la réalisation de cette stratégie. Ne nous étonnons donc pas de voir déferler sur les pays du monde des grammes d’héroïne au rabais que nos enfants pourront acheter au lieu d’aller à la boulangerie ; héroïne et opium soigneusement cultivés sous forme de pavot par un paysan afghan sous le regard bienveillant des soldats -dont certains Français- de l’OTAN !
source www.agoravox.fr
Les hostilités en Afghanistan contribuent à la croissance de la production de stupéfiants dans ce pays et en stimulent le trafic vers la Russie, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’intégralité de l’héroïne consommée en Russie était d’origine afghane.
Le directeur du FSKN a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts internationaux dans la lutte contre l’héroïne afghane.
"L’année dernière, l’héroïne afghane a tué plus de 100.000 personnes dans le monde, ce qui dépasse le nombre des victimes de la bombe atomique larguée sur Hiroshima", a souligné M.Ivavov.
Face au problème d’une "pandémie d’héroïne", le directeur du FSKN a appelé à la formation d’une large coalition antidrogue internationale, en relevant que l’Afghanistan produisait aujourd’hui deux fois plus d’héroïne que le monde entier n’en produisait il y a dix ans.
Il y a quelque temps, même un reportage "d’enquête exclusive" en Afghanistan montrait les champs de pavot à proximité des bases américaines : ce n’est un secret pour personne.
C’est un fait avéré que même du temps de Pablo Escobar, le gouvernement US était sur le coup, les politiques assurant le transport de la drogue dans le monde et coopérant avec les producteurs et les grossistes. Il faut en effet considérer que la drogue est une nécessité dans le système global :
-sur le plan politique : Aux Etats-Unis, les prisons privatisées représentent de par leur activité un véritable rouage de l’économie nationale, si bien que le pays ne pourrait se passer de leur fonctionnement. Par ce fait, la criminalité devient une obligation systémique. La production, vente et consommation de drogue, entre autre, y sont donc rendues obligatoires.
-sur le plan le plan psychologique : De tout temps il a fallu au moins une drogue légale pour le peuple. Durant la période de la prohibition de l’alcool la marijuana était légale, et la situation s’est inversée dans les 30’s sous pression des lobbies pétroliers (guerre contre le chanvre). La guerre contre la drogue alcool s’est donc arrêté parallèlement à l’interdiction de production et de consommation de cannabis et de chanvre. Cependant on voit que dans plusieurs Etats des Etats-Unis, le cannabis et en passe d’être légalisé, toujours pour des raisons économiques.
Donc par ces faits le système prévoit la production, l’acheminement et la dispersion des drogues dans le monde, c’est de la pure logique politique.
Une fois de plus l’OTAN et l’armée américaine sert à la réalisation de cette stratégie. Ne nous étonnons donc pas de voir déferler sur les pays du monde des grammes d’héroïne au rabais que nos enfants pourront acheter au lieu d’aller à la boulangerie ; héroïne et opium soigneusement cultivés sous forme de pavot par un paysan afghan sous le regard bienveillant des soldats -dont certains Français- de l’OTAN !
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Re: Drogue-riz !
En voilà un message non constructif
Pourtant, il existe bien des propositions constructives pour "régler" ce problème
En Occident, tous ne sont pas "drogués" (enfin, pas aux opiacés ...), il suffirait donc
d'enrôler dans l'OTAN ceux qui sniffent, se shootent etc ...
Ensuite, çà serait direct "du producteur au consommateur", en Afghanistan ...
Le seul détail à mettre au point, c'est l'appro en seringues, je me contenterais de
suggérer de refiler "le bébé" à Kate Moss qui pourrait téléguider les drônes de
livraison sur son écran plat
Pourtant, il existe bien des propositions constructives pour "régler" ce problème
En Occident, tous ne sont pas "drogués" (enfin, pas aux opiacés ...), il suffirait donc
d'enrôler dans l'OTAN ceux qui sniffent, se shootent etc ...
Ensuite, çà serait direct "du producteur au consommateur", en Afghanistan ...
Le seul détail à mettre au point, c'est l'appro en seringues, je me contenterais de
suggérer de refiler "le bébé" à Kate Moss qui pourrait téléguider les drônes de
livraison sur son écran plat
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Re: Drogue-riz !
mercredi 03 mars 2010
L'armée thaïlandaise a intensifié ses patrouilles le long de la frontière birmane après un clash dimanche avec des insurgés Wa, qui sont suspectés d'avoir tenté d'introduire clandestinement 650.000 pilules d'amphétamines vers Chiang Mai. Le troisième commandant de l'armée, Thanongsak Apirakyothin, a ordonné à ses troupes de renforcer leur vigilance dans les zones frontalières, selon une information du Bangkok Post. Cet ordre fait suite à un échange de tirs d'une vingtaine de minutes entre les militaires thaïlandais et des membres présumés de l'United Wa State Army, dimanche soir près du district de Fang. Après l'escarmouche, les soldats ont trouvé deux sacs remplis de pilules de méthamphétamine, deux AK-47 et un pistolet 9mm. La zone est connue pour être l'une des principales routes de contrebande, et est particulièrement surveillée par les soldats. Plusieurs milices birmanes tentent de faire passer de la drogue en Thaïlande afin de financer l'achat d'armes et de munitions pour lutter contre la junte militaire. Le groupe United Wa State Army posséderait, selon les estimations, près de 20.000 soldats à ses côtés.
source www.lepetitjournal.com
L'armée thaïlandaise a intensifié ses patrouilles le long de la frontière birmane après un clash dimanche avec des insurgés Wa, qui sont suspectés d'avoir tenté d'introduire clandestinement 650.000 pilules d'amphétamines vers Chiang Mai. Le troisième commandant de l'armée, Thanongsak Apirakyothin, a ordonné à ses troupes de renforcer leur vigilance dans les zones frontalières, selon une information du Bangkok Post. Cet ordre fait suite à un échange de tirs d'une vingtaine de minutes entre les militaires thaïlandais et des membres présumés de l'United Wa State Army, dimanche soir près du district de Fang. Après l'escarmouche, les soldats ont trouvé deux sacs remplis de pilules de méthamphétamine, deux AK-47 et un pistolet 9mm. La zone est connue pour être l'une des principales routes de contrebande, et est particulièrement surveillée par les soldats. Plusieurs milices birmanes tentent de faire passer de la drogue en Thaïlande afin de financer l'achat d'armes et de munitions pour lutter contre la junte militaire. Le groupe United Wa State Army posséderait, selon les estimations, près de 20.000 soldats à ses côtés.
source www.lepetitjournal.com
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Re: Drogue-riz !
La méthamphétamine, un produit sulfureux dont l'usage pourrait se développer
Drogue à la réputation sulfureuse, utilisée pendant la Seconde guerre mondiale pour stimuler les combattants, la méthamphétamine, très simple à fabriquer, possède un grand potentiel de diffusion qui en fait un produit très surveillé. "Le processus de fabrication de la méthamphétamine est relativement peu complexe : à partir d'éphédrine ou de pseudo-éphédrine, il ne comporte qu'une seule étape de transformation chimique", a expliqué à l'AFP Laurent Laniel, de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). "Ceci constitue un facteur d'accroissement du potentiel de diffusion et de disponibilité de cette drogue sur les marchés de consommation".
Synthétisée pour la première fois en 1919 au Japon, la méthamphétamine sous forme de médicament ne prendra son essor qu'en 1938. Pendant la Seconde guerre mondiale, elle est utilisée par les Allemands, les Japonais puis par les troupes alliées afin de stimuler les performances des combattants. Après la guerre, les énormes surplus seront écoulés en direction de la population civile, notamment en Amérique du Nord et en Asie, qui restent à ce jour les deux plus importants foyers de production, de consommation et de trafic, avec d'importants problèmes sanitaires et sociaux à la clef.
Substance stimulante du système nerveux central chimiquement voisine des amphétamines mais plus puissante, la méthamphétamine, baptisée "yaba" en Thaïlande ("pilule de la folie"), provoque, selon des témoignages d'usagers, une euphorie accompagnée d'une augmentation de l'excitation sexuelle et donne un sentiment de surpuissance qui peut dégénérer en agressivité.
En Europe, souligne Laurent Laniel, alors que l'OEDT et Europol ont récemment consacré une analyse conjointe à ce produit, "l'usage chronique à une échelle relativement importante de méthamphétamine est restreint à deux pays d'Europe centrale, la République tchèque et la Slovaquie". Si dans la partie occidentale de l'Europe, le marché des stimulants illicites est dominé par la cocaïne, en Europe du Nord, du Centre et de l'Est les méthamphétamine et l'amphétamine, qui peuvent aisément être confondues, dominent. "Divers éléments", notamment des saisies importantes de méthamphétamine en Suède, en Norvège et dans une moindre mesure en Finlande, "laissent envisager un développement de son usage dans des pays scandinaves ayant une forte consommation d'amphétamines" notamment par voie intraveineuse, ajoute M. Laniel.
De fortes saisies constatées en Lituanie et en Lettonie pourraient révéler une diffusion aux Pays Baltes qui sont cependant plutôt considérés pour le moment comme des lieux de production ou de transit vers la Scandinavie. Si ces évolutions restent difficiles à mesurer en terme de consommation, certains experts pensent que la méthamphétamine pourrait se propager et "devenir la drogue la plus consommée au monde derrière le cannabis", soulignent Emmanuel Lahaie et Julie-Emilie Adès, de l'OFDT dans une récente étude intitulée "mythe-amphétamine". Ces deux chercheurs rappellent que sur le sol français la méthamphétamine est "quasiment inconnue" tout en relevant l'existence d'une "réelle curiosité" pour cette drogue "à la réputation sulfureuse". "Si la méthamphétamine est pour l'instant plus présente dans le discours médiatique que sur le terrain des usages de drogues" concluent-ils, "le développement de son usage constitue une hypothèse plausible".
source www.lemonde.fr
Drogue à la réputation sulfureuse, utilisée pendant la Seconde guerre mondiale pour stimuler les combattants, la méthamphétamine, très simple à fabriquer, possède un grand potentiel de diffusion qui en fait un produit très surveillé. "Le processus de fabrication de la méthamphétamine est relativement peu complexe : à partir d'éphédrine ou de pseudo-éphédrine, il ne comporte qu'une seule étape de transformation chimique", a expliqué à l'AFP Laurent Laniel, de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). "Ceci constitue un facteur d'accroissement du potentiel de diffusion et de disponibilité de cette drogue sur les marchés de consommation".
Synthétisée pour la première fois en 1919 au Japon, la méthamphétamine sous forme de médicament ne prendra son essor qu'en 1938. Pendant la Seconde guerre mondiale, elle est utilisée par les Allemands, les Japonais puis par les troupes alliées afin de stimuler les performances des combattants. Après la guerre, les énormes surplus seront écoulés en direction de la population civile, notamment en Amérique du Nord et en Asie, qui restent à ce jour les deux plus importants foyers de production, de consommation et de trafic, avec d'importants problèmes sanitaires et sociaux à la clef.
Substance stimulante du système nerveux central chimiquement voisine des amphétamines mais plus puissante, la méthamphétamine, baptisée "yaba" en Thaïlande ("pilule de la folie"), provoque, selon des témoignages d'usagers, une euphorie accompagnée d'une augmentation de l'excitation sexuelle et donne un sentiment de surpuissance qui peut dégénérer en agressivité.
En Europe, souligne Laurent Laniel, alors que l'OEDT et Europol ont récemment consacré une analyse conjointe à ce produit, "l'usage chronique à une échelle relativement importante de méthamphétamine est restreint à deux pays d'Europe centrale, la République tchèque et la Slovaquie". Si dans la partie occidentale de l'Europe, le marché des stimulants illicites est dominé par la cocaïne, en Europe du Nord, du Centre et de l'Est les méthamphétamine et l'amphétamine, qui peuvent aisément être confondues, dominent. "Divers éléments", notamment des saisies importantes de méthamphétamine en Suède, en Norvège et dans une moindre mesure en Finlande, "laissent envisager un développement de son usage dans des pays scandinaves ayant une forte consommation d'amphétamines" notamment par voie intraveineuse, ajoute M. Laniel.
De fortes saisies constatées en Lituanie et en Lettonie pourraient révéler une diffusion aux Pays Baltes qui sont cependant plutôt considérés pour le moment comme des lieux de production ou de transit vers la Scandinavie. Si ces évolutions restent difficiles à mesurer en terme de consommation, certains experts pensent que la méthamphétamine pourrait se propager et "devenir la drogue la plus consommée au monde derrière le cannabis", soulignent Emmanuel Lahaie et Julie-Emilie Adès, de l'OFDT dans une récente étude intitulée "mythe-amphétamine". Ces deux chercheurs rappellent que sur le sol français la méthamphétamine est "quasiment inconnue" tout en relevant l'existence d'une "réelle curiosité" pour cette drogue "à la réputation sulfureuse". "Si la méthamphétamine est pour l'instant plus présente dans le discours médiatique que sur le terrain des usages de drogues" concluent-ils, "le développement de son usage constitue une hypothèse plausible".
source www.lemonde.fr
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Date d'inscription : 31/05/2009
Les drogues de synthèse de plus en plus consommées surtout en Asie
Le cannabis reste la première drogue consommée au monde mais les substances de synthèse gagnent du terrain, particulièrement en Asie, note le rapport annuel de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui évoque les transformations du marché des stupéfiants.
Les consommateurs de drogues de synthèse, entre 30 et 40 millions de personnes dans le monde selon l'ONUDC, seront bientôt plus nombreux que les utilisateurs de cocaïne et d'héroïne réunis, selon ce document publié mercredi.
La production d'ecstasy a augmenté en Amérique du Nord, particulièrement au Canada, et en Asie. La substance semble avoir du succès sur le continent asiatique, compensant la baisse de la consommation en Europe depuis 2006.
Produites près des zones de consommation avec des matières premières souvent licites et disponibles, les drogues de synthèse posent des défis aux Etats. "Elles ont un temps d'avance sur l'adaptation du cadre législatif", reconnaît le chef de l'agence onusienne, Antonio Maria Costa, cité dans un communiqué.
De nouveaux laboratoires clandestins ont fait leur apparition (+20% en 2008), notamment dans des pays où aucun n'avait été détecté jusque là.
Le cannabis reste cependant la drogue la plus courante: 130 à 190 millions de personnes en ont fumé au moins une fois en 2009. D'après les derniers relevés de l'ONUDC, l'Afghanistan, déjà premier producteur d'opium, est aussi en tête pour la résine de cannabis.
L'ONUDC se félicite du recul des volumes de production de cocaïne et d'héroïne, ainsi que des surfaces cultivées.
L'agence onusienne, basée à Vienne, estime à 430 tonnes la quantité d'héroïne déversée en 2009 sur le marché mondial, un chiffre en recul grâce à la baisse de l'activité en Afghanistan et en Birmanie.
Cette tendance pourrait se confirmer en 2010 car un quart des plants de pavot afghans sont touchés par une maladie. Au niveau mondial, les cultures de pavot ont déjà régressé de 23% ces deux dernières années. Mais les stocks restent importants en Afghanistan: 12.000 tonnes selon l'ONUDC.
Pour la cocaïne, le reflux de la production est estimé entre 12% et 18% sur la période 2007-2009.
L'ONUDC relève toutefois que le nombre de consommateurs de poudre blanche sur le Vieux contient est passé de 2 à 4,1 millions entre 1998 et 2008, créant de nouveaux itinéraires pour le trafic, souvent à travers l'Afrique.
"Les personnes sniffant de la cocaïne en Europe détruisent les forêts des pays andins et corrompent les gouvernements d'Afrique de l'Ouest", a martelé M. Costa.
Le Venezuela est une plaque tournante de ce trafic, avec plus de la moitié des chargements interceptés entre 2006 et 2008 venant de ce pays.
L'ONUDC souligne l'instabilité causée par le trafic de drogue dans les pays de transit. Rapportés au nombre d'habitants, les assassinats liés à la drogue au Guatemala, au Honduras et au Salvador sont, ensemble, encore plus nombreux qu'au Mexique. Selon M. Costa, la guerre des gangs au Mexique est liée au "rétrécissement" du marché américain.
L'agence onusienne évoque aussi la menace de l'essor de la consommation de drogues dans les pays de transit, pauvres pour la plupart, en Afrique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Dépourvus de moyens pour traiter les addictions, les pays en développement pourraient voir "des millions de personnes sombrer dans la dépendance", a conclu M. Costa.
source http://www.romandie.com/ats/news/100623140023.mglpy9v5.asp
Les consommateurs de drogues de synthèse, entre 30 et 40 millions de personnes dans le monde selon l'ONUDC, seront bientôt plus nombreux que les utilisateurs de cocaïne et d'héroïne réunis, selon ce document publié mercredi.
La production d'ecstasy a augmenté en Amérique du Nord, particulièrement au Canada, et en Asie. La substance semble avoir du succès sur le continent asiatique, compensant la baisse de la consommation en Europe depuis 2006.
Produites près des zones de consommation avec des matières premières souvent licites et disponibles, les drogues de synthèse posent des défis aux Etats. "Elles ont un temps d'avance sur l'adaptation du cadre législatif", reconnaît le chef de l'agence onusienne, Antonio Maria Costa, cité dans un communiqué.
De nouveaux laboratoires clandestins ont fait leur apparition (+20% en 2008), notamment dans des pays où aucun n'avait été détecté jusque là.
Le cannabis reste cependant la drogue la plus courante: 130 à 190 millions de personnes en ont fumé au moins une fois en 2009. D'après les derniers relevés de l'ONUDC, l'Afghanistan, déjà premier producteur d'opium, est aussi en tête pour la résine de cannabis.
L'ONUDC se félicite du recul des volumes de production de cocaïne et d'héroïne, ainsi que des surfaces cultivées.
L'agence onusienne, basée à Vienne, estime à 430 tonnes la quantité d'héroïne déversée en 2009 sur le marché mondial, un chiffre en recul grâce à la baisse de l'activité en Afghanistan et en Birmanie.
Cette tendance pourrait se confirmer en 2010 car un quart des plants de pavot afghans sont touchés par une maladie. Au niveau mondial, les cultures de pavot ont déjà régressé de 23% ces deux dernières années. Mais les stocks restent importants en Afghanistan: 12.000 tonnes selon l'ONUDC.
Pour la cocaïne, le reflux de la production est estimé entre 12% et 18% sur la période 2007-2009.
L'ONUDC relève toutefois que le nombre de consommateurs de poudre blanche sur le Vieux contient est passé de 2 à 4,1 millions entre 1998 et 2008, créant de nouveaux itinéraires pour le trafic, souvent à travers l'Afrique.
"Les personnes sniffant de la cocaïne en Europe détruisent les forêts des pays andins et corrompent les gouvernements d'Afrique de l'Ouest", a martelé M. Costa.
Le Venezuela est une plaque tournante de ce trafic, avec plus de la moitié des chargements interceptés entre 2006 et 2008 venant de ce pays.
L'ONUDC souligne l'instabilité causée par le trafic de drogue dans les pays de transit. Rapportés au nombre d'habitants, les assassinats liés à la drogue au Guatemala, au Honduras et au Salvador sont, ensemble, encore plus nombreux qu'au Mexique. Selon M. Costa, la guerre des gangs au Mexique est liée au "rétrécissement" du marché américain.
L'agence onusienne évoque aussi la menace de l'essor de la consommation de drogues dans les pays de transit, pauvres pour la plupart, en Afrique, en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est. Dépourvus de moyens pour traiter les addictions, les pays en développement pourraient voir "des millions de personnes sombrer dans la dépendance", a conclu M. Costa.
source http://www.romandie.com/ats/news/100623140023.mglpy9v5.asp
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Birmanie - L'opium en plein boom
L'an dernier, au Myanmar, 31 700 hectares ont été consacrés à la culture du pavot, nécessaire à la production de l'opium, près de 50 % de plus qu'en 2006, lit-on sur le site de Democratic Voice of Burma qui s'appuie sur un rapport des Nations unies. Dans le même temps, la fabrication de drogues synthétiques, telles que les méthamphétamines, a elle aussi considérablement augmenté, les militaires thaïlandais estimant entre 300 et 400 millions le nombre de pilules qui sortiront des laboratoires du Triangle d'or cette année.
A l'origine de cette flambée, la situation politique intérieure birmane. A l'approche des élections, la junte au pouvoir entend asseoir son contrôle sur les "armées ethniques", principales productrices de drogue, en les transformant en "gardes frontières", ce que la plupart refusent. Redoutant une intervention militaire, ces "armées" ont du coup accru les cadences afin de renflouer ses caisses et s'approvisionner en armes.
source http://www.courrierinternational.com/breve/2010/06/29/l-opium-en-plein-boom
A l'origine de cette flambée, la situation politique intérieure birmane. A l'approche des élections, la junte au pouvoir entend asseoir son contrôle sur les "armées ethniques", principales productrices de drogue, en les transformant en "gardes frontières", ce que la plupart refusent. Redoutant une intervention militaire, ces "armées" ont du coup accru les cadences afin de renflouer ses caisses et s'approvisionner en armes.
source http://www.courrierinternational.com/breve/2010/06/29/l-opium-en-plein-boom
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Indonésie - A Atjeh, on paye son héroïne avec du cannabis
La province d'Atjeh, à l'extrême nord de l'archipel, est depuis longtemps connue comme le plus gros producteur de marijuana du pays. Mais, phénomène nouveau, selon son vice-gouverneur Muhammad
Nazar, interrogé par The Jakarta Post, elle est devenue le quatrième plus gros centre de distribution de narcotiques du pays, notamment parce que les trafiquants utilisent le cannabis comme monnaie d'échange pour acquérir des substances plus dures, telles que les amphétamines ou l'héroïne. "Ce n'est pas difficile pour les dealers d'obtenir de la marijuana à Atjeh.
Ils ont juste besoin d'argent pour convaincre des paysans d'en planter", explique le vice-gouverneur. Rien qu'au cours du mois de mai 2010, la police a détruit 82 hectares consacrés à cette plante, employée traditionnellement comme épice dans la gastronomie.
source www.courrierinternational.com
Nazar, interrogé par The Jakarta Post, elle est devenue le quatrième plus gros centre de distribution de narcotiques du pays, notamment parce que les trafiquants utilisent le cannabis comme monnaie d'échange pour acquérir des substances plus dures, telles que les amphétamines ou l'héroïne. "Ce n'est pas difficile pour les dealers d'obtenir de la marijuana à Atjeh.
Ils ont juste besoin d'argent pour convaincre des paysans d'en planter", explique le vice-gouverneur. Rien qu'au cours du mois de mai 2010, la police a détruit 82 hectares consacrés à cette plante, employée traditionnellement comme épice dans la gastronomie.
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Laos : Le « ya ba » au cœur du narcotrafic
Aujourd’hui drogue de prédilection dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, la déferlante de ya ba n’a pas épargné le Laos, où les trafiquants ont su tirer profit de la position centrale du pays, au carrefour entre producteurs et consommateurs.
Vientiane, octobre 2009 : la police annonce le démantèlement d’un réseau de trafiquants au sein des milieux étudiants de la capitale. Elle saisira lors de l’opération 7,5 kg de méthamphétamines, du matériel servant à la fabrication de la drogue et des armes à feu. L’événement est salué par les journaux du gouvernement, qui n’ont de cesse de rappeler les succès de la politique d’éradication de la drogue. S’il est vrai que la lutte contre la production et le commerce d’opium a eu un certain succès, les méthamphétamines, dont font partie « yabaa », « ice » et « crystal », ont remplacé les opiacés dans la colonne des faits divers. Alors que personne n’en avait entendu parler avant 1996, on estime aujourd’hui à plus de 40 000 le nombre de consommateurs de yabaa (« pilule qui rend fou ») au Laos.
Selon l’ONUDC (1), le marché s’évalue à 400 millions de dollars par an, soit 10% du PIB. La petite pilule orange séduit particulièrement les jeunes de 15 à 25 ans qui veulent prolonger leurs soirées ou augmenter leur consommation d’alcool. Selon un sondage récent publié par le CHAS (2), plus de 75 % des consommateurs l’utilisent à des fins récréatives (consommation d’alcool, relations sexuelles, courses automobiles, sorties en boîtes de nuit, jeux d’argent). D’autres pour prolonger leurs heures de travail, allier emploi et étude, ou encore, perdre du poids plus rapidement. Vendu entre 20 000 et 30 000 kips par comprimé (76 à 114 bahts), les dealers visent en priorité les milieux aisés, où les jeunes entre 12 et 19 ans ont un accès facile à l’argent. La première prise est toujours gratuite et les revendeurs n’hésitent pas à vanter les effets stimulants, créant chez les plus jeunes une confusion entre drogue et médicament. Les mauvais créditeurs sont engagés comme intermédiaires, chargés d’étendre le réseau de consommateurs.
En milieu urbain, le yabaa fait rapidement des adeptes. En effet, en 2005, un jeune sur trois avouait avoir essayé, contre seulement 3,7% deux ans plus tôt. Mais peu à peu, la méthamphétamine sort des boîtes de nuit de la capitale et suscite des craintes au sein d’un plus large public. Ainsi, après n’avoir pas pu trouver le sommeil pendant trois jours de suite, malgré les 15 heures de travail quotidiennes, une employée d’usine textile s’enquit auprès de ses collègues de travail : « C’est une pratique courante, les employeurs diluent la pilule de yabaa dans l’eau ou la nourriture distribuée aux ouvrières, sans les avertir, pour leur permettre de maintenir un rythme de travail soutenu. » Si certaines préfèrent jeter les rations alimentaires généreusement offertes, d’autres y voient un coup de pouce salutaire pour tenir les horaires imposés, de 6 heures du matin à 11 heures du soir, avec deux heures de pause pour les repas, six jours sur sept. Signe qui ne trompe pas, Somsonga, l’ancien centre de détention devenu centre de réhabilitation, accueille de plus en plus de consommateurs de yabaa (lire en page 52), souvent envoyés là par leur famille.
Deux poids, deux mesures
Faut-il voir l’augmentation du nombre de consommateurs de yabaa comme la traduction d’un malaise social, d’une jeunesse laotienne en déroute ? Pas vraiment, car cette fois, les lois du marché sont inversées. C’est en effet une offre en pleine essor sur le marché régional, encouragée à transiter au Laos par le développement des réseaux routiers et une politique d’ouverture commerciale, qui a amené les trafiquants à créer une demande sur le marché local. Ajoutons à cela l’instauration de « zones économiques spéciales » bénéficiant d’une certaine souplesse juridique. Selon un rapport de l’Irasec publié par Danielle Tan (3), ces zones franches « permettent à l’Etat de tirer profit de pratiques classées illicites sur le reste du territoire, comme le jeu ou la prostitution », à l’image du Golden Boten City, à la frontière avec la Chine. Situé au nord du Laos, ce grand complexe hôtelier chinois en pleine forêt tropicale, construit autour d’un immense casino, propose prostitution, produits pornographiques et spectacles de travestis thaïlandais.
Selon le Asia Times, le propriétaire et principal investisseur de ce sanctuaire du jeu et de la prostitution ne serait autre que Lin Minxian, plus connu sous le nom de Sai Leun. Cet ancien chef militaire du Parti communiste birman, qui a construit sa fortune sur le trafic d’héroïne lorsqu’il était à la tête de l’Eastern Shan State Army (ESSA) (4), continue de régner sur Mong- La, un autre « Las-Vegas du Triangle d’Or » à la bannière chinoise, en Birmanie. Si plusieurs rapports mentionnent également l’existence de petits laboratoires dans le nord-ouest du Laos, la méthamphétamine en circulation est principalement issue des laboratoires clandestins situés en Birmanie, où le trafic permet de financer les mouvements armés d’opposition. Suite à un nouvel échec des négociations entre la junte et les groupes ethniques rebelles en juin dernier (la junte leur proposait d’assurer le contrôle des frontières en échange d’un cessez-le-feu), la reprise des hostilités encourage la production de stupéfiants des groupes cherchant à grossir leurs effectifs et leurs stocks d’armement.
A la croisée des chemins
L’essentiel de la production est destiné à la Thaïlande, premier marché mondial, ainsi qu’à la Chine et au Viêt-Nam. À la croisée des chemins entre producteurs et consommateurs, les itinéraires de trafic traversant le Laos se sont rapidement multipliés dès la fin des années 90, encouragés par un durcissement de la lutte antidrogue en Thaïlande. Des investissements massifs venus de Chine et de Thaïlande pour développer l’axe Kumming-Bangkok, reliant ainsi Boten à la « zone économique spéciale » de Houeisay (à la frontière thaïe), où un autre casino vient d’être inauguré en septembre 2009, a également servi le narcotrafic. Généralement payés en nature, les nouveaux intermédiaires chargés de faire transiter les stupéfiants par le Laos encouragent inévitablement une demande sur le marché local. De nombreux groupes organisés interétatiques, anciens trafiquants d’opium ou d’héroïne, se sont tournés vers ce nouveau marché en pleine expansion. Car contrairement au pavot dont le gouvernement laotien a interdit la production en 2005, la culture d’éphédrine servant à la fabrication de méthamphétamine est complètement légale.
PAUL THELES
(1) Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime
(2) Centre for HIV/AIDS and STI
(3) Dr. Chansy Phimphachanh, Directeur du CHAS, « Amphetamine type stimulants use in Laos : Implications for individuals and public health and public security »
(4) Michael Black et Roland Fields, « Virtual gambling in Myanmar's drug country », Asia Times, août 2006
source http://www.gavroche-thailande.com/actualites/reportages/1261-laos-le-ya-ba-au-c-ur-du-narcotrafic
Vientiane, octobre 2009 : la police annonce le démantèlement d’un réseau de trafiquants au sein des milieux étudiants de la capitale. Elle saisira lors de l’opération 7,5 kg de méthamphétamines, du matériel servant à la fabrication de la drogue et des armes à feu. L’événement est salué par les journaux du gouvernement, qui n’ont de cesse de rappeler les succès de la politique d’éradication de la drogue. S’il est vrai que la lutte contre la production et le commerce d’opium a eu un certain succès, les méthamphétamines, dont font partie « yabaa », « ice » et « crystal », ont remplacé les opiacés dans la colonne des faits divers. Alors que personne n’en avait entendu parler avant 1996, on estime aujourd’hui à plus de 40 000 le nombre de consommateurs de yabaa (« pilule qui rend fou ») au Laos.
Selon l’ONUDC (1), le marché s’évalue à 400 millions de dollars par an, soit 10% du PIB. La petite pilule orange séduit particulièrement les jeunes de 15 à 25 ans qui veulent prolonger leurs soirées ou augmenter leur consommation d’alcool. Selon un sondage récent publié par le CHAS (2), plus de 75 % des consommateurs l’utilisent à des fins récréatives (consommation d’alcool, relations sexuelles, courses automobiles, sorties en boîtes de nuit, jeux d’argent). D’autres pour prolonger leurs heures de travail, allier emploi et étude, ou encore, perdre du poids plus rapidement. Vendu entre 20 000 et 30 000 kips par comprimé (76 à 114 bahts), les dealers visent en priorité les milieux aisés, où les jeunes entre 12 et 19 ans ont un accès facile à l’argent. La première prise est toujours gratuite et les revendeurs n’hésitent pas à vanter les effets stimulants, créant chez les plus jeunes une confusion entre drogue et médicament. Les mauvais créditeurs sont engagés comme intermédiaires, chargés d’étendre le réseau de consommateurs.
En milieu urbain, le yabaa fait rapidement des adeptes. En effet, en 2005, un jeune sur trois avouait avoir essayé, contre seulement 3,7% deux ans plus tôt. Mais peu à peu, la méthamphétamine sort des boîtes de nuit de la capitale et suscite des craintes au sein d’un plus large public. Ainsi, après n’avoir pas pu trouver le sommeil pendant trois jours de suite, malgré les 15 heures de travail quotidiennes, une employée d’usine textile s’enquit auprès de ses collègues de travail : « C’est une pratique courante, les employeurs diluent la pilule de yabaa dans l’eau ou la nourriture distribuée aux ouvrières, sans les avertir, pour leur permettre de maintenir un rythme de travail soutenu. » Si certaines préfèrent jeter les rations alimentaires généreusement offertes, d’autres y voient un coup de pouce salutaire pour tenir les horaires imposés, de 6 heures du matin à 11 heures du soir, avec deux heures de pause pour les repas, six jours sur sept. Signe qui ne trompe pas, Somsonga, l’ancien centre de détention devenu centre de réhabilitation, accueille de plus en plus de consommateurs de yabaa (lire en page 52), souvent envoyés là par leur famille.
Deux poids, deux mesures
Faut-il voir l’augmentation du nombre de consommateurs de yabaa comme la traduction d’un malaise social, d’une jeunesse laotienne en déroute ? Pas vraiment, car cette fois, les lois du marché sont inversées. C’est en effet une offre en pleine essor sur le marché régional, encouragée à transiter au Laos par le développement des réseaux routiers et une politique d’ouverture commerciale, qui a amené les trafiquants à créer une demande sur le marché local. Ajoutons à cela l’instauration de « zones économiques spéciales » bénéficiant d’une certaine souplesse juridique. Selon un rapport de l’Irasec publié par Danielle Tan (3), ces zones franches « permettent à l’Etat de tirer profit de pratiques classées illicites sur le reste du territoire, comme le jeu ou la prostitution », à l’image du Golden Boten City, à la frontière avec la Chine. Situé au nord du Laos, ce grand complexe hôtelier chinois en pleine forêt tropicale, construit autour d’un immense casino, propose prostitution, produits pornographiques et spectacles de travestis thaïlandais.
Selon le Asia Times, le propriétaire et principal investisseur de ce sanctuaire du jeu et de la prostitution ne serait autre que Lin Minxian, plus connu sous le nom de Sai Leun. Cet ancien chef militaire du Parti communiste birman, qui a construit sa fortune sur le trafic d’héroïne lorsqu’il était à la tête de l’Eastern Shan State Army (ESSA) (4), continue de régner sur Mong- La, un autre « Las-Vegas du Triangle d’Or » à la bannière chinoise, en Birmanie. Si plusieurs rapports mentionnent également l’existence de petits laboratoires dans le nord-ouest du Laos, la méthamphétamine en circulation est principalement issue des laboratoires clandestins situés en Birmanie, où le trafic permet de financer les mouvements armés d’opposition. Suite à un nouvel échec des négociations entre la junte et les groupes ethniques rebelles en juin dernier (la junte leur proposait d’assurer le contrôle des frontières en échange d’un cessez-le-feu), la reprise des hostilités encourage la production de stupéfiants des groupes cherchant à grossir leurs effectifs et leurs stocks d’armement.
A la croisée des chemins
L’essentiel de la production est destiné à la Thaïlande, premier marché mondial, ainsi qu’à la Chine et au Viêt-Nam. À la croisée des chemins entre producteurs et consommateurs, les itinéraires de trafic traversant le Laos se sont rapidement multipliés dès la fin des années 90, encouragés par un durcissement de la lutte antidrogue en Thaïlande. Des investissements massifs venus de Chine et de Thaïlande pour développer l’axe Kumming-Bangkok, reliant ainsi Boten à la « zone économique spéciale » de Houeisay (à la frontière thaïe), où un autre casino vient d’être inauguré en septembre 2009, a également servi le narcotrafic. Généralement payés en nature, les nouveaux intermédiaires chargés de faire transiter les stupéfiants par le Laos encouragent inévitablement une demande sur le marché local. De nombreux groupes organisés interétatiques, anciens trafiquants d’opium ou d’héroïne, se sont tournés vers ce nouveau marché en pleine expansion. Car contrairement au pavot dont le gouvernement laotien a interdit la production en 2005, la culture d’éphédrine servant à la fabrication de méthamphétamine est complètement légale.
PAUL THELES
(1) Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime
(2) Centre for HIV/AIDS and STI
(3) Dr. Chansy Phimphachanh, Directeur du CHAS, « Amphetamine type stimulants use in Laos : Implications for individuals and public health and public security »
(4) Michael Black et Roland Fields, « Virtual gambling in Myanmar's drug country », Asia Times, août 2006
source http://www.gavroche-thailande.com/actualites/reportages/1261-laos-le-ya-ba-au-c-ur-du-narcotrafic
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L’armée birmane soutiendrait la culture du pavot
Officiellement, la junte au pouvoir en Birmanie a engagé un programme d’éradication de l’opium, programme dont l’objectif est la disparition de tous les champs de pavots d’ici à 2014. L’Organisation des Nations unies pour le contrôle des drogues soutient cette initiative. Des organisations représentatives de la minorité Shan, la première minorité ethnique du pays, qui occupe le nord-est de la Birmanie, affirment toutefois que ce programme d’éradication n’est qu’une façade.
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Plusieurs organisations de la minorité Shan le déclarent sans ambages : la production d’opium en Birmanie reste forte à cause de la présence de l’armée birmane dans les provinces frontalières du pays.
Même si les militaires ne sont pas directement impliqués dans la production ou le trafic, ils les favorisent car ils ont besoin du soutien matériel et financier des villageois locaux, comme l’explique KheunsaiJaiyen, directeur de l’organisation Shan Drug Watch : « Au fur et à mesure que les militaires augmentaient le nombre de leurs unités à travers le pays, ils ont établi une politique d’autosuffisance. Chaque unité doit trouver les moyens de se nourrir, de se vêtir... Ces militaires ne sont pas habitués à faire cela eux-mêmes. Ils dépendent des villageois locaux. Or ces villageois cultivent de l’opium. Et les militaires leur imposent des taxes sur la culture de l’opium ».
Le plus souvent, le trafic de la drogue est laissé aux mains des milices pro-gouvernementales locales, chargées d’assurer la sécurité des frontières et de combattre les éventuels rebelles. Selon des organisations Shan, la junte a donné toute liberté à ces milices, qui sont au nombre de plusieurs centaines, pour faire du trafic de drogue, à la condition qu’elles restent loyales à l’armée gouvernementale birmane.
source http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100929-armee-birmane-soutiendrait-culture-pavot
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Plusieurs organisations de la minorité Shan le déclarent sans ambages : la production d’opium en Birmanie reste forte à cause de la présence de l’armée birmane dans les provinces frontalières du pays.
Même si les militaires ne sont pas directement impliqués dans la production ou le trafic, ils les favorisent car ils ont besoin du soutien matériel et financier des villageois locaux, comme l’explique KheunsaiJaiyen, directeur de l’organisation Shan Drug Watch : « Au fur et à mesure que les militaires augmentaient le nombre de leurs unités à travers le pays, ils ont établi une politique d’autosuffisance. Chaque unité doit trouver les moyens de se nourrir, de se vêtir... Ces militaires ne sont pas habitués à faire cela eux-mêmes. Ils dépendent des villageois locaux. Or ces villageois cultivent de l’opium. Et les militaires leur imposent des taxes sur la culture de l’opium ».
Le plus souvent, le trafic de la drogue est laissé aux mains des milices pro-gouvernementales locales, chargées d’assurer la sécurité des frontières et de combattre les éventuels rebelles. Selon des organisations Shan, la junte a donné toute liberté à ces milices, qui sont au nombre de plusieurs centaines, pour faire du trafic de drogue, à la condition qu’elles restent loyales à l’armée gouvernementale birmane.
source http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100929-armee-birmane-soutiendrait-culture-pavot
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Suisse - Des salons de massage dealaient de la méthamphétamine thaïe
La police de Lausanne a démantelé une importante filière de la «drogue qui rend fou». Une opération inédite effectuée dans un milieu hermétique
Dominique Botti - le 20 novembre 2010, 20h13
Le Matin Dimanche
18 commentaires
La «met thaïe». Ces pilules colorées à base de méthamphétamine ne sont pas méconnues en Suisse, même si elles ne sont pas aussi répandues que la cocaïne ou l'héroïne. Ce produit se consomme notamment dans le milieu des nuits de la musique électronique. La pilule s'y achète entre 30 et 80 francs la pièce pour tenir jusqu'au petit matin. Voire plus longtemps encore. Le marché de la «met thaïe» reste toutefois très fermé, réservé aux seuls initiés. Autant dire que le dernier coup de la police lausannoise courant 2010 est «une réussite inédite», selon Olivier Gouaux, chef de la brigade des stupéfiants. Une première de par la vaste dimension de l'enquête. Dernière des opérations conduites depuis 2008, qui ont permis de saisir plusieurs milliers de pilules et de déférer des dizaines de personnes dont un grossiste.
Nom de code de l'opération: «Yaa Baa». Soit le nom donné par les Thaïlandais à cette drogue originaire du Sud-Est asiatique. Elle y est devenue un phénomène. Son pouvoir stimulant, coupe-faim et antifatigue plaît à un large public en Thaïlande: des professionnels de la route jusqu'aux prostituées. C'est d'ailleurs par leur biais que cette drogue a été importée en Suisse il y a plus de dix ans. Les Thaïlandais ont aussi un autre nom pour le «Yaa Baa»: la «drogue qui rend fou» ou le «remède de cheval». Car ses effets sont dévastateurs sur l'organisme. Certains sur le cerveau sont irréversibles.
Plus d'un an d'enquête
L'opération «Yaa Baa» a duré plus d'une année. Le temps de pénétrer un milieu opaque. «Il n'existe pas de marché de rue comme pour d'autres produits», explique Georges*, un enquêteur des stups. Les revendeurs sont généralement des consommateurs qui veulent arrondir leurs fins de mois. Une part importante du marché tourne autour de certains salons de massage thaïlandais. La culture, le dialecte et la solidarité de la communauté n'ont pas facilité le travail de la police.
«Les prostituées sont les premières consommatrices», précise l'enquêteur. Les consommateurs en Suisse sont des adeptes des salons de massage, des vieux fans de la Thaïlande ou encore de jeunes clubbers. «C'est une saloperie de produit», ajoute le spécialiste. Les accros sombrent rapidement dans la marginalité sociale, la paranoïa. l'agitation permanente et la perte constante de poids.
Pour l'instant, le phénomène de la «met thaïe» reste marginal en Suisse. «Difficile de comptabiliser le nombre d'adeptes, précise le chef des stups. Il n'y a pas encore de production connue en Suisse.» L'importation se fait plutôt via le milieu de la prostitution du Sud-Est asiatique. En Europe du Nord et de l'Est, il existe toutefois des laboratoires sauvages de production de drogue de synthèse.
* Prénom d'emprunt
http://www.lematin.ch/actu/suisse/salons-massage-dealaient-methamphetamine-thaie-351559
Dominique Botti - le 20 novembre 2010, 20h13
Le Matin Dimanche
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La «met thaïe». Ces pilules colorées à base de méthamphétamine ne sont pas méconnues en Suisse, même si elles ne sont pas aussi répandues que la cocaïne ou l'héroïne. Ce produit se consomme notamment dans le milieu des nuits de la musique électronique. La pilule s'y achète entre 30 et 80 francs la pièce pour tenir jusqu'au petit matin. Voire plus longtemps encore. Le marché de la «met thaïe» reste toutefois très fermé, réservé aux seuls initiés. Autant dire que le dernier coup de la police lausannoise courant 2010 est «une réussite inédite», selon Olivier Gouaux, chef de la brigade des stupéfiants. Une première de par la vaste dimension de l'enquête. Dernière des opérations conduites depuis 2008, qui ont permis de saisir plusieurs milliers de pilules et de déférer des dizaines de personnes dont un grossiste.
Nom de code de l'opération: «Yaa Baa». Soit le nom donné par les Thaïlandais à cette drogue originaire du Sud-Est asiatique. Elle y est devenue un phénomène. Son pouvoir stimulant, coupe-faim et antifatigue plaît à un large public en Thaïlande: des professionnels de la route jusqu'aux prostituées. C'est d'ailleurs par leur biais que cette drogue a été importée en Suisse il y a plus de dix ans. Les Thaïlandais ont aussi un autre nom pour le «Yaa Baa»: la «drogue qui rend fou» ou le «remède de cheval». Car ses effets sont dévastateurs sur l'organisme. Certains sur le cerveau sont irréversibles.
Plus d'un an d'enquête
L'opération «Yaa Baa» a duré plus d'une année. Le temps de pénétrer un milieu opaque. «Il n'existe pas de marché de rue comme pour d'autres produits», explique Georges*, un enquêteur des stups. Les revendeurs sont généralement des consommateurs qui veulent arrondir leurs fins de mois. Une part importante du marché tourne autour de certains salons de massage thaïlandais. La culture, le dialecte et la solidarité de la communauté n'ont pas facilité le travail de la police.
«Les prostituées sont les premières consommatrices», précise l'enquêteur. Les consommateurs en Suisse sont des adeptes des salons de massage, des vieux fans de la Thaïlande ou encore de jeunes clubbers. «C'est une saloperie de produit», ajoute le spécialiste. Les accros sombrent rapidement dans la marginalité sociale, la paranoïa. l'agitation permanente et la perte constante de poids.
Pour l'instant, le phénomène de la «met thaïe» reste marginal en Suisse. «Difficile de comptabiliser le nombre d'adeptes, précise le chef des stups. Il n'y a pas encore de production connue en Suisse.» L'importation se fait plutôt via le milieu de la prostitution du Sud-Est asiatique. En Europe du Nord et de l'Est, il existe toutefois des laboratoires sauvages de production de drogue de synthèse.
* Prénom d'emprunt
http://www.lematin.ch/actu/suisse/salons-massage-dealaient-methamphetamine-thaie-351559
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ONU - les drogues illégales menacent l'Asie
BANGKOK - La Birmanie est devenue la première source asiatique de comprimés de méthamphétamine, en raison de l'instabilité politique qui prévaut sous la junte militaire, selon un rapport sur les drogues illégales publié jeudi par les Nations unies.
Ces stimulants fortement toxicomanogènes ont remplacé l'héroïne, l'opium et la marijuana comme principale menace en Asie de l'Est et du Sud-Est, a dit le Bureau des Nations unies sur la drogue et la criminalité. La Birmanie était anciennement la principale source mondiale d'opium et de son dérivé, l'héroïne.
La production de méthamphétamine demeure «élevée et atteint des niveaux inquiétants», a indiqué par voie de communiqué Gary Lewis, le représentant régional de l'agence onusienne. Il a ajouté que la situation représente maintenant un défi de taille pour les forces de l'ordre, puisque les produits chimiques nécessaires à la production de méthamphétamine sont faciles à obtenir.
La drogue peut être produite à partir de pseudoéphédrine, un décongestionnant disponible en vente libre.
Le gouvernement central birman n'exerce qu'un contrôle modeste sur les régions frontalières du pays, ce qui en fait un lieu idéal de production et de trafic de drogue. Le point où la frontière birmane rencontre la Thaïlande et le Laos est connu sous l'appelation «Triangle d'or» — pendant longtemps la principale source mondiale d'héroïne. Depuis dix ans — depuis que la production d'opium s'est accélérée en Afghanistan — la région s'est aussi tournée vers la production de méthamphétamine.
Le nombre de comprimés saisis en Birmanie en 2009 — ainsi qu'en Chine, au Laos et en Thaïlande, trois pays voisins — a triplé à 93,3 millions par rapport à l'année précédente. Une douzaine d'opérations de production de grande envergure seraient toujours en activité dans la région du Triangle d'or.
Le gouvernement birman tente de resserrer son contrôle sur ces régions frontalières, qui sont essentiellement dominées par des groupes ethniques minoritaires parfois lourdement armés.
http://www.journalmetro.com/monde/article/702082--onu-les-drogues-illegales-menacent-l-asie
Ces stimulants fortement toxicomanogènes ont remplacé l'héroïne, l'opium et la marijuana comme principale menace en Asie de l'Est et du Sud-Est, a dit le Bureau des Nations unies sur la drogue et la criminalité. La Birmanie était anciennement la principale source mondiale d'opium et de son dérivé, l'héroïne.
La production de méthamphétamine demeure «élevée et atteint des niveaux inquiétants», a indiqué par voie de communiqué Gary Lewis, le représentant régional de l'agence onusienne. Il a ajouté que la situation représente maintenant un défi de taille pour les forces de l'ordre, puisque les produits chimiques nécessaires à la production de méthamphétamine sont faciles à obtenir.
La drogue peut être produite à partir de pseudoéphédrine, un décongestionnant disponible en vente libre.
Le gouvernement central birman n'exerce qu'un contrôle modeste sur les régions frontalières du pays, ce qui en fait un lieu idéal de production et de trafic de drogue. Le point où la frontière birmane rencontre la Thaïlande et le Laos est connu sous l'appelation «Triangle d'or» — pendant longtemps la principale source mondiale d'héroïne. Depuis dix ans — depuis que la production d'opium s'est accélérée en Afghanistan — la région s'est aussi tournée vers la production de méthamphétamine.
Le nombre de comprimés saisis en Birmanie en 2009 — ainsi qu'en Chine, au Laos et en Thaïlande, trois pays voisins — a triplé à 93,3 millions par rapport à l'année précédente. Une douzaine d'opérations de production de grande envergure seraient toujours en activité dans la région du Triangle d'or.
Le gouvernement birman tente de resserrer son contrôle sur ces régions frontalières, qui sont essentiellement dominées par des groupes ethniques minoritaires parfois lourdement armés.
http://www.journalmetro.com/monde/article/702082--onu-les-drogues-illegales-menacent-l-asie
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Thaïlande/drogue: 21.000 arrestations
Plus de 21.000 personnes suspectées d'être des utilisateurs ou des trafiquants de drogue ont été arrêtées lors des deux premières semaines dans une opération anti-drogue en Thaïlande, selon la police.
Les autorités ont saisi 1,6 million de cachets de méthamphétamine, appelée localement yaba, 40,4 kilos d'héroïne, 295 kilos de marijuana et 8,5 kilos de méthamphétamine cristallisée. Au total, ces drogues ont une valeur marchande estimée à 500 millions de bahts (environ 12,6 millions d'euros).
La police a perquisitionné dans 4.655 communautés depuis le 21 décembre, après des consignes données par le gouvernement pour s'occuper du problème de la drogue. La Thaïlande, comme d'autres pays de la région, connaît une augmentation des saisies de méthamphétamine, en parallèle avec le déclin des opiacés.
La police a indiqué avoir également saisi 345 armes, 1.175 balles et six grenades durant cette opération, qui doit durer un mois.
AFP
Les autorités ont saisi 1,6 million de cachets de méthamphétamine, appelée localement yaba, 40,4 kilos d'héroïne, 295 kilos de marijuana et 8,5 kilos de méthamphétamine cristallisée. Au total, ces drogues ont une valeur marchande estimée à 500 millions de bahts (environ 12,6 millions d'euros).
La police a perquisitionné dans 4.655 communautés depuis le 21 décembre, après des consignes données par le gouvernement pour s'occuper du problème de la drogue. La Thaïlande, comme d'autres pays de la région, connaît une augmentation des saisies de méthamphétamine, en parallèle avec le déclin des opiacés.
La police a indiqué avoir également saisi 345 armes, 1.175 balles et six grenades durant cette opération, qui doit durer un mois.
AFP
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A l’ombre des champs de pavot en fleur
Malgré la politique d’éradication des champs de pavot voulue par les Nations unies et l’administration américaine, la production d’opium reprend de plus belle dans le Triangle d’or. Les explications de The Diplomat.
Depuis des générations, les tribus des collines – essentiellement des Hmongs, des Akhas et des Yaos – se félicitent des récoltes abondantes de pavot et la vue des champs en fleur enchante touristes et photographes. Mais cette beauté naturelle est le dernier souci des unités antinarcotiques américaines. Si certains habitants des collines considèrent cette plante comme une bénédiction, les responsables occidentaux n’y voient rien d’autre que la source de l’addiction à l’héroïne qui sévit dans leurs villes.
Il y a un peu moins de dix ans, la production d’opium du Triangle d’or – région frontière entre le Myanmar, le Laos et la Thaïlande – était en perte de vitesse. Pendant des décennies, la Thaïlande avait tenté d’éradiquer l’opium et, en 2002, sous la pression du gouvernement américain et de l’agence de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC), le gouvernement laotien avait lancé une campagne dans le même sens. En 2005, le Laos a proclamé qu’il ne produisait plus d’opium et les Nations unies ont annoncé que les récoltes du Myanmar avaient été réduites de moitié. L’année suivante, le directeur de l’ONUDC, Antonio Maria Costa, a déclaré que les jours du Triangle d’or étaient comptés. Mais, apparemment, cet optimisme n’était pas fondé. Selon une enquête annuelle de l’ONU, en 2010, la culture du pavot en Asie du Sud-Est a augmenté de 22 % par rapport à l’année précédente et elle a fait un bond de 55 % au Laos.
L’échec des campagnes d’éradication de l’opium du Myanmar et du Laos s’explique par des raisons à la fois politiques et économiques. Au Laos, les tribus des collines bravent de plus en plus l’interdit pour pouvoir joindre les deux bouts. Les prix des denrées ayant chuté, le taux de pauvreté parmi les populations agricoles est en hausse. Et comme le prix de l’opium flambe, un nombre croissant de paysans sont tout naturellement tentés par la culture du pavot.
Des pressions économiques similaires s’exercent sur l’Etat Shan, au Myanmar. Comme l’ont signalé les Nations unies, le pavot est de loin la culture la plus lucrative pour les paysans, un seul hectare pouvant rapporter 4 600 dollars, soit 13 fois plus qu’un hectare de riz. A cette incitation économique se greffe la politique complexe de l’Etat Shan, où les tentatives de la junte militaire pour soumettre les armées rebelles des groupes ethniques ont contribué à encourager les parties impliquées dans le conflit à recourir au commerce de l’opium et au trafic d’héroïne pour se procurer des fonds.
Pour les détracteurs de la politique menée par les Etats-Unis et l’ONU, la principale raison de l’échec de la lutte contre la drogue en Asie du Sud-Est est le fait qu’elle est axée sur des mesures de coercition et de sanction. Au Laos, les tribus des collines sont mécontentes du traitement draconien qui leur est infligé. Alors que beaucoup de paysans ont du mal à vivre des récoltes de denrées ordinaires, la culture du pavot leur permet de troquer celui-ci contre le riz d’autres villages et de fournir des antalgiques aux localités isolées ayant un accès restreint aux hôpitaux.
Paradoxalement, malgré l’augmentation de la production d’opium dans le Triangle d’or, de nombreux hôpitaux et cliniques du Myanmar et du Laos ont encore des difficultés à s’approvisionner en morphine. Dans les hôpitaux de Rangoon, certains médecins conseilleraient même aux familles de patients en grande souffrance de se procurer de l’opium sur le marché noir.
Tant que le Myanmar sera aux mains de la junte militaire, il sera impossible de reconnaître le pays comme un producteur légal d’opium soumis à un contrôle international. Le Laos, en revanche, étant un pays en paix, il est plus facile d'y réglementer la culture du pavot.
Tout cela pour dire que, si l’opium est détruit dans certaines régions du Laos, d’autres secteurs souffrent d’une pénurie d’antalgiques. Le problème ne se limite pas à la consommation interne : si le Laos pouvait cultiver de l’opium légalement, il représenterait un marché florissant d’antalgiques au sein de l’Association des nations du Sud-Est (ASEAN).
D’ici là, de nombreux Laotiens continueront à se demander pourquoi l’Occident accepte la culture de l’opium dans un groupe restreint de pays riches en ressources pendant que le leur, pauvre et enclavé, est censé vivre des exportations de café et de Beerlao, la bière nationale.
REPÈRES
Le dernier rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), en mars 2010, dresse le bilan de la consommation de stupéfiants dans le monde. Les pays européens consomment près de la moitié de l’héroïne mondiale, Europe occidentale en tête. Le Royaume-Uni, l’Italie, la France et l’Allemagne représentent 60 % de la consommation régionale. La Fédération de Russie consomme 20 % de l’héroïne produite en Afghanistan. En Asie, l’héroïne continue d’être la principale drogue consommée
– en Chine, en Malaisie, au Myanmar, à Singapour et au Vietnam : 25 % des consommateurs de drogue par injection à l'échelle du monde vivent en Asie de l’Est et du Sud-Est. Autre sujet de préoccupation majeur dans la région : l’OICS souligne la progression de la fabrication, du trafic et de l’usage de drogues synthétiques de type amphétamine. Coût de fabrication modique, facilité d’approvisionnement et fort potentiel addictif font de ces substances un danger majeur
source http://www.courrierinternational.com/article/2011/04/04/a-l-ombre-des-champs-de-pavot-en-fleur
Depuis des générations, les tribus des collines – essentiellement des Hmongs, des Akhas et des Yaos – se félicitent des récoltes abondantes de pavot et la vue des champs en fleur enchante touristes et photographes. Mais cette beauté naturelle est le dernier souci des unités antinarcotiques américaines. Si certains habitants des collines considèrent cette plante comme une bénédiction, les responsables occidentaux n’y voient rien d’autre que la source de l’addiction à l’héroïne qui sévit dans leurs villes.
Il y a un peu moins de dix ans, la production d’opium du Triangle d’or – région frontière entre le Myanmar, le Laos et la Thaïlande – était en perte de vitesse. Pendant des décennies, la Thaïlande avait tenté d’éradiquer l’opium et, en 2002, sous la pression du gouvernement américain et de l’agence de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC), le gouvernement laotien avait lancé une campagne dans le même sens. En 2005, le Laos a proclamé qu’il ne produisait plus d’opium et les Nations unies ont annoncé que les récoltes du Myanmar avaient été réduites de moitié. L’année suivante, le directeur de l’ONUDC, Antonio Maria Costa, a déclaré que les jours du Triangle d’or étaient comptés. Mais, apparemment, cet optimisme n’était pas fondé. Selon une enquête annuelle de l’ONU, en 2010, la culture du pavot en Asie du Sud-Est a augmenté de 22 % par rapport à l’année précédente et elle a fait un bond de 55 % au Laos.
L’échec des campagnes d’éradication de l’opium du Myanmar et du Laos s’explique par des raisons à la fois politiques et économiques. Au Laos, les tribus des collines bravent de plus en plus l’interdit pour pouvoir joindre les deux bouts. Les prix des denrées ayant chuté, le taux de pauvreté parmi les populations agricoles est en hausse. Et comme le prix de l’opium flambe, un nombre croissant de paysans sont tout naturellement tentés par la culture du pavot.
Des pressions économiques similaires s’exercent sur l’Etat Shan, au Myanmar. Comme l’ont signalé les Nations unies, le pavot est de loin la culture la plus lucrative pour les paysans, un seul hectare pouvant rapporter 4 600 dollars, soit 13 fois plus qu’un hectare de riz. A cette incitation économique se greffe la politique complexe de l’Etat Shan, où les tentatives de la junte militaire pour soumettre les armées rebelles des groupes ethniques ont contribué à encourager les parties impliquées dans le conflit à recourir au commerce de l’opium et au trafic d’héroïne pour se procurer des fonds.
Pour les détracteurs de la politique menée par les Etats-Unis et l’ONU, la principale raison de l’échec de la lutte contre la drogue en Asie du Sud-Est est le fait qu’elle est axée sur des mesures de coercition et de sanction. Au Laos, les tribus des collines sont mécontentes du traitement draconien qui leur est infligé. Alors que beaucoup de paysans ont du mal à vivre des récoltes de denrées ordinaires, la culture du pavot leur permet de troquer celui-ci contre le riz d’autres villages et de fournir des antalgiques aux localités isolées ayant un accès restreint aux hôpitaux.
Paradoxalement, malgré l’augmentation de la production d’opium dans le Triangle d’or, de nombreux hôpitaux et cliniques du Myanmar et du Laos ont encore des difficultés à s’approvisionner en morphine. Dans les hôpitaux de Rangoon, certains médecins conseilleraient même aux familles de patients en grande souffrance de se procurer de l’opium sur le marché noir.
Tant que le Myanmar sera aux mains de la junte militaire, il sera impossible de reconnaître le pays comme un producteur légal d’opium soumis à un contrôle international. Le Laos, en revanche, étant un pays en paix, il est plus facile d'y réglementer la culture du pavot.
Tout cela pour dire que, si l’opium est détruit dans certaines régions du Laos, d’autres secteurs souffrent d’une pénurie d’antalgiques. Le problème ne se limite pas à la consommation interne : si le Laos pouvait cultiver de l’opium légalement, il représenterait un marché florissant d’antalgiques au sein de l’Association des nations du Sud-Est (ASEAN).
D’ici là, de nombreux Laotiens continueront à se demander pourquoi l’Occident accepte la culture de l’opium dans un groupe restreint de pays riches en ressources pendant que le leur, pauvre et enclavé, est censé vivre des exportations de café et de Beerlao, la bière nationale.
REPÈRES
Le dernier rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), en mars 2010, dresse le bilan de la consommation de stupéfiants dans le monde. Les pays européens consomment près de la moitié de l’héroïne mondiale, Europe occidentale en tête. Le Royaume-Uni, l’Italie, la France et l’Allemagne représentent 60 % de la consommation régionale. La Fédération de Russie consomme 20 % de l’héroïne produite en Afghanistan. En Asie, l’héroïne continue d’être la principale drogue consommée
– en Chine, en Malaisie, au Myanmar, à Singapour et au Vietnam : 25 % des consommateurs de drogue par injection à l'échelle du monde vivent en Asie de l’Est et du Sud-Est. Autre sujet de préoccupation majeur dans la région : l’OICS souligne la progression de la fabrication, du trafic et de l’usage de drogues synthétiques de type amphétamine. Coût de fabrication modique, facilité d’approvisionnement et fort potentiel addictif font de ces substances un danger majeur
source http://www.courrierinternational.com/article/2011/04/04/a-l-ombre-des-champs-de-pavot-en-fleur
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Suisse arrêté pour trafic de drogue en Thaïlande
Le Suisse arrêté pour trafic de drogue en Thaïlande a agi «pour l'argent»
PartagerL'argent était la seule motivation du Suisse arrêté en Thaïlande pour trafic de drogue et qui risque la peine de mort.
Le Suisse arrêté en Thaïlande pour trafic de drogue et qui risque la peine de mort a déclaré au journal "Phuket Wan" avoir agit "seulement pour l'argent".
La «mule» a déclaré à sa femme qu’il se rendait à Hua Hin pour quelques semaines, pour aider un ami. Elle n’avait aucune idée de son voyage en Amérique du Sud, pour transporter de la drogue.
Peter B. savait qu’il transportait de la drogue,(4Kg de Cocaïne) contrairement à une femme (2Kg de Cocaïne) arrêtée le lendemain au même endroit. Il risque maintenant la peine de mort, ce qu’il savait également au moment de décider de convoyer cette drogue. «Deux fois j’ai failli laisser le sac dans les toilettes, une fois au Brésil, et une fois en arrivant à Phuket.»
Il assure ne plus prendre de cocaïne, «j’avais besoin de l’argent, c’est seulement à cause de l’argent». Les problèmes d’argent du couple avaient commencé quand la Suisse a cessé de verser sa rente invalidité au mari. Elle permettait au couple de vivre, malgré l'alcoolisme de Peter B. et ses problèmes de foie, selon sa femme.
L’homme a été blessé dans une chute alors qu’il travaillait comme charpentier en Suisse il y a plusieurs années.
rédaction online - le 13 mai 2011, 10h50
LeMatin.ch
PartagerL'argent était la seule motivation du Suisse arrêté en Thaïlande pour trafic de drogue et qui risque la peine de mort.
Le Suisse arrêté en Thaïlande pour trafic de drogue et qui risque la peine de mort a déclaré au journal "Phuket Wan" avoir agit "seulement pour l'argent".
La «mule» a déclaré à sa femme qu’il se rendait à Hua Hin pour quelques semaines, pour aider un ami. Elle n’avait aucune idée de son voyage en Amérique du Sud, pour transporter de la drogue.
Peter B. savait qu’il transportait de la drogue,(4Kg de Cocaïne) contrairement à une femme (2Kg de Cocaïne) arrêtée le lendemain au même endroit. Il risque maintenant la peine de mort, ce qu’il savait également au moment de décider de convoyer cette drogue. «Deux fois j’ai failli laisser le sac dans les toilettes, une fois au Brésil, et une fois en arrivant à Phuket.»
Il assure ne plus prendre de cocaïne, «j’avais besoin de l’argent, c’est seulement à cause de l’argent». Les problèmes d’argent du couple avaient commencé quand la Suisse a cessé de verser sa rente invalidité au mari. Elle permettait au couple de vivre, malgré l'alcoolisme de Peter B. et ses problèmes de foie, selon sa femme.
L’homme a été blessé dans une chute alors qu’il travaillait comme charpentier en Suisse il y a plusieurs années.
rédaction online - le 13 mai 2011, 10h50
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Birmanie: 50 M$ de drogues en fumée
AFP
Les autorités birmanes ont brûlé aujourd'hui d'importantes quantités de drogue saisies en particulier de l'opium, pour une valeur totale d'environ 50 millions de dollars, afin de marquer la journée des Nations unies contre le trafic de drogue, a constaté une journaliste de l'AFP. "Nous devons accroître nos efforts pour éradiquer les narcotiques par tous les moyens", a déclaré le général Ko Ko, ministre des Affaires intérieures, lors d'une cérémonie dans la capitale Naypyidaw.
Les drogues saisies incluaient notamment 4,5 tonnes d'opium et 146 kilos d'héroïne. Le nouveau gouvernement civil, mis en place il y a trois mois après la démission de la junte et que les militaires contrôlent toujours, "poursuivra la guerre contre ce fléau jusqu'à ce que ses racines soient éradiquées de notre sol", a promis l'officier. La Birmanie affirme vouloir éradiquer tout trafic de drogue d'ici à 2014. Mais elle est redevenue un producteur majeur d'héroïne, sa production ayant augmenté de 20% en 2010, a averti jeudi l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Avec le déclin momentané de l'opium afghan, la production birmane a ainsi représenté l'an dernier 12% de la production mondiale, contre 5% en 2007. "La production de l'opium en Birmanie a un peu augmenté parce que nous avons eu beaucoup de difficultés, notamment sur le plan de la sécurité, pour détruire les fermes de pavot dans certaines régions", a reconnu un haut-responsable birman sous couvert de l'anonymat.
Plusieurs régions du pays sont aux prises avec des rébellions de minorités ethniques, favorisant de multiples activités illégales.
Les autorités birmanes ont brûlé aujourd'hui d'importantes quantités de drogue saisies en particulier de l'opium, pour une valeur totale d'environ 50 millions de dollars, afin de marquer la journée des Nations unies contre le trafic de drogue, a constaté une journaliste de l'AFP. "Nous devons accroître nos efforts pour éradiquer les narcotiques par tous les moyens", a déclaré le général Ko Ko, ministre des Affaires intérieures, lors d'une cérémonie dans la capitale Naypyidaw.
Les drogues saisies incluaient notamment 4,5 tonnes d'opium et 146 kilos d'héroïne. Le nouveau gouvernement civil, mis en place il y a trois mois après la démission de la junte et que les militaires contrôlent toujours, "poursuivra la guerre contre ce fléau jusqu'à ce que ses racines soient éradiquées de notre sol", a promis l'officier. La Birmanie affirme vouloir éradiquer tout trafic de drogue d'ici à 2014. Mais elle est redevenue un producteur majeur d'héroïne, sa production ayant augmenté de 20% en 2010, a averti jeudi l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Avec le déclin momentané de l'opium afghan, la production birmane a ainsi représenté l'an dernier 12% de la production mondiale, contre 5% en 2007. "La production de l'opium en Birmanie a un peu augmenté parce que nous avons eu beaucoup de difficultés, notamment sur le plan de la sécurité, pour détruire les fermes de pavot dans certaines régions", a reconnu un haut-responsable birman sous couvert de l'anonymat.
Plusieurs régions du pays sont aux prises avec des rébellions de minorités ethniques, favorisant de multiples activités illégales.
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Cocaïne: une Française interpellée à Bali
Une Française de 52 ans, travaillant à l'ambassade de France, a été interpellée samedi à l'aéroport de Bali, en Indonésie, avec trois grammes de cocaïne cachés dans la bouche, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la douane indonésienne.
Kany Keita-Toureh, employée de l'ambassade de France en Thaïlande, a été fouillée "en raison de son attitude suspecte" à sa descente d'un avion de la compagnie AirAsia en provenance de Bangkok, a indiqué un porte-parole de la douane à Bali, I Made Wijaya.
"Nous n'avons rien trouvé au cours de la fouille corporelle et des bagages. Mais elle parlait avec une voix bizarre, comme si elle avait quelque chose dans la bouche. Nous avons donc continué les recherches et trouvé la drogue qu'elle y cachait", a-t-il ajouté. La cocaïne, pesant 3,17 gr, avait été placée dans un sachet entouré d'un petit morceau de tissu, selon lui.
La femme a expliqué qu'elle était destinée à sa consommation personnelle, pour lutter contre des douleurs au cou et au dos. La justice indonésienne fait preuve d'une grande sévérité à l'encontre des trafiquants de drogue, en particulier étrangers, allant jusqu'à prononcer la peine de mort.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/04/97001-20110704FILWWW00397-cocaine-une-francaise-interpellee-a-bali.php
Kany Keita-Toureh, employée de l'ambassade de France en Thaïlande, a été fouillée "en raison de son attitude suspecte" à sa descente d'un avion de la compagnie AirAsia en provenance de Bangkok, a indiqué un porte-parole de la douane à Bali, I Made Wijaya.
"Nous n'avons rien trouvé au cours de la fouille corporelle et des bagages. Mais elle parlait avec une voix bizarre, comme si elle avait quelque chose dans la bouche. Nous avons donc continué les recherches et trouvé la drogue qu'elle y cachait", a-t-il ajouté. La cocaïne, pesant 3,17 gr, avait été placée dans un sachet entouré d'un petit morceau de tissu, selon lui.
La femme a expliqué qu'elle était destinée à sa consommation personnelle, pour lutter contre des douleurs au cou et au dos. La justice indonésienne fait preuve d'une grande sévérité à l'encontre des trafiquants de drogue, en particulier étrangers, allant jusqu'à prononcer la peine de mort.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/04/97001-20110704FILWWW00397-cocaine-une-francaise-interpellee-a-bali.php
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Thailande - Campagne anti-drogue
Le fléau de la drogue reste un enjeu national en Thaïlande où le nombre de toxicomanes a triplé depuis quatre ans et est aujourd’hui estimé à 1,2 million de personnes. Sur les 80.000 villages que compte le pays, 60.000 seraient directement ou indirectement touchés.
Le Premier Ministre Yingluck Shinawatra a annoncé dimanche 11 septembre le lancement d’une nouvelle campagne nationale de lutte contre la drogue, baptisée « Force of the Land ».
Dans l’année à venir, le plan vise à réduire de 80% la consommation de drogue sur le territoire thaïlandais.
Au-delà des annonces de réorganisation administrative des autorités chargées de traiter ce problème, le Premier Ministre Yingluck a dégagé deux axes de la nouvelle campagne : l’aide à la réinsertion des toxicomanes via des centres de désintoxication et la répression des trafiquants.
Le marché de la drogue en Thaïlande est dominé par le YaBa (le médicament qui rend fou en Thai) ou méthamphétamine, qui se présente sous des formes très diverses
Le gouvernement a annoncé qu’un tiers des consommateurs de drogue serait accueilli au centre de désintoxication de Wiwat Polamuang, centre géré par l’armée, le ministère de la défense et le ministère de la santé. Alors que le Premier Ministre a insisté sur la volonté de guérir les consommateurs, son adjoint Chalerm Yoobamrung n’a pas manqué de rappeler que les autorités se montreraient fermes avec les trafiquants et autres dealers.
Dans un pays où l’immense majorité des toxicomanes a entre 16 et 24 ans, il est indispensable d’œuvrer à leur réinsertion dans la société.
Eviter les excès de la « guerre contre la drogue »
Le bain de sang qu’avait provoqué la dernière « Guerre contre la drogue » du gouvernement Thaksin, en 2003, est dans toutes les mémoires.
Arrestations arbitraires, meurtres extrajudiciaires, torture, violations systématiques des droits de l’homme : la campagne anti-drogue avait fait plus de 2500 morts et avait contraint les consommateurs de drogue à la clandestinité, où leur état de santé se détériorait inexorablement.
En 2004, plusieurs associations de défenses des droits de l’homme avaient dénoncées les conséquences de la répression aveugle contre le trafic de drogue.
Bien que les trafiquants de drogue soient les cibles déclarées de cette guerre, des toxicomanes non accusés de trafic ont été persécutés et forcés de se cacher, ce qui les empêche d’avoir accès aux programmes d’échange de seringues et autres services de prévention du VIH. Bon nombre de drogués par injection risquent d’être infectés par le VIH en partageant des seringues contaminées.
La répression menée par le gouvernement thaïlandais a débuté en février 2003, officiellement pour juguler le commerce de comprimés de méthamphétamine, localement connus sous le nom de ya baa ou « pilules qui rendent fou ». En trois mois, 2.275 suspects auraient été tués. Un grand nombre de prétendus dealers se sont retrouvés sur des « listes noires » trop hâtivement dressées par le gouvernement et ont reçu l’ordre de se présenter à la police. Beaucoup ont été abattus par des tireurs inconnus peu après avoir quitté le poste de police.
avait alors annoncé Human Rights Watch.
Aux yeux de la communauté internationale, la Thaïlande, qui était pourtant perçue comme le bon élève dans la lutte contre la drogue et l’aide aux personnes atteintes du VIH, s’était alors révélée comme un régime autoritaire capable d’atrocités contre sa population.
Wasant Panich, ancien secrétaire national aux droits de l’Homme en Thaïlande, a réagi à l’annonce de la campagne « Force of the Land », en appelant le gouvernement à éviter les exactions passées.
« Il ne doit y avoir ni torture ni meurtres extrajudiciaires de suspects »
a-t-il prévenu.
57% des détenus thaïlandais liés à des affaires de drogue
La nouvelle stratégie officiellement envisagée par le gouvernement semble néanmoins être différente de celle suivie en 2003. D’une part, les consommateurs ne seront pas traités comme des criminels, mais comme des malades. D’autre part, une attention particulière sera donnée à la dimension financière de la lutte contre la drogue : les lois anti-blanchiment seront utilisées afin de barrer l’accès des trafiquants à leurs ressources.
« Nous ferons en sorte qu’ils n’aient plus d’argent, même pour payer leur caution »
a ainsi expliqué le lieutenant de police Col Uthen.
Cette prise en compte de l’aspect plus subtil du fléau de la drogue est de bon augure, car jusqu’à présent l’accent mis sur la répression n’a pas donné de résultats très convaincants.
les prisons thaïlandaises sont remplies d’individus détenus pour des faits liés à la drogue. Ils ne représentent pas moins de 57% de l’ensemble de la population carcérale, un tiers d’entre eux ayant moins de 25 ans. Le système carcéral est essentiellement répressif et la réhabilitation ou les peines aménagées n’existent tout simplement pas pour les toxicomanes.
Les méthodes plus classiques de contrôles policiers dans les zones frontalières ne seront cependant pas en reste. Le Premier Ministre adjoint Chalerm a annoncé un déploiement important de forces de police dans la région de Chiang Mai, Chiang Rai et Mae Hong Son, région par laquelle transitent 70% de la drogue introduite en Thaïlande.
http://thailande-fr.com/societe/12860-thailande-nouvelle-campagne-anti-drogue
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Re: Drogue-riz !
La Birmanie puissance en devenir du trafic
La Birmanie devrait devenir une source majeure d'héroïne et de méthamphétamines, au fur et à mesure que la lutte porte ses fruits contre les trafiquants en Afghanistan.
La Birmanie, déjà deuxième producteur mondial d'opium, est susceptible d'attirer plus encore les réseaux de trafiquants dans les années à venir, selon William Brownfield, secrétaire adjoint du Bureau américain des stupéfiants.
«Il est inévitable que les organisations trafiquantes recherchent d'autres pays pour produire et commercialiser leurs produits. Le pays le plus logique sur notre liste est la Birmanie», a-t-il ajouté après s'être entretenu à Bangkok sur le sujet avec les autorités thaïlandaises.
«Il est extrêmement probable que la Thaïlande (...) devra gérer une production et un transit en hausse d'héroïne, d'opium et de méthamphétamines et autres drogues artificielles dans les années à venir», a-t-il insisté, jugeant les trafiquants «bien plus malins qu'avant».
«Ils sont souvent mieux équipés, mieux préparés, mieux armés que les organisations légales qui les combattent», a indiqué M. Brownfield.
La Birmanie affirme vouloir éradiquer tout trafic de drogue d'ici à 2014. Mais elle est redevenue un producteur majeur d'héroïne, sa production ayant augmenté de 20% en 2010, a averti en juin l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Avec le déclin momentané de l'opium afghan, la production birmane a ainsi représenté l'an dernier 12% de la production mondiale, contre 5% en 2007.
Plusieurs régions de Birmanie, le long des frontières du pays avec la Thaïlande, le Laos ou la Chine, sont aux prises avec des rébellions de minorités ethniques, favorisant de multiples activités illégales. (afp)
La Birmanie devrait devenir une source majeure d'héroïne et de méthamphétamines, au fur et à mesure que la lutte porte ses fruits contre les trafiquants en Afghanistan.
La Birmanie, déjà deuxième producteur mondial d'opium, est susceptible d'attirer plus encore les réseaux de trafiquants dans les années à venir, selon William Brownfield, secrétaire adjoint du Bureau américain des stupéfiants.
«Il est inévitable que les organisations trafiquantes recherchent d'autres pays pour produire et commercialiser leurs produits. Le pays le plus logique sur notre liste est la Birmanie», a-t-il ajouté après s'être entretenu à Bangkok sur le sujet avec les autorités thaïlandaises.
«Il est extrêmement probable que la Thaïlande (...) devra gérer une production et un transit en hausse d'héroïne, d'opium et de méthamphétamines et autres drogues artificielles dans les années à venir», a-t-il insisté, jugeant les trafiquants «bien plus malins qu'avant».
«Ils sont souvent mieux équipés, mieux préparés, mieux armés que les organisations légales qui les combattent», a indiqué M. Brownfield.
La Birmanie affirme vouloir éradiquer tout trafic de drogue d'ici à 2014. Mais elle est redevenue un producteur majeur d'héroïne, sa production ayant augmenté de 20% en 2010, a averti en juin l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Avec le déclin momentané de l'opium afghan, la production birmane a ainsi représenté l'an dernier 12% de la production mondiale, contre 5% en 2007.
Plusieurs régions de Birmanie, le long des frontières du pays avec la Thaïlande, le Laos ou la Chine, sont aux prises avec des rébellions de minorités ethniques, favorisant de multiples activités illégales. (afp)
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Le Triangle d'or, zone à hauts risques pour les marins chinois
Des navires chinois dans le port fluvial de Chiang Saen Pier.
Le 5 octobre, 13 Chinois sont morts dans l’attaque de deux navires par des trafiquants de drogue, alors qu’ils descendaient le Mékong. L’abordage a eu lieu dans le Triangle d’or, une zone située aux confins de la Thaïlande, de la Birmanie et du Laos, principalement connue pour sa production d’opium et ses réseaux de narcotrafiquants. Le témoignage d’un marin de cette région coupe-gorge.
Les 13 corps des membres des deux équipages ont été retrouvés à proximité du port fluvial de Chiang Saen, situé sur le Mékong, dans le nord de la Thaïlande. Selon un responsable de l’armée thaïlandaise, les équipages ont été tués par des trafiquants qui tentaient de détourner leurs navires pour passer de la drogue en Thaïlande. Les autorités thaïlandaises ont finalement arraisonné les navires. Alors que les embarcations étaient supposées transporter de l’essence, de l’ail et des fruits, ils y ont retrouvé l’équivalent de 2,3 millions d’euros de pilules de méthamphétamine. L’armée thaïlandaise a déclaré lundi que l’attaque avait été menée par le gang de Nor Kham - un trafiquant de drogue de l’ethnie Shan.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a exhorté la Thaïlande et la Birmanie à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des bateaux chinois. En effet, sur 130 navires de commerce international qui empruntent le Mékong, 116 opèrent pour des compagnies chinoises.
Le Huaping, un des deux navires attaqués par les trafiquants.
"Les équipages sont effrayés à l’idée de passer dans ce coin"
N21Degree1973 (pseudonyme, N21 correspond à une des coordonnées géographiques du Triangle d’or) est originaire du sud-ouest de la Chine. Il travaille à bord d’un navire de commerce et fait le trajet entre la Chine et la Thaïlande trois ou quatre fois par mois. Il est allé prendre ces photos après l’attaque et les a postées le 7 octobre sur Tianya, un forum de discussion chinois. Il a posté ce billet sur son blog à la même date.
Sur les deux navires attaqués, un était chinois, le "Huaping" et l’autre, le "Yuxing 8 Hao", était enregistré en Birmanie, mais les deux équipages étaient chinois. Les trafiquants sont montés à bord et les ont forcés à naviguer vers la Thaïlande. Lorsque que la police fluviale s’est rendue compte que les bateaux refusaient de s’arrêter, des coups de feu ont été échangés entre assaillants et forces de l’ordre thaïs. Mais lorsque les policiers sont montés sur les bateau, les trafiquants avaient déjà fuit sur une petite embarcation. [L'un d'entre eux a été tué par la police]. À bord, la police a retrouvé le corps d’un membre d’équipage - tous les autres avaient disparus. Tout ce qu’il y avait sur le bateau, c’était du sang et de la drogue en grosse quantité. Deux jours plus tard, quand le corps du capitaine du "Huaping" et d’un autre membre d’équipage, âgé de 17 ans, ont été retrouvés dans l’eau, je suis allé les photographier [depuis la rédaction de son billet, les 13 corps ont été retrouvés et identifiés]. C’était terrible de voir ça. Le capitaine était menotté. On lui avait tiré deux balles dans l’abdomen. La tête du jeune marin était complètement recouverte de scotch et il avait reçu plusieurs balles dans le dos.
Une des victimes de l'attaque.
"De nombreux marins veulent rentrer définitivement en Chine"
Les gangs sont implantés partout dans la zone du Triangle d’or [plusieurs gangs armés, organisés selon leur ethnie, se disputent le trafic de stupéfiants dans la région]. Je ne connais pas un équipage qui ne soit pas effrayé à l’idée de passer dans le coin. Mais ces problèmes de sécurité ne datent pas d’hier. Déjà, en 2007, un marin a été tué dans cette zone, mais l’affaire était restée sans suite. En février 2008, des trafiquants ont tiré sur des policiers chinois, en blessant trois au passage. En avril dernier, trois navires ont été attaqués, les kidnappeurs ont réussi à toucher 150 000 bahts (3 550 euros) de rançon contre la libération des otages. En août, c’est un bateau de touristes qui a été attaqué. Les agresseurs ont volé tout ce qu’ils pouvaient et sont repartis
Impacts de balles sur un des deux navires.
Ce que je note, c’est qu’il n’y a eu aucune victime du côté [des trafiquants] thaïlandais pendant le raid du 5 octobre. Et, malheureusement, je sais par expérience que les forces de l’ordre thaïs se soucient peu des équipages chinois. C’est pour ça que je voudrais que nos autorités s’emparent du dossier. Tout ce que j’espère, c’est que le gouvernement chinois lance une enquête approfondie pour connaître les détails de l’affaire et puisse enfin garantir notre sécurité.
Depuis cette histoire, de nombreux marins ont décidé de rentrer définitivement en Chine. Les navires de commerce chinois ont même décidé de ne plus passer par là pendant un certain temps. [L’annonce de l’interruption du trafic a été effectuée par le ministère chinois des Affaires étrangères]."
http://observers.france24.com/fr/content/20111011-traverser-triangle-or-bete-noire-marins-chinois-mekong-birmanie-attaque-cargo-navire-thailande
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Burma’s Opium Addiction
Opium cultivation is on the increase in the Palaung communities in the northern Shan State of Burma. This fact was revealed in a study published last month by the Palaung Women’s Organization. Indeed, it would seem the local authorities are not only aware of the problem, but are aggressively promoting and protecting the opium trade there.
The group reported that opium growing in the 15 villages in Namkham Township has increased by 79 percent in the past two years. In 2008, there were only 617 hectares of opium fields in the area. This year the figure is expected to rise to 1,109 hectares. About 12 villages that hadn’t previously grown opium have started to grow it since 2009.
Drug addiction has also worsened in Palaung communities. In one village, the group discovered that 91 percent of males aged 15 and over were addicted to drugs. The drug menace has also caused the crime rate to go up, including a spike in cases involving domestic violence.
The group is blaming the local and national government for the revival of the opium industry in the area, even accusing a local MP of being the key protector of the opium trade in the region. The group cited testimony from a villager that former militia leader Kyaw Myint had promised Namkham voters that they could plant opium without regulation for 5 years if they voted for him. Kyaw Myint ran under the military-backed Union Solidarity and Development Party, which dominated last year’s elections.
Palaung farmers were tea growers, but the decline of the tea industry, which is heavily controlled by the junta-dominated government, has forced them to switch to opium growing in order to survive. Meanwhile, opium cultivation is tolerated because politicians, soldiers, police, and militia forces can collect high taxes and bribes.
The local women’s group believes that the national government allowed Kyaw Myint’s illegal drug activities to flourish in exchange for its support for the government’s military campaign against ethnic rebels. It said the issue “highlights the nexus between drug production and power relations in Burma’s conflict-ridden Shan State.” It added that the government “needs to rely on its army infrastructure, including local paramilitary forces, to suppress the ethnic resistance movements,” even if the pro-government forces are sustained by the opium trade.
This latest alternative drug report by a local NGO, which covered only one province of Burma, should inspire the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) to conduct a more independent study of the drug situation in the country, since it only relies on the data submitted by the junta-backed government. The fact is that the UNODC reliance on government statistics has blinded the agency and weakened its capacity to address the worsening drug problem in the country.
At a minimum, the Burmese government should investigate the illicit drug cultivation in the Shan State. It should be ready to punish public officials and military officers who are found guilty of protecting the opium trade, and it should also assist opium farmers by promoting alternative crop development. Instead of turning a blind eye to the evils of drug use, it should launch an awareness campaign targeting the young about the need to combat the dangerous impact of illegal drugs in society.
http://the-diplomat.com/asean-beat/2011/11/03/burmas-opium-addiction/
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Drogue: Opium, Heroïne, Cocaine
Au Vietnam, malgré la suppression des cultures de pavot et de cannabis et le contrôle accru du trafic des substances toxicomanogènes, la drogue, souvent venue de l'étranger, continue de faire des ravages.
La drogue pénètre dans le pays essentiellement par voie terrestre et principalement via les portes-frontières du Nord, du Nord-Ouest, du Centre et du Sud-Ouest. Et d'ajouter que la plupart des grands réseaux de trafic sont bien souvent établis par des dealers vietnamiens cherchant à se mettre en contact avec des trafiquants étrangers.
Ces 10 dernières années, le trafic et l'usage de drogue, tant dans la région que dans le monde, ont tendance à s'aggraver. Ainsi, de nombreux experts s'accordent à dire que le phénomène prend de l'ampleur. Le Vietnam n'a pas été épargné et au cours de ces 10 ans de lutte, les forces antidrogue (policiers, garde-frontières, douaniers...) ont découvert 116...505 affaires, saisi 1.308 kg d'héroïne, 5.443 kg d'opium, 7.284 kg de haschisch, 800.607 comprimés d'ecstasy, ainsi que de nombreuses armes blanches et armes à feu. De même, des centaines de réseaux ont été démantelés et 26.597 trafiquants et consommateurs interpellés...
SEVERITE: La législation vietnamienne est particulièrement sévère face aux délits concernant le trafic de stupéfiants. En effet, le code pénal vietnamien dispose que toute personne trouvée en possession de plus de 100 grammes d'héroïne ou de cocaïne, ou bien de plus de 5 kilos d'opium, ou encore de plus de 75 kilos de cannabis, est passible d'une peine de prison à perpétuité ou de la peine de mort
OPIUM ET GUERRE EN ASIE DU SUD EST
Ce vaste ensemble géographique a connu depuis un siècle et demi des bouleversements considérables, dans lesquels la drogue, en l’occurence l’opium, a joué, dès le milieu du XIXème siècle, un rôle prépondérant.
Pour obtenir des débouchés pour sa production d’opium en Inde, la Grande-Bretagne a conduit de 1840 à 1842 ce qu’il est convenu d’appeler la "guerre de l’opium" contre le régime affaibli des empereurs de Chine, afin de contraindre les autorités à laisser entrer librement sur leur territoire toutes quantités d’opium que les producteurs/exportateurs britanniques jugeraient rentable d’y écouler, d’abaisser les droits de douane sur ce produit, sans tenir aucun compte de la toxicomanie ainsi générée. Cette guerre, gagnée par le Royaume Uni, a contribué à répandre massivement la consommation d’opium en Chine, et a abouti à la cession du rocher de Hong Kong à la Couronne britannique. Le site, désert à l’époque, permettait de développer un port abrité en eau profonde idéal pour transborder les marchandises, dont l’opium, importées de ou exportées sur l’immense marché chinois.
Au XX ème siècle, cette région a été profondément marquée par la guerre de conquête déclarée par le Japon contre la Chine, qui fut le prélude à la Deuxième Guerre mondiale, et déstabilisa de manière durable l’ensemble du sud-est asiatique. L’écrasement du Japon fut loin d’annoncer un retour à la stabilité. Les débuts de la "guerre froide" ont marqué les luttes conduites en Indochine contre la présence coloniale française, pendant qu’en Chine le régime du maréchal Chiang Kai Chek était vaincu au terme d’une dure guerre civile par les communistes du président Mao. La défaite française à Dien Bien Phu en 1954, suivie de la partition du Vietnam et de l’indépendance du Laos et du Cambodge, n’apportèrent pas de véritable répit à une région devenue théâtre d’affrontements entre les deux blocs. Dès le début des années 60, la présence militaire américaine au Vietnam se fit sentir, jusqu’à l’évacuation de l’ambassade de Saïgon en 1975. Ces multiples soubresauts ont eu des retombées très marquantes en matière de drogue, pour l’essentiel l’opium et ses dérivés injectables ou fumables: l’héroïne.
Jusqu’en 1954, l’armée française, pour pallier les "insuffisances budgétaires" et parvenir à financer des opérations de "contre-guerilla", encouragea et protégea des cultures de pavot dans certaines zones montagneuses du Laos tenues par des minorités telles que les Hmong (aussi appelés Méo); des appareils et des véhicules de l’armée française transportèrent l’opium ainsi produit dans des enceintes militaires de la région de Saïgon où il était raffiné puis écoulé sur les marchés internationaux par des civils, souvent liés au "milieu corse".
La guerre "américaine" au Vietnam récupéra les usages français en la matière, à une plus grande échelle, alors que parallèlement, depuis 1949 et l’avènement du pouvoir communiste en Chine, les services secrets des Etats-Unis, avec l’aide de Taiwan, entretenaient une véritable armée secrète au Nord de la Birmanie. Ces troupes, les restes d’ armées "nationalistes" du Sud de la Chine, s’étaient réfugiées avec armes et bagages dans l’état Shan (au nord-Est de la Birmanie), et le gouvernement de Rangoon n’avait pas eu les moyens de les désarmer (contrairement à ce qui avait été fait par l’armée française au nord du Tonkin au même moment).
Dès le début des années 50, il devint évident que l’emploi initialement prévu de cette armée - un élément de la reconquête de la Chine pa r le maréchal Chiang Kai Chek réfugié à Taiwan depuis l’avènement des communistes - était chimérique. Progressivement, ces troupes du KMT (Kuo Min Tang, nationaliste)privées d’objectif réaliste et dont les ressources - injection de fonds, d’armes, munitions et vivres par les services spéciaux américains - diminuaient, ont été amenées à se tourner vers des activités à la fois lucratives et adaptées à leur position géopolitique.
D’importants camps d’entrainement, des cantonnements où les soldats et leurs familles résidaient hors opérations ont été installés non loin de la frontière thaïlandaise. Cette implantation fournissait une base logistique idéale pour contrôler - c’est à dire protéger et taxer- tous les flux d’échanges entre l’Etat Shan et le nord-Est de la Birmanie d’une part, et la Thaïlande d’autre part. A la fin des années 50 et pendant les années 60, l’armée secrète du KMT, entretenue conjointement par les Etats-Unis et Taïwan, exerçait un contrôle effectif sur la partie utile du "Triangle d’or", devenu pendant cette période la première zone de la planète productrice d’opium.
Au cours des vingt dernières années, la prédominance des forces du KMT dans le "Triangle d’Or", dont les cadres ont largement dépassé l’âge de la retraite, s’est progressivement amenuisée, non sans de nombreux et parfois sanglants soubresauts, pour laisser la place à de nouveaux opérateurs, plus jeunes et mieux en phase avec les réalités géopolitiques du moment.
OGD (Observatoire Géopolitique des Drogues) - France
HANOI ET LE TRAFFIC DE DROGUE
Au premier semestre, la police de la ville de Hanoi a découvert et mis fin à plus de 1.870 affaires de trafic de stupéfiant avec l'arrestation de 2.360 personnes. Les parquets populaires des ressorts municipal et du district ont traité plus de 1.230 affaires avec la poursuite en jugement de 1.410 personnes, soit une croissance de 129 cas par rapport au 1er trimestre 2010. Les forces de police de tous ressorts ont démantelé 79 lieux de prostitution et arrêté 411 proxénètes et autres intermédiaires. Le comité de pilotage municipal de la prévention et de la lutte contre le VIH/sida et la prostitution a demandé aux organismes, branches et ressorts administratifs de renforcer la sensibilisation de la population à la lutte contre les fléaux sociaux.
La désintoxication obligatoire, une mesure humaine?
Selon l'Agence Vietnamienne d'Information, "Le rapport publié récemment par Human Rights Watch (HRW) est dépourvu de fondement et dénature intentionnellement la réalité qu'est le travail des personnes se trouvant en centre de désintoxication au Vietnam".
C'est ce qu'a affirmé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MAE), Nguyên Phuong Nga, en répondant le 9 septembre à la question de correspondants sur la réaction du Vietnam suite à la publication le 7 septembre du rapport "The Rehab Archipelago : Forced Labor and Other Abuses in Drug Detention Centers in Southern Vietnam" (L'Archipel de la réhabilitation : le travail forcé et autres mauvais traitements dans les centres de détention des drogués dans le Sud du Vietnam).
"La désintoxication obligatoire est une mesure humaine, aidant les toxicomanes dans l'incapacité de sortir seuls de la drogue à se désintoxiquer. Elle consiste pour les toxicomanes à s'isoler de la société pendant une période afin d'éviter les sollicitations à la consommation, de prendre conscience des dangers de la dépendance, de recouvrer leur santé et leurs compétences professionnelles, leur donnant ainsi les conditions d'une meilleure réintégration sociale", a précisé Nguyên Phuong Nga.
"Ce point de vue de l'État vietnamien est conforme aux principes de traitement de la toxicomanie de l'Institut national sur l'abus des drogues (NIDA) du Département de la Santé et des Services humains des États-Unis (USDHHS), de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), ainsi que de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a-t-elle affirmé.
"Le traitement accordé aux toxicomanes est mis en oeuvre conformément à la loi vietnamienne, laquelle considère que l'usage illicite de stupéfiants n'est pas un acte criminel mais une infraction administrative, soumise en conséquence au régime de la loi administrative", a-t-elle poursuivi.
"Dans les centres de désintoxication, tous les actes portant atteinte à la santé ou à la dignité des toxicomanes sont interdits et sanctionnés par la loi. Pendant la période de désintoxication obligatoire dans les centres de désintoxication, les drogués peuvent toujours exercer leurs droits et leurs responsabilités conformément à la loi", a-t-elle souligné.
Le travail à fins thérapeutiques relève d'un processus de guérison de l'addiction pour permettre aux toxicomanes d'améliorer leur état de santé comme leurs compétences professionnelles, ainsi qu'élever leurs responsabilités envers leur famille et la société.
"La réalité de ces dernières années montre que la désintoxication obligatoire est une mesure humaine, efficace et bénéfique pour les toxicomanes, les communautés et la société. Grâce à des méthodes thérapeutiques sur les plans de la santé, de la psychologie, de l'éducation et du travail, les centres de désintoxication ont soutenu le traitement de dizaines de milliers de toxicomanes, leur permettant de ne plus user de stupéfiants, de recouvrer leur santé et d'améliorer leur comportement en société afin de rapidement retrouver une vie normale. Le taux de récidive au Vietnam a de plus en plus tendance à se baisser", a-t-elle estimé.
Pour répondre aux questions de correspondants sur le fait que le Bureau de l'ONU au Vietnam ait proposé au pays de réexaminer les mesures de mise sous surveillance administrative des drogués et prostitués, la porte-parole du MAE a déclaré que :
"Le Vietnam et l'ONU ont activement coopéré dans la prévention et la lutte contre la drogue et la prostitution, conformément aux exigences spécifiques et à la situation au Vietnam. Le placement des prostituées et drogués dans les centres d'éducation et centres de désintoxication est une mesure humaine dont la mise en oeuvre suit la loi. Dans les centres d'éducation et établissements de désintoxication, cette dernière interdit strictement tout acte portant atteinte à l'intégrité physique et morale, comme à la dignité des personnes qui y résident. La réalité montre qu'il s'agit d'une mesure efficace qui les aide à revenir à une vie normale et à se réintégrer à la société".
AVI 2011
LONGTEMPS HÉSITANT, LE VIETNAM PARIE DÉSORMAIS SUR LA MÉTHADONE CONTRE L'HÉROINE
Depuis Can Tho, dans le sud du Vietnam, "Tu" raconte avoir arrêté l'héroïne très vite après avoir commencé son traitement de sevrage à la méthadone. Il se droguait pourtant depuis ses 13 ans.
"J'ai vu des changements après quelques jours", affirme le jeune homme de 33 ans. "La douleur a diminué, notamment aux yeux, au nez".
Tu, qui ne donne que son prénom, fait partie d'un groupe de toxicomanes traités depuis juin à la méthadone dans la nouvelle clinique de ce carrefour du delta du Mékong.
Le pays communiste, longtemps sceptique vis à vis de cette méthode contre la dépendance à l'héroïne, a de plus en plus recours au traitement.
Face aux succès engrangés à l'étranger, des médecins avaient tenté d'introduire le médicament au Vietnam dès la fin des années 1990.
Mais Hanoï privilégiait alors les centres de désintoxication, expliquent des experts. Ces centres, où les toxicomanes peuvent être envoyés de force, isolés de la société, se sont développés au fil des ans, pour atteindre, disent-ils, une capacité d'environ 60.000 places.
Mais, peu à peu, les autorités ont changé leur regard sur la méthadone.
"Il était clair qu'il y avait de plus en plus de consommateurs de drogue" au Vietnam, note un expert sous couvert d'anonymat.
Le changement de politique est aussi venu d'une meilleure "compréhension de la dépendance à la drogue, et de la façon d'y répondre", explique Eammon Murphy, du programme de l'ONU sur le sida (Onusida).
La méthadone n'est pas un traitement contre le virus du sida en soi, mais, en aidant à réduire la consommation d'héroïne, elle réduit les risques de transmission.
Selon les chiffres officiels, souvent jugés sous-estimés, le Vietnam compterait quelque 150.000 toxicomanes, dont 80% s'injecteraient de l'héroïne. Can Tho a recensé jusqu'à 40% de séropositifs parmi ses drogués, indiquent les autorités locales.
"Cela prend du temps pour reconnaître qu'il faut traiter la consommation de drogue comme un problème personnel et non pas comme +un fléau social+", souligne encore M. Murphy.
"Nous avons fait de gros efforts de préparation pour la mise en oeuvre du programme", reconnaît depuis le port de Haïphong, dans le nord-est, le docteur Vu Van Cong, pionnier de la méthadone au Vietnam.
En 2007, un décret a autorisé le produit comme traitement de substitution. Dans la foulée en 2008, Haïphong et Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon et coeur économique dans le sud, entamaient des traitements pilotes.
Après des essais concluants, d'autres villes -- Can Tho et Hanoï, la capitale, notamment -- ont été autorisées à tenter l'expérience.
Un peu plus de 2.000 personnes bénéficient actuellement du programme méthadone dans le pays. L'objectif est de porter ce nombre à 80.000 d'ici à 2015.
Au Vietnam, médecins, ministères, policiers même, reconnaissent que le traitement est efficace contre la dépendance, qu'il aide aussi les toxicomanes à reprendre une vie normale et à réduire la criminalité.
Mais pour des résultats durables, M. Murphy insiste sur la nécessité d'un accompagnement social. Les ex-toxicomanes "doivent avoir un travail, reprendre leur vie", juge-t-il, saluant la décision de Hanoï de reconnaître la profession de travailleurs sociaux, personnages-clés dans ce processus de réintégration.
Pour certains experts, l'idéal serait aussi que les traitements à la méthadone finissent par remplacer les centres de désintoxication, des lieux où les toxicomanes travaillent sans salaire, souvent assimilés à l'univers carcéral et jugés inefficaces face à la dépendance.
Tu dit avoir passé deux ans dans l'un de ces centres et avoir replongé dans la drogue deux, trois jours après sa sortie, comme "la plupart des gens".
Le jeune homme vient désormais tous les matins à la clinique boire ses 70 milligrammes de méthadone. Aujourd'hui, affirme-t-il, sa "sensation de manque a totalement disparu".
AFP, 30/08/2010
ELARGIR LE PROGRAMME DE DÉSINTOXICATION PAR MÉTHADONE
D'ici 2012, la production domestique de méthadone devrait répondre au moins à 50% des besoins de traitement pour 15.600 toxicomanes de 11 provinces et ville comme Diên Biên, Son La, Dà Nang, Nam Dinh, Hai Duong, Tuyên Quang... Cet objectif a été proposé lors du projet de production et d'utilisation de la méthadone au Vietnam comme cure de désintoxication pour la période 2010-2015.
Chu Quôc An, chef adjoint du Département de prévention et de lutte contre le VIH/sida (ministère de la Santé), fait savoir que d'ici 2015, 245 établissements médicaux proposeront un traitement par méthadone, lesquels devraient permettre de soigner 80.000 personnes dans 30 provinces et villes.
Selon les prévisions, pour ce trimestre, le ministère de la Santé doit arrêter son choix quant aux établissements sanitaires qui produiront la méthadone. Cela permettra au pays d'être plus actif dans la fourniture de méthadone et les cures de désintoxication par méthadone.
En principe, afin d'assurer l'efficacité du traitement, les malades participants à ce programme doivent s'engager à respecter à la lettre les règlements fixés par le ministère de la Santé, notamment sur l'absorption quotidienne dans les centres de traitement. En outre, le ministère de la Santé étudie la possibilité de mettre sur pied des stations satellites de fourniture de méthadone au service de tous les établissements de traitement.
Par exemple, en parallèle avec le centre de fourniture de méthadone et de traitement dans la ville de Thanh Hoa, il est possible de construire d'autres stations de fourniture de méthadone à 60-70 km de la ville de Thanh Hoa. D'après Chu Quôc An, les malades pourront ainsi se rendre plus facilement dans les stations satellites pour bénéficier du traitement, même si après un temps déterminé, ils devront retourner au centre principal dans la ville de Thanh Hoa pour recevoir des consultations médicales ou des conseils.
Hoàng Thanh Hai, cadre de communication de l'organisation PEPFAR Vietnam fait savoir que les expériences de désintoxication par méthadone dans certains pays montrent qu'après neuf mois de traitement, plusieurs malades ont pu abandonné la drogue et la méthadone. Le taux de malades ayant des problèmes de santé après trois mois de traitement est passé de 9,7% à 4,9%, et ceux soumis à un risque de dépression a été ramené de 80% à 5% après 9 mois de traitement. Le nombre de personnes subissant des effets secondaires de la méthadone a par ailleurs diminué... C'est pourquoi, à côté de l'élargissement des établissements de traitement, les organismes compétents doivent renforcer les activités de communica tion afin d'aider les habitants à mieux comprendre le procédé.
Actuellement, plusieurs toxicomanes nécessitent d'avoir recours à un traitement par méthadone mais cette substance n'est pas disponible en assez grande quantité. Sur ce point, Chu Quôc An a indiqué que la méthadone n'était pas une solution valable pour tous les toxicomanes, mais seulement une des mesures d'intervention envisageables afin de diminuer les méfaits de la drogue. Dans plusieurs pays, seuls 10% à 15% des toxicomanes bénéficient de méthadone conformément aux critères médicaux fixés en la matière.
Le programme de désintoxication par la méthadone est réalisé à titre expérimental à Hai Phong et à Hô Chi Minh-Ville depuis avril 2008. Le 1er décembre 2009, Hanoi a inauguré le premier établissement de désintoxication par le biais de cette substance. Après Hanoi, Hai Phong et Hô Chi Minh-Ville, ce sera au tour de Hai Duong, Quang Ninh, Cân Tho et Dà Nang d'appliquer cette méthode de traitement. Selon Chu Quôc An, la méthadone est une des solutions pour une cure de désintoxication effective, laquelle peut être suivie à domicile ou dans un établissement sanitaire à cette fin. Actuellement, cette cure est gratuite grâce aux programmes de financement en cours, mais par la suite, ils devront en payer le coût, qui toutefois est modique. Le traitement par méthadone permet de stabiliser l'état du patient et réduit les risques tels que ceux liés aux injections intraveineuses ou administration par voie nasale, notamment en terme d'exposition à une contamination par le VIH ou l'hépatite C, ceux d'overdose, ou encore ceux liés aux activités menées pour se procurer de la drogue tels que recel, prostitution...
Courrier du Vietnam
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Re: Drogue-riz !
ouais , et ben au risque d'etre hors sujet , une affirmation tt de meme : en 1998 , j'ai passé qques jours ds un bled au nord de la Thailande où ca fumait du pavot par tradition , encore confectionné soit meme qques kms plus au nord , par ce que chez eux ,. tout etait cramé par l'armée .
Usé et abusé de la chose durant 6 jours et 6 nuits , apres je me suis dit qu'il fallait arreter pour voir ce que cela faisait en effets secondaires .
que dalle .
C'est pas l'apologie de la chose que je veux faire , par ce qu'il y avait qd meme un paquet de mecs sur place assez miserables et dans un etat attaqué .
Mais , en 2004 j'y suis retourné ...le village etait pareil , mais les mecs fumait des saloperies en comprimés ...et etaient bien pires qu'avant ... ca , j'ai pas gouté , ca sentait le sapin et pas la nature ...
au passage , ce village vit aussi qques drames quotidiens du nord de la Thailande : leurs jeunes filles embauchées pour du nettoyage officiellement , amené à bosser ds les bars à putes à Cmai ou ailleurs , et renvoyées chez Elles quand Elles ont le sida ...
Dans le village , tous les mecs savent qu'Elles se sont prostituées durant qques années , et passent dessus allégrement ...
comment éradiquer un pb en une génération ...
Usé et abusé de la chose durant 6 jours et 6 nuits , apres je me suis dit qu'il fallait arreter pour voir ce que cela faisait en effets secondaires .
que dalle .
C'est pas l'apologie de la chose que je veux faire , par ce qu'il y avait qd meme un paquet de mecs sur place assez miserables et dans un etat attaqué .
Mais , en 2004 j'y suis retourné ...le village etait pareil , mais les mecs fumait des saloperies en comprimés ...et etaient bien pires qu'avant ... ca , j'ai pas gouté , ca sentait le sapin et pas la nature ...
au passage , ce village vit aussi qques drames quotidiens du nord de la Thailande : leurs jeunes filles embauchées pour du nettoyage officiellement , amené à bosser ds les bars à putes à Cmai ou ailleurs , et renvoyées chez Elles quand Elles ont le sida ...
Dans le village , tous les mecs savent qu'Elles se sont prostituées durant qques années , et passent dessus allégrement ...
comment éradiquer un pb en une génération ...
Blue Sky- Localisation : ma verte Alsace ...et partout ailleurs ??
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Date d'inscription : 02/06/2009
Trafic d’opium : menace pour la sécurité en Asie du Sud-Est
Le rapport sur la culture d’opium en Asie du Sud-Est, publié en décembre 2011 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), nous informe que la Birmanie est le deuxième pays producteur d’opium au niveau mondial après l’Afghanistan. C’est également le pays d’Asie du Sud-Est où la culture du pavot connaît le taux de croissance le plus fulgurant, avec une augmentation de 16% en 2011 par rapport à 2010. La surface de culture s’élève à 43 600 hectares. Le montant mis en jeu en Birmanie est estimé à 275 millions de dollars. Le prix de vente de l’opium au kilogramme a également augmenté en s’élevant à 450 dollars le kilogramme.
Alors que la culture du pavot semble en déclin en Thaïlande, les chiffres sont quant à eux inquiétants pour le Laos. Dans ce pays, la surface cultivée a augmenté jusqu’à 4 100 hectares en 2011, ce qui correspond à une croissance annuelle de 37%. La surface de culture, qui témoigne donc de la quantité d’opium produite, était en baisse constante depuis 1998 jusqu’à 2005-2006, pour le Laos et le Myanmar. En revanche, l’année 2006 représente un tournant dans la mauvaise direction, à partir duquel la surface cultivée n’a cessé d’augmenter dans ces deux pays. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a utilisé différentes méthodes pour pouvoir se procurer ces données comme, par exemple l’utilisation de satellites ou encore d’hélicoptères. Des enquêtes dans des villages locaux furent également effectuées. Les résultats sont ensuite compilés, schématisés et analysés. Ils sont présentés annuellement dans ce rapport.
De nombreux facteurs expliquent cet engouement récent et inquiétant pour la culture du pavot. L’augmentation des prix de vente de l’opium fait de la culture du pavot une entreprise très rentable pour les paysans. Une exploitation de pavot rapporterait ainsi neuf fois plus de bénéfices au paysan que l’exploitation de la même surface de riz. Les paysans les plus démunis se tournent vers la culture du pavot pour se procurer les moyens financiers, afin d’acheter des denrées alimentaires et de subvenir à leurs besoins vitaux. La situation a d’autant plus empiré ces dernières années, que la communauté internationale n’a pas prêté assez d’attention à la situation dans ces pays qui, comme le Myanmar, étaient assez isolés sur le plan diplomatique. L’Asie du Sud-Est pourrait bien devenir un hub pour le trafic d’opium. Le rapport recommande à la communauté internationale de soutenir des projets de développement locaux. Ils constitueraient des alternatives à la culture et au trafic de stupéfiant. Le Myanmar semble donc devoir être considéré avec la plus grande attention, au moment où les conditions politiques commencent à devenir conciliables avec la mise en place de tels projets.
http://www.affaires-strategiques.info/
Alors que la culture du pavot semble en déclin en Thaïlande, les chiffres sont quant à eux inquiétants pour le Laos. Dans ce pays, la surface cultivée a augmenté jusqu’à 4 100 hectares en 2011, ce qui correspond à une croissance annuelle de 37%. La surface de culture, qui témoigne donc de la quantité d’opium produite, était en baisse constante depuis 1998 jusqu’à 2005-2006, pour le Laos et le Myanmar. En revanche, l’année 2006 représente un tournant dans la mauvaise direction, à partir duquel la surface cultivée n’a cessé d’augmenter dans ces deux pays. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a utilisé différentes méthodes pour pouvoir se procurer ces données comme, par exemple l’utilisation de satellites ou encore d’hélicoptères. Des enquêtes dans des villages locaux furent également effectuées. Les résultats sont ensuite compilés, schématisés et analysés. Ils sont présentés annuellement dans ce rapport.
De nombreux facteurs expliquent cet engouement récent et inquiétant pour la culture du pavot. L’augmentation des prix de vente de l’opium fait de la culture du pavot une entreprise très rentable pour les paysans. Une exploitation de pavot rapporterait ainsi neuf fois plus de bénéfices au paysan que l’exploitation de la même surface de riz. Les paysans les plus démunis se tournent vers la culture du pavot pour se procurer les moyens financiers, afin d’acheter des denrées alimentaires et de subvenir à leurs besoins vitaux. La situation a d’autant plus empiré ces dernières années, que la communauté internationale n’a pas prêté assez d’attention à la situation dans ces pays qui, comme le Myanmar, étaient assez isolés sur le plan diplomatique. L’Asie du Sud-Est pourrait bien devenir un hub pour le trafic d’opium. Le rapport recommande à la communauté internationale de soutenir des projets de développement locaux. Ils constitueraient des alternatives à la culture et au trafic de stupéfiant. Le Myanmar semble donc devoir être considéré avec la plus grande attention, au moment où les conditions politiques commencent à devenir conciliables avec la mise en place de tels projets.
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L'enfer sur terre des drogués Afghans
La température ne doit pas dépasser les – 5°C, pourtant l’homme gît sur la neige, immobile, bras et jambes nus. En état d’overdose, cet héroïnomane est sauvé in extremis par une équipe de Médecins du monde (MDM), qui tente d’adoucir l’enfer que vivent les drogués afghans.
La scène se déroule le long de la rivière Kaboul, à proximité du pont Pul-i-Sokhta, où se réunissaient jusqu’à peu les toxicomanes de la capitale afghane, qui y venaient par centaines. La police les en a chassés, condamnant ces victimes de la drogue à une vie d’errance, de désolation.
« Beaucoup de personnes s’éteignent toujours près d’ici. Chaque matin, nous trouvons un ou deux cadavres », observe Abdul Raheem, de MDM. L’état général des hommes laisse peu de doute quant à leur incapacité à survivre plusieurs rudes hivers afghans dans une telle indigence.
« Chaque nuit, je sens que je vais mourir. Je dors dans le froid. Je souffre, confirme Zaman, dont le regard bleu azur tranche avec un visage rongé par la crasse. Après l’héroïne, je me sens bien. Ca n’efface pas la douleur, ça la réduit. C’est comme un médicament. Je suis malade. »
Agé de 25 ans, Zaman a commencé à prendre de l’opium alors qu’il était policier dans la province du Helmand (Sud), l’un des fiefs des talibans. Il est ensuite passé à l’héroïne. Après trois années en Iran, il est revenu à Kaboul, où « la drogue est plus facile à trouver », explique-t-il très posément.
Quelques instants plus tard, une seringue plantée dans le mollet, sa tête s’affaisse. Son corps, voûté, dodeline. L’héroïne, qu’il vient de s’injecter, l’a anéanti pour quelques heures. Jusqu’à l’arrivée du manque, qui le pousse à aller chercher l’argent de ses shoots à venir dans les décharges voisines.
Les mêmes attitudes se répètent à chaque mètre. Un homme d’une vingtaine d’années, élégamment habillé, semble incapable de se piquer. Un compagnon d’infortune lui enfonce une seringue dans le cou. Plusieurs groupes d’hommes en guenilles, réfugiés sous des couvertures, aspirent ensemble des volutes d’opium.
« Chaque personne qui commence devient comme nous », observe Said Hussein, opiomane. Dans ses doigts tellement noircis qu’on en distingue à peine les jointures, cet ancien militaire montre fièrement sa carte du ministère de la Défense, délivrée dans la région de Kandahar, bastion historique des rebelles.
« Quand j’étais dans l’armée, je me battais pour mon pays. Mais mon commandant, mes collègues, se droguaient. C’est comme ça que je suis devenu accroc. J’avais une fiancée. Elle m’a quitté. Maintenant, mon travail, c’est la drogue », souffle-t-il.
Le nez cassé, il regrette, comme tant d’autres, la brutalité policière.
« Ils nous battent, nous volent notre argent et notre drogue, qu’ils revendent ensuite à d’autres », s’insurge Gul Ali, lui-même ex-policier de 45 ans, dont 20 d’opium et d’héroïne, qu’il a découverts en Iran.
« L’Iran est le pays le plus touché par la drogue afghane. Ils veulent exporter cette guerre au sein de la population afghane, pour nous montrer quelles sont les conséquences de la production d’héroïne. C’est politique », dénonce le docteur Sayed Habib, du ministère de la Santé.
« Chez eux, ils distribuent gratuitement de la drogue aux Afghans, pas aux Iraniens. Nous avons plein de témoignages là dessus », poursuit-il.
En 2011, l’Afghanistan a produit 5 800 tonnes d’opium, matière première de l’héroïne, soit 90 % du total des récoltes mondiales. D’après l’ONU, le nombre d’héroïnames afghans a triplé entre 2005 et 2009, pour atteindre 150 000, et 230 000 personnes prenaient de l’opium.
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