Daw Aung San Suu Kyi
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi a été chaleureusement accueilli à son arrivée en Thaïlande. Photo : Sipa
Aung San Suu Kyi vend du rêve en Thailande
Signe tangible de l’ouverture du pays, l’opposante historique Aung San Suu Kyi s'est rendue en Thaïlande. Mais la répression menace toujours en Birmanie.
C'est le premier déplacement international de la Lady en 24 ans ! Un an auparavant, ce voyage était inimaginable : Suu Kyi ne voulait sortir de Birmanie de crainte que les généraux ne lui ferment toute possibilité de retour. Mais depuis l’accession à la présidence du général Thein Sein en mars 2011, les réformes et les ouvertures s’enchainent : droit de grève, droit de manifester, élections libres...
Confiante dans l’engagement démocratique du général-président, Aung San Suu Kyi s’autorise donc un séjour à l’étranger. Elle est venue à la rencontre des deux à trois millions de Birmans exilés en Thaïlande. Consciente de la précarité dans laquelle se trouvent ses compatriotes, l’opposante a délivré un message d’espoir. "Je peux vous faire une promesse : je ferai de mon mieux pour vous." A Mahachai, des milliers de Birmans extatiques sont ainsi venus accueillir celle qui incarne l’espoir de pouvoir, un jour, rentrer au pays.
L’ouverture mise à l’épreuve
Mais en Birmanie, l’ouverture connaît quelques émois. Depuis qu’un droit de manifester a été instauré en 2010, les Birmans se découvrent de nouvelles doléances. A la tombée de la nuit du 20 mai, les autorités de Mandalay ont assisté au défilé de centaines de Birmans réclamant l’accès à l’électricité 24 heures sur 24. Seul un tiers de la population est relié au réseau électrique, et encore, même à Rangoun, les coupures d’électricité sont quotidiennes. Rapidement, d’autres villes ont été gagnées par la protestation. Face à ce mouvement pacifique, le gouvernement est désarmé.
Pour Thein Sein, il n’est pas politiquement envisageable de réprimer ces manifestations comme le fit Tatmadaw (l’armée birmane) en 2007 lors de la Révolution safran. Les défilés perdurant, d’inévitables tensions ont surgi. A Pyay, des manifestants ont été arrêtés et interrogés par la police avant d’être relâchés. A Prome des manifestants auraient été tabassés. La situation est encore plus tendue pour l’ethnie Kachin contre qui Thein Sein a ordonné de cesser les opérations militaires. Alors que des négociations sont en cours, les rebelles Kachins accusent Tatmadaw de masser des troupes et d’harceler leurs positions. A l’heure où la communauté internationale réduit les sanctions, l’ouverture birmane, aussi tangible soit elle, demeure donc toujours précaire.
source http://www.metrofrance.com/info/aung-san-suu-kyi-vend-du-reve-en-thailande/mleE!XhojVLqgpOsv6/
Plaidoyer d'Aung San Suu Kyi pour une justice birmane indépendante
Aung San Suu Kyi a imploré les dirigeants du pays de s'attaquer au système judiciaire birman, totalement inféodé au pouvoir militaire pendant un demi-siècle.
Crédit: KEYSTONE
Le développement de la Birmanie passera, avant toute loi, par une profonde réforme de la justice et une réelle indépendance des tribunaux, a estimé ce vendredi à Bangkok la chef de l'opposition Aung San Suu Kyi, dans un discours au Forum économique mondial pour l'Asie de l'Est.
La lauréate du prix Nobel de la paix a imploré les dirigeants du pays de s'attaquer au système judiciaire birman, totalement inféodé au pouvoir militaire pendant un demi-siècle.
«Les bonnes lois existent déjà en Birmanie mais nous n'avons pas de système judiciaire propre et indépendant», a-t-elle regretté pour sa première participation à une réunion internationale depuis son retour en Birmanie et son engagement en politique, en 1988.
«Investisseurs en Birmanie, soyez prévenus s'il vous plait: même la meilleure loi sur les investissements ne sera d'aucune utilité s'il n'y a pas de tribunal suffisamment propre et indépendant pour l'appliquer (...) de façon juste».
«C'est notre problème et jusqu'à présent nous n'avons pas été informés de la moindre réforme sur le front judiciaire», a-t-elle ajouté, regrettant que les dirigeants actuels, d'anciens militaires crédités d'importantes réformes depuis un an, «ne semblent pas penser qu'il y ait un besoin de réforme judiciaire».
Première sortie internationale
Suu Kyi, 66 ans, est devenue députée pour la première fois lors des élections partielles d'avril après un total de 15 années de résidence surveillée. Depuis 1988, elle avait toujours refusé de partir de son pays de peur que les militaires ne la laissent pas rentrer.
Arrivée mardi soir à Bangkok, elle a largement volé la vedette au panel des participants du Forum, dont plusieurs dirigeants et hommes d'affaires de la région, entraînant dans son sillage une masse de journalistes à chacun de ses déplacements.
«Les gens sont très chaleureux ici, comme ils le sont en Birmanie (....). En fait, je trouve que les gens se ressemblent. C'est assez frappant», a-t-elle déclaré à l'AFP tard jeudi soir après un dîner de gala.
Elle devrait en principe se rendre samedi dans le Nord de la Thaïlande, où une dizaine de camps de réfugiés abritent depuis des années quelque 100'000 Birmans, chassés de leur pays par les combats entre l'armée et des rebelles de minorités ethniques.
Source: ATS
http://www.arcinfo.ch/fr/monde/plaidoyer-d-aung-san-suu-kyi-pour-une-justice-birmane-independante-577-467805
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a promis mercredi d'aider les immigrés de son pays installés en Thaïlande, souvent dans des conditions difficiles, dans son premier discours prononcé hors de Birmanie depuis 24 ans
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Aung San Suu Kyi promet son aide aux réfugiés birmans en Thaïlande
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a promis samedi aux réfugiés qui vivent depuis des années dans des camps en Thaïlande de faire de son mieux pour qu'ils puissent rentrer chez eux, alors qu'un cessez-le-feu fragile a été signé entre l'armée et les rebelles ethniques karens.
"Je vais faire tout ce que je peux pour que vous rentriez chez vous (...) S'il vous plait, passez le message aux autres", a-t-elle crié, debout sur une chaise devant des réfugiés réunis dans un bâtiment du camp de Mae La, où vivent près de 50.000 personnes.
"Je ne vous oublierai pas. Je ferai de mon mieux", a-t-elle ajouté alors que des milliers d'autres attendaient dehors sur un terrain de football, appelant "mère Suu".
Mae La pourrait ressembler à une ville ordinaire, avec ses rangées de maisons en bambou et ses restaurants. Mais le plus grand des dix camps de réfugiés installés le long de la frontière birmane est clôturé et des postes de sécurité s'assurent que ses résidents restent à l'intérieur.
Les camps théoriquement temporaires, créés au milieu des années 1980, accueillaient en avril quelque 140.000 personnes, dont environ 90.000 ayant le statut officiel de réfugiés, selon le Thailand Burma Border Consortium (TBBC), réseau d'ONG qui s'occupe de ces camps.
La grande majorité sont des membres de la minorité ethnique karen qui ont fui pendant des années les combats entre l'armée birmane et les rebelles karens, dans l'Etat Karen.
Mais le nouveau gouvernement birman, qui a succédé à la junte dissoute en mars 2011, a entamé il y a quelques mois des discussions avec les groupes rebelles des minorités ethniques, qui n'ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance en 1948.
Et il est parvenu à conclure des cessez-le-feu avec plusieurs de ces groupes, dont l'Union nationale karen (KNU) en janvier. Une trêve jugée peu après "fragile" par des responsables karens.
Et malgré la consolidation de cet accord lors d'une rencontre historique en avril entre le président birman et des leaders de la KNU, le retour des réfugiés dans cette région couverte de mines n'est pas si facile.
Certains d'entre eux se montrent d'ailleurs prudents, voulant être certains que les changements sont irréversibles avant de rentrer chez eux.
"Il y a tellement de problèmes dans notre village (...) Nous ne pouvons même pas envoyer nos enfants à l'école. C'est pour ça que nous sommes venus ici. Peut-être que nous pourrons rentrer si la situation s'améliore, dans quatre ou cinq ans", a ainsi déclaré Tin Shwe, 53 ans, un Karen qui vit dans le camp de Mae La depuis quinze ans.
"Nous voulons rentrer dans notre village pour retrouver nos parents, nos frères et soeurs, nous pourrons si nous obtenons la démocratie", a ajouté May Phaw Kyi, 37 ans, à Mae La depuis 2006. "Aung San Suu Kyi aide beaucoup (...) J'espère qu'elle pourra faire quelque chose pour les Karens".
Après avoir quitté le camp, Suu Kyi devait retourner à Bangkok, avant de mettre en terme dimanche à son premier voyage à l'étranger depuis 24 ans.
La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé au total 15 années en résidence surveillée, n'avait jusqu'à présent jamais osé quitter son pays de peur de ne pas être autorisée à y revenir.
Mais le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis un an l'a autorisée à revenir dans le jeu politique officiel, et la toute nouvelle députée est désormais libre de ses mouvements.
Lors de ce séjour en Thaïlande, où elle a entraîné dans son sillage une masse de journalistes à chacun de ses déplacements, elle avait notamment rendu visite mercredi à certains des millions de travailleurs immigrés birmans, dont beaucoup sont victimes d'exploitations en tout genre. Elle leur avait également promis son aide.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120602.AFP7997/aung-san-suu-kyi-promet-son-aide-aux-refugies-birmans-en-thailande.html
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"Je vais faire tout ce que je peux pour que vous rentriez chez vous (...) S'il vous plait, passez le message aux autres", a-t-elle crié, debout sur une chaise devant des réfugiés réunis dans un bâtiment du camp de Mae La, où vivent près de 50.000 personnes.
"Je ne vous oublierai pas. Je ferai de mon mieux", a-t-elle ajouté alors que des milliers d'autres attendaient dehors sur un terrain de football, appelant "mère Suu".
Mae La pourrait ressembler à une ville ordinaire, avec ses rangées de maisons en bambou et ses restaurants. Mais le plus grand des dix camps de réfugiés installés le long de la frontière birmane est clôturé et des postes de sécurité s'assurent que ses résidents restent à l'intérieur.
Les camps théoriquement temporaires, créés au milieu des années 1980, accueillaient en avril quelque 140.000 personnes, dont environ 90.000 ayant le statut officiel de réfugiés, selon le Thailand Burma Border Consortium (TBBC), réseau d'ONG qui s'occupe de ces camps.
La grande majorité sont des membres de la minorité ethnique karen qui ont fui pendant des années les combats entre l'armée birmane et les rebelles karens, dans l'Etat Karen.
Mais le nouveau gouvernement birman, qui a succédé à la junte dissoute en mars 2011, a entamé il y a quelques mois des discussions avec les groupes rebelles des minorités ethniques, qui n'ont jamais pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance en 1948.
Et il est parvenu à conclure des cessez-le-feu avec plusieurs de ces groupes, dont l'Union nationale karen (KNU) en janvier. Une trêve jugée peu après "fragile" par des responsables karens.
Et malgré la consolidation de cet accord lors d'une rencontre historique en avril entre le président birman et des leaders de la KNU, le retour des réfugiés dans cette région couverte de mines n'est pas si facile.
Certains d'entre eux se montrent d'ailleurs prudents, voulant être certains que les changements sont irréversibles avant de rentrer chez eux.
"Il y a tellement de problèmes dans notre village (...) Nous ne pouvons même pas envoyer nos enfants à l'école. C'est pour ça que nous sommes venus ici. Peut-être que nous pourrons rentrer si la situation s'améliore, dans quatre ou cinq ans", a ainsi déclaré Tin Shwe, 53 ans, un Karen qui vit dans le camp de Mae La depuis quinze ans.
"Nous voulons rentrer dans notre village pour retrouver nos parents, nos frères et soeurs, nous pourrons si nous obtenons la démocratie", a ajouté May Phaw Kyi, 37 ans, à Mae La depuis 2006. "Aung San Suu Kyi aide beaucoup (...) J'espère qu'elle pourra faire quelque chose pour les Karens".
Après avoir quitté le camp, Suu Kyi devait retourner à Bangkok, avant de mettre en terme dimanche à son premier voyage à l'étranger depuis 24 ans.
La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé au total 15 années en résidence surveillée, n'avait jusqu'à présent jamais osé quitter son pays de peur de ne pas être autorisée à y revenir.
Mais le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis un an l'a autorisée à revenir dans le jeu politique officiel, et la toute nouvelle députée est désormais libre de ses mouvements.
Lors de ce séjour en Thaïlande, où elle a entraîné dans son sillage une masse de journalistes à chacun de ses déplacements, elle avait notamment rendu visite mercredi à certains des millions de travailleurs immigrés birmans, dont beaucoup sont victimes d'exploitations en tout genre. Elle leur avait également promis son aide.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120602.AFP7997/aung-san-suu-kyi-promet-son-aide-aux-refugies-birmans-en-thailande.html
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Aung San Suu Kyi est rentrée chez elle, sans encombre
Aung San Suu Kyi (c) arrive à l'aéroport de Rangoon, le 3 juin 2012
La chef de file de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a pu rentrer sans encombre dimanche dans son pays, après une visite de plusieurs jours en Thaïlande, son premier voyage à l'étranger depuis 24 ans.
Elle a qualifié sa visite en Thaïlande de "très satisfaisante" en parcourant les allées de l'aéroport de Rangoun où elle a débarqué, flanquée de journalistes et de photographes.
La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé au total 15 années en résidence surveillée, n'avait jusqu'à présent jamais osé quitter son pays de peur de ne pas être autorisée à y revenir.
Mais le nouveau gouvernement qui a multiplié les réformes depuis un an l'a autorisée à revenir dans le jeu politique officiel, et la toute nouvelle députée est désormais libre de ses mouvements.
Lors de ce séjour de six jours en Thaïlande, où elle a entraîné dans son sillage une masse de journalistes à chacun de ses déplacements, elle a notamment rendu visite à certains des millions de travailleurs immigrés birmans, dont beaucoup sont victimes d'exploitations en tout genre.
Aung San Suu Kyi s'envolera mi-juin pour l'Europe: elle prononcera un discours le 14 juin à Genève, lors de la 101e session de la Conférence internationale du Travail de l'Organisation internationale du travail (OIT), avant de se rendre le 16 juin à Oslo en Norvège où elle donnera sa conférence Nobel, 21 ans après avoir été lauréate du prix de la Paix.
Elle a été récompensée du prix Nobel de la Paix en 1991, décerné par le Comité Nobel norvégien "pour sa lutte non-violente en faveur de la démocratie et des droits de l'Homme". Mais elle n'avait jamais été en mesure de se rendre à Oslo pour recevoir son prix en personne.
AFP
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Merci Pascal pour ce condensé. Tu fais mieux que le BKK Post
asiaonly- Admin
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Ouaip , Merci à M'sieur l'admine ,
ca fait carrément chaud au coeur de voir cela !!
des fois on a envie de se pincer ...
ca fait carrément chaud au coeur de voir cela !!
des fois on a envie de se pincer ...
Blue Sky- Localisation : ma verte Alsace ...et partout ailleurs ??
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Date d'inscription : 02/06/2009
Leçon d'éthique de la chef de l'opposition Aung San Suu Kyi
“Notre pays doit tirer autant profit des investissements étrangers que les investisseurs étrangers eux-mêmes.”
Ces paroles ont été prononcées par la chef de l’opposition et activiste birmane Aung San Suu Kyi lors du sommet économique mondial de l’Asie de l’est, tenu à Bangkok les 30 mai et 1er juin derniers.
La Birmanie émerge de longues années de dictature. Elle fait, lentement et péniblement, l’apprentissage de la démocratie et veut “joindre la parade”. Aung San Suu sollicite la collaboration de la communauté internationale pour y arriver. Elle veut qu’on investisse chez elle. Mais, pas à n’importe quel prix.
“Nous ne voulons pas que davantage d’investissements signifie davantage de corruption.”
Touché! Aung San Suu Kyi nous ramène à la véritable fonction des investissements étrangers. La politicienne souligne du même coup le piège dans lequel trop d’États mettent le pied lorsqu’ils acceptent des investissements étrangers sans condition. Ils croient avancer alors qu’ils demeurent plutôt sur place pendant que leurs partenaires étrangers, eux, progressent et s’enrichissent.
C’est toute une leçon de sagesse, de courage et d’audace que nous sert Aung San Suu Kyi. Alors que son pays a désespérément besoin de partenaires et de soutien, elle ose poser ses conditions. Elle ose réclamer la réciprocité des retombées économiques avec ses partenaires étrangers. Plus encore, elle ose évoquer la corruption et son refus de fermer les yeux, même au nom de la croissance économique.
.../...
http://www.lesaffaires.com/blogues/diane-berard/birmanie--lecon-d-ethique-de-la-chef-de-l-opposition-aung-san-suu-kyi--/545158
Ces paroles ont été prononcées par la chef de l’opposition et activiste birmane Aung San Suu Kyi lors du sommet économique mondial de l’Asie de l’est, tenu à Bangkok les 30 mai et 1er juin derniers.
La Birmanie émerge de longues années de dictature. Elle fait, lentement et péniblement, l’apprentissage de la démocratie et veut “joindre la parade”. Aung San Suu sollicite la collaboration de la communauté internationale pour y arriver. Elle veut qu’on investisse chez elle. Mais, pas à n’importe quel prix.
“Nous ne voulons pas que davantage d’investissements signifie davantage de corruption.”
Touché! Aung San Suu Kyi nous ramène à la véritable fonction des investissements étrangers. La politicienne souligne du même coup le piège dans lequel trop d’États mettent le pied lorsqu’ils acceptent des investissements étrangers sans condition. Ils croient avancer alors qu’ils demeurent plutôt sur place pendant que leurs partenaires étrangers, eux, progressent et s’enrichissent.
C’est toute une leçon de sagesse, de courage et d’audace que nous sert Aung San Suu Kyi. Alors que son pays a désespérément besoin de partenaires et de soutien, elle ose poser ses conditions. Elle ose réclamer la réciprocité des retombées économiques avec ses partenaires étrangers. Plus encore, elle ose évoquer la corruption et son refus de fermer les yeux, même au nom de la croissance économique.
.../...
http://www.lesaffaires.com/blogues/diane-berard/birmanie--lecon-d-ethique-de-la-chef-de-l-opposition-aung-san-suu-kyi--/545158
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La presse officielle birmane dresse l'éloge d'Aung San Suu Kyi
La presse d'Etat birmane, habituellement très discrète sur la chef de file de l'opposition Aung San Suu Kyi, et qui n'évoquait pratiquement jamais son nom il y a encore deux ans, a salué mardi son rôle de "leader". Une tribune publiée par le New Light of Myanmar, intitulée "Aux dirigeants qui sont l'espoir de la Birmanie", fait l'éloge commun du président réformateur et de la Prix Nobel de la paix, sur lesquels il fait reposer l'avenir du pays : "Réalisant que l'avenir de notre peuple dépend des deux dirigeants, le président et Mme Aung San Suu Kyi, ils devraient coopérer en se basant sur la confiance commune et la compréhension". "Nous pensons réellement que les deux dirigeants sont plus clairvoyants et visionnaires que nous", ajoute l'article.
L'auteur fait référence au premier voyage à l'étranger depuis vingt-quatre ans que Suu Kyi a effectué la semaine dernière en Thaïlande, lors duquel elle a attiré dans son sillage une foule de journalistes. "Ce ne serait pas une exagération de dire que le monde entier était concentré sur le Forum [économique mondial sur l'Asie de l'Est]", auquel elle a assisté à Bangkok, a noté cette tribune.
VISITE EN THAÏLANDE "TRÈS SATISFAISANTE"
L'auteur y évoque également les rumeurs qui l'"inquiètent", selon lesquelles le président aurait annulé sa propre visite en Thaïlande parce qu'il était "irrité" par les projecteurs braqués sur l'opposante. Suu Kyi est rentrée sans encombre dimanche en Birmanie après une visite qu'elle a jugée "très satisfaisante".
La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé au total quinze années en résidence surveillée, n'avait jusqu'à présent jamais osé quitter son pays depuis 1988 de peur de ne pas être autorisée à y revenir. Mais le nouveau gouvernement, qui a multiplié les réformes depuis la dissolution de la junte en mars 2011, l'a laissée revenir dans le jeu politique officiel. La toute nouvelle députée, désormais libre de ses mouvements, prévoit une tournée historique en Europe mi-juin.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/06/05/la-presse-officielle-birmane-dresse-l-eloge-d-aung-san-suu-kyi_1712651_3216.html
L'auteur fait référence au premier voyage à l'étranger depuis vingt-quatre ans que Suu Kyi a effectué la semaine dernière en Thaïlande, lors duquel elle a attiré dans son sillage une foule de journalistes. "Ce ne serait pas une exagération de dire que le monde entier était concentré sur le Forum [économique mondial sur l'Asie de l'Est]", auquel elle a assisté à Bangkok, a noté cette tribune.
VISITE EN THAÏLANDE "TRÈS SATISFAISANTE"
L'auteur y évoque également les rumeurs qui l'"inquiètent", selon lesquelles le président aurait annulé sa propre visite en Thaïlande parce qu'il était "irrité" par les projecteurs braqués sur l'opposante. Suu Kyi est rentrée sans encombre dimanche en Birmanie après une visite qu'elle a jugée "très satisfaisante".
La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé au total quinze années en résidence surveillée, n'avait jusqu'à présent jamais osé quitter son pays depuis 1988 de peur de ne pas être autorisée à y revenir. Mais le nouveau gouvernement, qui a multiplié les réformes depuis la dissolution de la junte en mars 2011, l'a laissée revenir dans le jeu politique officiel. La toute nouvelle députée, désormais libre de ses mouvements, prévoit une tournée historique en Europe mi-juin.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/06/05/la-presse-officielle-birmane-dresse-l-eloge-d-aung-san-suu-kyi_1712651_3216.html
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Aung San Suu Kyi, l'icône de l'opposition, entame une tournée internationale
RANGOUN — La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi entame mercredi un voyage aux allures de tournée triomphale en Europe, où elle prononcera enfin son discours de récipiendaire du prix Nobel de la paix et affinera son image d'icône mondiale de la démocratie.
La "Dame", qui aura 67 ans le 19 juin, donnera sa "conférence Nobel" à Oslo samedi, 21 ans après avoir reçu la distinction qui l'a fait basculer dans une dimension politique planétaire.
Alors que l'ouest du pays est en proie à des violences religieuses meurtrières, opposant communautés bouddhistes et musulmanes en Etat Rakhine, elle atterrira à Genève, pour exposer aux Nations unies le problème brûlant du travail forcé.
Puis elle poursuivra son voyage en Grande-Bretagne, où elle a fait ses études et fondé sa famille, avant de conclure par Paris.
Un parcours de plus de quinze jours, à la fois personnel et politique, dans des capitales qui l'ont fidèlement soutenue depuis son premier discours militant en 1988.
Depuis lors et jusqu'il y a quelques semaines, elle était demeurée soit en résidence surveillée, soit suffisamment en conflit avec la junte pour ne jamais oser quitter le pays de peur d'être contrainte à l'exil. Libre depuis fin 2010, députée depuis avril, elle jouit aujourd'hui d'un tout autre statut.
Elle "va très certainement poursuivre sa rhétorique (...) de leader morale, inspiratrice, et chercher à peaufiner son image d'icone démocratique", estime Renaud Egreteau, spécialiste de la Birmanie à l'université de Hong Kong.
"Elle est un Nobel de la paix, et c'est avec cette casquette qu'elle a tout intérêt à s'adresser aux opinions publiques et dirigeants européens".
Le président Thein Sein, qui l'a réintroduite dans le jeu politique birman, a lui-même intérêt à la laisser user de son inépuisable pouvoir de séduction. Il veut voir disparaître les dernières sanctions et relancer une machine économique pleine de promesses pour les investisseurs, mais au point-mort.
Suu Kyi "reste la clé de la poursuite de l'ouverture vers l'Occident, et la laisser faire le tour des capitales européennes est une condition nécessaire à la bienveillance des Occidentaux envers le régime", ajoute le chercheur.
Suu Kyi sera accompagnée d'une délégation de quatre personnes, dont aucune ne fait partie du cercle historique des fondateurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Les "oncles", comme ils sont surnommés avec un mélange de respect et de critique, cèdent symboliquement la place à une nouvelle génération.
Parmi eux figure Phyo Zeya Thaw, un rappeur célèbre en Birmanie qui s'est distingué aux partielles d'avril en devenant député d'une circonscription de Naypyidaw, la capitale.
Suu Kyi "a été très critiquée pour s'être reposée sur les conseils de vieux messieurs (...), donnant l'impression qu'elle était déconnectée," souligne Pavin Chachavalpongpun, de l'université de Kyoto. "Emmener des jeunes avec elle montre qu'elle se réinvente et (...) qu'elle sait toujours ce que veut la jeune génération".
Et l'analyste de distinguer, en ligne de mire, la perspective des élections de 2015 et son avenir si elle devait les remporter. "Elle pourrait devenir la prochaine dirigeante de Birmanie, donc elle va vouloir présenter ce profil".
L'ensemble du voyage durera du 13 au 30 juin. Mais le marathon comprendra une partie personnelle que, comme d'habitude, elle tentera de garder jalousement dans la sphère privée.
Car Suu Kyi a sacrifié sa vie de famille à son combat politique. Elle avait notamment renoncé à assister aux funérailles de son mari en 1999, et ne voyait que très épisodiquement ses deux enfants, Kim et Alexander.
"Il y aura une réunion familiale", a simplement confirmé à l'AFP Khun Thar Myint, chef de sa sécurité. "Je ne veux pas perturber les retrouvailles d'une famille qui a vécu séparée si longtemps. Et je ne veux pas que d'autres les perturbent non plus".
AFP
La "Dame", qui aura 67 ans le 19 juin, donnera sa "conférence Nobel" à Oslo samedi, 21 ans après avoir reçu la distinction qui l'a fait basculer dans une dimension politique planétaire.
Alors que l'ouest du pays est en proie à des violences religieuses meurtrières, opposant communautés bouddhistes et musulmanes en Etat Rakhine, elle atterrira à Genève, pour exposer aux Nations unies le problème brûlant du travail forcé.
Puis elle poursuivra son voyage en Grande-Bretagne, où elle a fait ses études et fondé sa famille, avant de conclure par Paris.
Un parcours de plus de quinze jours, à la fois personnel et politique, dans des capitales qui l'ont fidèlement soutenue depuis son premier discours militant en 1988.
Depuis lors et jusqu'il y a quelques semaines, elle était demeurée soit en résidence surveillée, soit suffisamment en conflit avec la junte pour ne jamais oser quitter le pays de peur d'être contrainte à l'exil. Libre depuis fin 2010, députée depuis avril, elle jouit aujourd'hui d'un tout autre statut.
Elle "va très certainement poursuivre sa rhétorique (...) de leader morale, inspiratrice, et chercher à peaufiner son image d'icone démocratique", estime Renaud Egreteau, spécialiste de la Birmanie à l'université de Hong Kong.
"Elle est un Nobel de la paix, et c'est avec cette casquette qu'elle a tout intérêt à s'adresser aux opinions publiques et dirigeants européens".
Le président Thein Sein, qui l'a réintroduite dans le jeu politique birman, a lui-même intérêt à la laisser user de son inépuisable pouvoir de séduction. Il veut voir disparaître les dernières sanctions et relancer une machine économique pleine de promesses pour les investisseurs, mais au point-mort.
Suu Kyi "reste la clé de la poursuite de l'ouverture vers l'Occident, et la laisser faire le tour des capitales européennes est une condition nécessaire à la bienveillance des Occidentaux envers le régime", ajoute le chercheur.
Suu Kyi sera accompagnée d'une délégation de quatre personnes, dont aucune ne fait partie du cercle historique des fondateurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Les "oncles", comme ils sont surnommés avec un mélange de respect et de critique, cèdent symboliquement la place à une nouvelle génération.
Parmi eux figure Phyo Zeya Thaw, un rappeur célèbre en Birmanie qui s'est distingué aux partielles d'avril en devenant député d'une circonscription de Naypyidaw, la capitale.
Suu Kyi "a été très critiquée pour s'être reposée sur les conseils de vieux messieurs (...), donnant l'impression qu'elle était déconnectée," souligne Pavin Chachavalpongpun, de l'université de Kyoto. "Emmener des jeunes avec elle montre qu'elle se réinvente et (...) qu'elle sait toujours ce que veut la jeune génération".
Et l'analyste de distinguer, en ligne de mire, la perspective des élections de 2015 et son avenir si elle devait les remporter. "Elle pourrait devenir la prochaine dirigeante de Birmanie, donc elle va vouloir présenter ce profil".
L'ensemble du voyage durera du 13 au 30 juin. Mais le marathon comprendra une partie personnelle que, comme d'habitude, elle tentera de garder jalousement dans la sphère privée.
Car Suu Kyi a sacrifié sa vie de famille à son combat politique. Elle avait notamment renoncé à assister aux funérailles de son mari en 1999, et ne voyait que très épisodiquement ses deux enfants, Kim et Alexander.
"Il y aura une réunion familiale", a simplement confirmé à l'AFP Khun Thar Myint, chef de sa sécurité. "Je ne veux pas perturber les retrouvailles d'une famille qui a vécu séparée si longtemps. Et je ne veux pas que d'autres les perturbent non plus".
AFP
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Aung San Suu Kyi, la dame de fer derrière l’icône
Aung San Suu Kyi, l a combativité de celle qui a dédié toute sa vie à la cause du peuple birman. (Ye Aung Thu/AFP)
La cheffe de l’opposition birmane entame ce mercredi une tournée en Europe qui passera par Genève. Un triomphe annoncé. Son obstination lui a permis de résister à plus de vingt ans d’oppression par le régime militaire. Une dame de fer, parfois inflexible
l y a chez Aung San Suu Kyi un mélange assez inhabituel d’une grande fermeté, voire d’une certaine inflexibilité, et d’une profonde clairvoyance. C’est ce mélange qui exerce un magnétisme puissant, envoûtant, sur toutes les personnes qui entrent en contact avec elle. Droiture et séduction, intelligence et courage: comment ne pas tomber devant telle alchimie?
Elle est aussi représentative d’une autre hybridation, tout aussi fascinante, celle de la culture asiatique et de la culture européenne. De l’Asie, elle a pris la force tranquille du bouddhisme, le détachement des choses de ce monde, la conscience de la roue des existences; de l’Europe, les ressources de l’argumentation rationnelle, la philosophie juridique, la valorisation des droits individuels. Et non celle, comme on pourrait être tenté de le croire, de la démocratie.
Elle nous l’avait dit lors d’un entretien en septembre 1995: «Nous [les Birmans] avons été parfois plus proches des idées démocratiques que les Européens, lesquels croyaient dans la royauté de droit divin, alors que les Birmans, selon la conception bouddhiste de la royauté, parlaient des devoirs et des responsabilités des rois.»
Personnalité éminemment complexe, donc, et en même temps pudique. D’une réserve presque «victorienne», encline à séparer strictement ce qui relève de la lutte politique et ce qui tient du domaine privé. Pour tenter d’en cerner quelques traits, il faut remonter à sa période de formation, à son enfance puis à son adolescence, privilégiée et cosmopolite, certes, mais aussi empreinte d’altruisme et de discipline.
Aung San Suu Kyi n’a pas vraiment connu son père, le héros de l’indépendance birmane Aung San, assassiné en 1947 alors qu’elle n’avait que 2 ans. Malgré cela, son enfance a été bercée par le souvenir de ce jeune homme martial, à la fois guerrier féroce et habile négociateur. «Dès que j’ai été capable de lire facilement, j’ai commencé à dévorer tout ce que je pouvais sur lui, ses discours, ses écrits…», se rappelle-t-elle. L’image d’un père entretenue par la mère, Daw Khin Kyi, qui éduque Aung San Suu Kyi et ses frères «selon les principes qu’elle pensait que mon père approuvait: l’altruisme, l’honnêteté et le courage». «Elle n’approuvait pas du tout la couardise; elle était très ennuyée si nous manifestions une peur de quoi que ce soit.»
Le bouddhisme représente une influence majeure. Un monastère se trouve en face de la maison familiale, et les visites à la pagode sont quasi quotidiennes. Pendant ses périodes d’assignation à résidence, la pratique de la méditation a beaucoup aidé Aung San Suu Kyi. «Parfois je pensais: je peux le supporter; je suis seule, je suis en détention, mais j’ai l’esprit en paix et je suis forte. J’avais cet état d’esprit quand vous vous sentez une formidable force spirituelle», raconte-t-elle.
Parmi les autres influences, celle de Gandhi, dont elle étudie les écrits pendant son adolescence à New Delhi, où sa mère est ambassadrice. Des enseignements du Mahatma, elle tire une morale politique basée sur la primauté des principes et la croyance dans des stratégies de non-violence. Influence dominante aussi: celle de Nelson Mandela, dont elle lit et relit l’autobiographie, Long Walk to Freedom, pendant sa détention. Elle lui emprunte la persévérance, mais aussi la patience. «Si vous lisez ce livre, vous vous rendrez compte que la marche vers la réconciliation a été longue. Même après le début du dialogue, il n’y avait pas immédiatement de sincérité et de confiance. La confiance s’établissait entre le Congrès national africain et le gouvernement blanc au fur et à mesure que le dialogue progressait», dit-elle.
Certains de ceux qui connaissent bien Aung San Suu Kyi la décrivent pourtant comme une femme têtue, obstinée, peu flexible. Ils lui reprochent sa position maintes fois répétée avant 2011 en faveur des sanctions économiques occidentales, y compris ses réticences devant l’aide humanitaire apportée par des agences internationales en Birmanie. «Elle est idéaliste. Cet idéalisme lui vient de son père qui était un martyr. Mais elle a oublié combien son père était aussi flexible. Dans le bouddhisme, vous n’allez pas aux extrêmes», dit une ancienne amie birmane.
Le débat sur les sanctions tourne en boucle, car il s’enferre souvent dans des querelles idéologiques sans s’attacher aux effets pragmatiques des mesures. Mais Aung San Suu Kyi sait aussi reconnaître ses erreurs. Après avoir exprimé des doutes sur le travail de la Croix-Rouge internationale dans les prisons de Birmanie en 1999, elle reconnaîtra ensuite qu’elle avait eu tort et que l’organisation avait fait un bon travail, notamment concernant les prisonniers politiques.
Parallèlement, la suggestion d’Aung San Suu Kyi – alors encore assignée à résidence – faite au comité exécutif de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), de boycotter les élections de novembre 2010 a provoqué de nombreuses critiques, et même amené certains des membres à créer un nouveau parti (le Front national démocratique ou NDF) pour participer au scrutin. Khin Maung Swe, un vétéran de la Ligue, a fait partie de ces scissionnistes.
«Il y a eu un débat très vif au sein du comité exécutif. Nous étions pour le réenregistrement du parti pour les élections. Quand la légalité (de la Ligue) a expiré, nous sommes partis. Depuis, Aung San Suu Kyi nous traite en ennemis. Nous ne comprenons pas. Nous voulions seulement élargir notre espace politique en participant aux élections, et nous voyons maintenant que notre espoir était justifié», dit-il.
Après sa libération en novembre 2011, Aung San Suu Kyi a changé d’avis et participé aux élections partielles d’avril dernier lors desquelles elle a obtenu un siège parlementaire. Mais elle n’a pas changé son ostracisme vis-à-vis des anciens de la Ligue.
Ce trait de caractère qui semble lui faire apparaître des «traîtres» parmi ceux qui, simplement, ne partagent pas ses opinions ne doit pas être exagéré. En tous les cas, son «obstination» lui a permis de résister à plus de vingt ans d’oppression par le régime militaire. Aung San Suu Kyi n’est pas une brave dame, mais une dame de fer, une cheffe politique. Plongez dans ce regard d’acier, et vous sentirez toute la combativité d’une femme qui a dédié sa vie à la cause du peuple birman.
Avec un sacrifice considérable: elle n’a même pas pu rendre visite à son mari, l’universitaire Michael Aris, avant qu’il ne décède d’un cancer en Grande-Bretagne en 1999, de peur de ne pas pouvoir revenir en Birmanie. Elle n’a pas non plus vu grandir ses deux fils, qu’elle avait élevés à Oxford, où enseignait son mari. Il est aisé de comprendre qu’un tel investissement aboutisse à une faible tolérance pour ceux qu’elle perçoit comme timorés, opportunistes ou décevants.
Comme le dit un responsable d’ONG à Rangoon cité dans la biographie de Thierry Falise, Aung San Suu Kyi, le jasmin ou la lune, (Ed. Florent Massot, Paris, 2007), elle «porte les gens en haute estime et est donc déçue lorsqu’ils ne répondent pas à ses attentes. Dans ces cas-là, elle peut se montrer dure envers son entourage». Deux membres de la Ligue expulsés en 1997 du parti pour avoir appelé dans un rapport Aung San Suu Kyi à se montrer «plus réaliste» s’en sont rendu compte.
L’aspect ultra-médiatique d’Aung San Suu Kyi a fait quelque peu oublier l’autre grand acteur du changement en Birmanie: le président Thein Sein. Que s’est-il passé chez ce militaire de carrière, propulsé au pouvoir avec l’appui du chef de l’ex-junte, Than Shwe, pour qu’il entame un processus de réforme qui, forcément, va éroder à terme les positions des militaires? La ligne droite, épurée, suivie par Aung San Suu Kyi, est pour Thein Sein une ligne tortueuse, pleine de détours. Sa décision de s’engager n’était pas sans risques et le chemin qu’il a parcouru est considérable.
«Aung San Suu Kyi a aussi besoin de son De Klerk», indique une diplomate à Rangoon, évoquant l’ancien président sud-africain qui mit fin au système d’apartheid en coopérant avec Nelson Mandela. C’est donc très probablement à quatre mains que s’écrira l’avenir de la Birmanie. Cette relation entre la tenace opposante et l’austère général ferait la matière d’un film passionnant sur la difficulté de la transition d’un régime autocratique à un système plus démocratique, un film dégagé du halo hagiographique qui embrume trop souvent les récits sur la Dame.
source http://www.letemps.ch/
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"investir en Birmanie"
La chef de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi a lancé un vibrant appel à la communauté internationale à venir investir en Birmanie, dans un discours prononcé devant la Conférence internationale du travail à l'ONU à Genève. "S'il vous plaît, encouragez vos gouvernements à nous aider à construire" une société tournée vers le développement et donnant du travail aux jeunes, a déclaré Mme Aung San Suu Kyi, au premier jour d'une tournée historique en Europe, après 22 ans de résidence forcée en Birmanie.
"C'est une demande pressante de ma part", a ajouté la frêle femme politique birmane, accueillie par une ovation à Genève. Les entreprises étrangères ne viennent pas seulement par "altruisme, je le sais", a-t-elle ajouté, mais je "souhaite que leurs profits soient partagés avec notre population", notamment les jeunes, qui n'ont pas eu la chance d'avoir une éducation, a-t-elle ajouté.
La chef de l'opposition birmane a aussi invité tous les participants à la conférence de l'OIT à se rendre en Birmanie pour se "rendre compte de tout le potentiel" que représente la jeunesse du pays. Mme Aung San Suu Kyi a également souligné que c'était la première fois depuis 30 ans qu'elle revenait à Genève. Après Genève, Mme Aung San Suu Kyi doit se rendre à Berne, deuxième étape de l'étape suisse de sa tournée européenne.
AFP
"C'est une demande pressante de ma part", a ajouté la frêle femme politique birmane, accueillie par une ovation à Genève. Les entreprises étrangères ne viennent pas seulement par "altruisme, je le sais", a-t-elle ajouté, mais je "souhaite que leurs profits soient partagés avec notre population", notamment les jeunes, qui n'ont pas eu la chance d'avoir une éducation, a-t-elle ajouté.
La chef de l'opposition birmane a aussi invité tous les participants à la conférence de l'OIT à se rendre en Birmanie pour se "rendre compte de tout le potentiel" que représente la jeunesse du pays. Mme Aung San Suu Kyi a également souligné que c'était la première fois depuis 30 ans qu'elle revenait à Genève. Après Genève, Mme Aung San Suu Kyi doit se rendre à Berne, deuxième étape de l'étape suisse de sa tournée européenne.
AFP
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Aung San Suu Kyi, la charismatique dirigeante de l'opposition birmane, a été victime d'un léger malaise jeudi après-midi au terme d'une journée marquée par un appel devant l'ONU à Genève aux investisseurs et aux gouvernements étrangers pour aider le processus démocratique en Birmanie.
La "Dame de Rangoun", dont c'est la première visite en Europe depuis 23 ans, a été victime d'un léger malaise en fin d'après-midi à Berne, se déclarant "totalement épuisée et désorientée" en raison du décalage horaire.
Arrivée la veille au soir à Genève depuis Rangoun, elle a été accueillie jeudi matin par les 4.000 délégués de 185 pays à la conférence de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Ils ont applaudi debout à plusieurs reprises la lauréate du prix Nobel de la paix, qui revient en Europe après plus de 20 ans passés en résidence surveillée dans son pays.
Dans son discours devant la conférence de l'OIT, au premier jour de sa tournée européenne historique, Aung San Suu Kyi a plaidé pour la levée et la suspension des sanctions frappant son pays.
C'est une "occasion sans précédent pour le développement économique de la Birmanie. Je vous appelle tous à joindre vos efforts aux nôtres", a déclaré la présidente de la Ligue nationale pour la démocratie.
"C'est une demande pressante de ma part. Gouvernements, entreprises, travailleurs, vous pouvez tous nous aider à créer la société qui offrira un avenir à notre pays", a affirmé la lauréate du Nobel.
Elle a invité tous les participants à la conférence de l'OIT à se rendre en Birmanie pour "se rendre compte de tout le potentiel" que représente la jeunesse du pays.
Dans un véritable discours-programme, Aung San Suu Kyi a insisté sur une série de réformes qui sont encore nécessaires pour instaurer les règles de droit et renforcer les institutions démocratiques en Birmanie, des conditions pour attirer les investisseurs.
Elle a en outre fait valoir la nécessité de règles de transparence et de bonnes pratiques dans le secteur de l'énergie, d'entreprises d'Etat plus compétitives et d'une protection des petits agriculteurs.
Interrogée au cours d'une conférence de presse, Aung San Suu Kyi a affirmé que le groupe pétrolier français Total était un investisseur responsable en Birmanie.
"Même s'il y a eu des interrogations du temps de la junte militaire (birmane), aujourd'hui il (Total) est sensible aux questions relevant des droits de l'homme", a-t-elle dit. "Je ne vais pas demander le retrait de Total et de Chevron", un groupe pétrolier américain, a-t-elle assuré.
Elle a répété dans la soirée que les compagnies étrangères étaient les bienvenues pour investir en Birmanie à condition qu'elles respectent les règles du commerce international et qu'elles agissent en toute transparence.
Aung San Suu Kyi a aussi insisté sur la nécessité d'un règlement politique pour mettre fin aux combats ethniques dans l'Etat de Rakhine, en Birmanie, et affirmé que la question de la citoyenneté des Rohingyas devait être réglée par un nouveau cadre juridique.
La dirigeante birmane, qui aura 67 ans dans quelques jours, a aussi demandé de l'aide pour la jeunesse de son pays, qui n'a pas eu la chance de recevoir une éducation et qui souffre d'un chômage endémique.
"Des jeunes sans emploi perdent toute confiance dans la société qui a échoué à leur donner une chance", a-t-elle ajouté, soulignant les problèmes de drogue et d'alcoolisme qui y sont liés.
Après Genève, Aung San Suu Kyi s'est rendue en train à Berne pour des rencontres avec le gouvernement suisse.
Elle participait à une conférence de presse quand elle a été prise de vomissements. Aung San Suu Kyi, une fleur fraîche dans les cheveux, s'est excusée en souriant et a regagné précipitamment son hôtel. Elle venait de plaisanter en soulignant combien elle avait "perdu l'habitude du décalage horaire" après ces longues années d'absence de liberté. "Je suis totalement épuisée et désorientée", avait-elle dit.
Elle sortait d'un entretien avec le chef de la diplomatie suisse, Didier Burkhalter, qui l'a assurée du "soutien concret" de son pays au processus de démocratisation en Birmanie, avec notamment l'ouverture d'ici à cinq mois d'une ambassade de Suisse à Rangoun et le financement d'une série de projets de coopération.
Aung San Su Kyi doit partir vendredi pour Oslo via l'aéroport de Zurich. Elle va recevoir en Norvège son prix Nobel octroyé en 1991.
La militante birmane se rendra ensuite en Grande-Bretagne, en Irlande et en France.
http://www.leparisien.fr/
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
L'interview d'Aung San Suu Kyi en version française
Version française de l'entretien qu'a accordé Aung San Suu Kyi à Darius Rochebin ce vendredi à Berne.
http://www.rts.ch/
Version française de l'entretien qu'a accordé Aung San Suu Kyi à Darius Rochebin ce vendredi à Berne.
http://www.rts.ch/
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Aung San Suu Kyi, ovationnée, a reçu son prix Nobel
L'opposante birmane s'est engagée à Oslo à poursuivre son combat pour la démocratie dans son discours d'acceptation du prix Nobel de la Paix.
Vingt et un ans après s'être vu décerner le Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, placée à l'époque en résidence surveillée à Rangoun, a pu enfin tenir samedi son discours de récipiendaire, dans la grande salle de la mairie d'Oslo. Un discours empreint d'émotion et de détermination, dans laquelle l'icône birmane s'est dite prête à jouer «tout son rôle» dans le processus d'ouverture en cours.
Lors d'une interview diffusée ce samedi par la BBC, la «Dame», comme on la surnommait en Birmanie lorsque son nom était proscrit, a indiqué qu'elle souhaitait un amendement de la Constitution qui lui interdit actuellement de briguer la présidence du pays compte tenu de son mariage avec un étranger, l'orientaliste britannique Michael Aris, décédé en 1999.
Dans son intervention du Nobel, qui a duré environ une heure, Aung San Suu Kyi, le visage quelque peu émacié par la fatigue, elle aura 67 ans ans la semaine prochaine, a nommément cité le président Thein Sein, un ex-pilier de la junte militaire, en lui attribuant la «mise en mouvement des réformes», en Birmanie depuis le printemps 2011. «Des pas vers la démocratisation ont été accomplis», s'est-elle félicitée, devant un auditoire d'un millier de personnes au premier rang desquelles, le roi Harald de Norvège, la reine Sonja et le prince héritier Haakon.
Optimisme prudent
Aung San Suu Kiy s'est néanmoins fait l'avocate d'un «optimisme prudent», mettant en relief les grandes difficultés du processus en cours dont elle dit qu'il est «réversible». «Nous espérons que des accords de cessez-le-feu mèneront à des règlements politiques», a-t-elle souhaité, en évoquant notamment les combats toujours en cours entre l'armée et la minorité ethnique des Kachins, dans le nord de la Birmanie.
La chef de l'opposition birmane a également souligné qu'au moment même où elle avait quitté Rangoun cette semaine, la violence se déchainait à l'ouest du pays, entre la communauté bouddhiste et la minorité musulmane. Des affrontements qui ont fait cinquante morts ces deux dernières semaines, selon la presse officielle, et entrainé l'imposition de l'état de siège. «Partout, il y a des forces négatives qui sapent les fondations de la paix», a-t-elle déploré.
«J'ai été un prisonnier de conscience»
Son appel le plus vibrant aura été en faveur de la libération des prisonniers politiques. Celle qui a été privée de liberté pendant plus de quinze ans a exprimé ses craintes que «parce que les détenus les plus connus ont été libérés, les autres, les inconnus, seront oubliés». Et d'ajouter, en déchainant, un tonnerre d'applaudissements: «Si je suis devant vous, c'est parce que j'ai été un prisonnier de conscience».
La dimension personnelle a souvent affleuré dans ce discours solennel. Le fils de l'opposante, Kim, né en 1977, était assis au premier rang. Aung San Suu Kyi a cité son autre fils, Alexander, son aîné de quatre ans. Tous deux étaient venus à Oslo, avec leur père recevoir le Prix, le 10 décembre 1991, en l'absence de leur mère. Quatre ans plus tard, alors que Michael Aris était malade du cancer en Grande-Bretagne, Suu Kyi avait refusé de quitter la Birmanie pour le rejoindre, de crainte de n'être plus autorisée à revenir. Privilégiant son engagement politique, elle n'avait jamais pu revoir Michael Aris, qui décédera en 1999. Alexander n'était pas présent samedi à Oslo.
«Souvent, durant mon assignation à résidence, je me sentais comme si je n'appartenais plus au monde réel», a-t-elle dit, analysant également les leçons de sa foi bouddhiste. Elle apprendra à la radio, un soir de 1991, que le Prix Nobel de la Paix lui a été attribué. «Cela m'a ramené une nouvelle fois dans le monde de la communauté humaine. (…) Nous n'allions pas être oublié», a-t-elle expliqué. Comme, elle, le dissident chinois Liu Xiabo, lauréat du Prix 2010, n'a pu jusqu'à présent venir à Oslo recevoir son prix. «Nous espérons qu'il n'aura pas à attendre aussi longtemps que vous», a souhaité le président du Comité Nobel, Thorbjorn Jagland.
www.lefigaro.fr
Vingt et un ans après s'être vu décerner le Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi, placée à l'époque en résidence surveillée à Rangoun, a pu enfin tenir samedi son discours de récipiendaire, dans la grande salle de la mairie d'Oslo. Un discours empreint d'émotion et de détermination, dans laquelle l'icône birmane s'est dite prête à jouer «tout son rôle» dans le processus d'ouverture en cours.
Lors d'une interview diffusée ce samedi par la BBC, la «Dame», comme on la surnommait en Birmanie lorsque son nom était proscrit, a indiqué qu'elle souhaitait un amendement de la Constitution qui lui interdit actuellement de briguer la présidence du pays compte tenu de son mariage avec un étranger, l'orientaliste britannique Michael Aris, décédé en 1999.
Dans son intervention du Nobel, qui a duré environ une heure, Aung San Suu Kyi, le visage quelque peu émacié par la fatigue, elle aura 67 ans ans la semaine prochaine, a nommément cité le président Thein Sein, un ex-pilier de la junte militaire, en lui attribuant la «mise en mouvement des réformes», en Birmanie depuis le printemps 2011. «Des pas vers la démocratisation ont été accomplis», s'est-elle félicitée, devant un auditoire d'un millier de personnes au premier rang desquelles, le roi Harald de Norvège, la reine Sonja et le prince héritier Haakon.
Optimisme prudent
Aung San Suu Kiy s'est néanmoins fait l'avocate d'un «optimisme prudent», mettant en relief les grandes difficultés du processus en cours dont elle dit qu'il est «réversible». «Nous espérons que des accords de cessez-le-feu mèneront à des règlements politiques», a-t-elle souhaité, en évoquant notamment les combats toujours en cours entre l'armée et la minorité ethnique des Kachins, dans le nord de la Birmanie.
La chef de l'opposition birmane a également souligné qu'au moment même où elle avait quitté Rangoun cette semaine, la violence se déchainait à l'ouest du pays, entre la communauté bouddhiste et la minorité musulmane. Des affrontements qui ont fait cinquante morts ces deux dernières semaines, selon la presse officielle, et entrainé l'imposition de l'état de siège. «Partout, il y a des forces négatives qui sapent les fondations de la paix», a-t-elle déploré.
«J'ai été un prisonnier de conscience»
Son appel le plus vibrant aura été en faveur de la libération des prisonniers politiques. Celle qui a été privée de liberté pendant plus de quinze ans a exprimé ses craintes que «parce que les détenus les plus connus ont été libérés, les autres, les inconnus, seront oubliés». Et d'ajouter, en déchainant, un tonnerre d'applaudissements: «Si je suis devant vous, c'est parce que j'ai été un prisonnier de conscience».
La dimension personnelle a souvent affleuré dans ce discours solennel. Le fils de l'opposante, Kim, né en 1977, était assis au premier rang. Aung San Suu Kyi a cité son autre fils, Alexander, son aîné de quatre ans. Tous deux étaient venus à Oslo, avec leur père recevoir le Prix, le 10 décembre 1991, en l'absence de leur mère. Quatre ans plus tard, alors que Michael Aris était malade du cancer en Grande-Bretagne, Suu Kyi avait refusé de quitter la Birmanie pour le rejoindre, de crainte de n'être plus autorisée à revenir. Privilégiant son engagement politique, elle n'avait jamais pu revoir Michael Aris, qui décédera en 1999. Alexander n'était pas présent samedi à Oslo.
«Souvent, durant mon assignation à résidence, je me sentais comme si je n'appartenais plus au monde réel», a-t-elle dit, analysant également les leçons de sa foi bouddhiste. Elle apprendra à la radio, un soir de 1991, que le Prix Nobel de la Paix lui a été attribué. «Cela m'a ramené une nouvelle fois dans le monde de la communauté humaine. (…) Nous n'allions pas être oublié», a-t-elle expliqué. Comme, elle, le dissident chinois Liu Xiabo, lauréat du Prix 2010, n'a pu jusqu'à présent venir à Oslo recevoir son prix. «Nous espérons qu'il n'aura pas à attendre aussi longtemps que vous», a souhaité le président du Comité Nobel, Thorbjorn Jagland.
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Le chanteur de U2 a rencontré lundi à Oslo l'opposante birmane Aung San Suu Kyi dont il est un fervent admirateur au point de lui avoir dédié une chanson avec U2. "Je suis ébloui", a déclaré le chanteur irlandais lors d'un forum pour la paix organisé dans la capitale norvégienne au dernier jour de la visite de la lauréate du prix Nobel de la Paix 1991.
"Ce que je trouve le plus impressionnant, c'est son attitude de non-violence", a expliqué Bono. "Avec Daw Suu, vous avez l'impression que la paix n'est pas simplement
l'absence de guerre autour de nous, mais plutôt que la paix est l'absence de guerre en nous", a-t-il ajouté en utilisant une formule honorifique birmane signifiant "tante" pour nommer Mme Suu Kyi.
Un accueil de rockstar
La combattante pour la démocratie, en l'honneur de qui Bono a écrit la chanson "Walk On", a elle-même reçu un accueil de rockstar lors de cette étape d'une tournée européenne triomphale au cours de laquelle elle a enfin prononcé son discours Nobel, 21 ans après que son époux et ses enfants l'eurent reçu en son nom.
Des milliers de personnes l'ont ainsi acclamée tout au long de ses apparitions en Norvège, deuxième des cinq pays qu'elle doit visiter au cours de ce premier voyage européen en 24 ans, après des années de résidence surveillée. Libérée en 2010, elle a depuis été élue députée tandis que le régime donne des signes d'ouverture. Après la Norvège, elle doit faire halte en Grande-Bretagne, où elle fêtera ses 67 ans mardi.
"Suu Kyi était en tournée avec nous"
Lundi à Oslo, Bono qui utilise son statut de star planétaire pour promouvoir les droits de l'homme et lutter contre la pauvreté a rappelé que des messages de Mme Suu Kyi avaient été projetés sur des écrans géants lors des concerts de la dernière tournée mondiale de U2.
"Suu Kyi était en tournée avec nous", a déclaré Bono en conférence de presse. "Nous avons joué devant 7 millions de personnes. Elle était là chaque soir. Une version digitale, mais elle est très forte en live !", a-t-il ajouté. "Elle créait une véritable relation avec notre public (...) leur expliquant que leurs voix étaient puissantes et qu'ils pouvaient être entendus jusqu'en Birmanie", a raconté le chanteur.
Il s'est souvenu qu'à ces concerts, nombre de fans portaient des t-shirts "ASSK" sans savoir qui était cette Aung San Suu Kyi. "Certains pensaient qu'elle est un groupe de speed metal asiatique", a-t-il plaisanté en estimant qu'il était certainement bien que "parmi les fans de U2 tous ne soient pas des étudiants en sciences politiques".
L'opposante birmane aime la chanson qui lui est dédiée
De son côté, Mme Suu Kyi a dit apprécier la musique de son admirateur et notamment la chanson "Walk On" qui lui est dédiée. "J'aime la chanson car elle est très proche de ce que je ressens, que c'est à chacun de poursuivre sa route", a-t-elle dit. "C'est bien d'avoir du soutien. C'est bien d'avoir des gens qui ont pour vous de la sympathie et vous comprennent. Mais au bout du compte ce sont vos deux jambes à vous qui doivent vous faire avancer", a-t-elle ajouté.
Bono, lui, s'est dit "surpris" que cette chanson ait pu "atteindre son coeur", avant d'ajouter en forme de boutade: "Qui sait, si la chanson avait été merdique, elle aurait pu faire empirer les choses".
Dans l'après-midi, Bono devait emmener Aung San Suu Kyi à bord de son jet privé vers Dublin où Amnesty International a organisé en son honneur un concert "Electric Burma".
http://www.francetv.fr/culturebox/bono-rencontre-son-idole-aung-san-suu-kyi-102341
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Aung San Suu Kyi honorée à Oxford, son université de coeur
Aung San Suu Kyi, le chef de l'opposition birmane, a reçu mercredi avec émotion un doctorat honoris causa de l'université anglaise d'Oxford, où elle a étudié et vécu des années heureuses en famille avant que son destin ne bascule en 1988.
"Cette journée m'a beaucoup émue", a reconnu la dame de Rangoun, revêtue de la toge et de la toque universitaires, en recevant le diplôme honorifique des mains de Chris Patten, président de l'université et ancien gouverneur de Hong Kong.
"Pendant toutes ces années difficiles en résidence surveillée (...) mes souvenirs d'Oxford (...) m'ont aidée à affronter les défis auxquels je devais faire face", a-t-elle confié.
Plus de 1.000 étudiants et universitaires ont longuement ovationné debout le prix Nobel de la paix, dans le cadre impressionnant de l'amphithéâtre Sheldonian du XVIIe siècle.
Chris Patten a, quant à lui, salué, en latin, la "championne insoumise de la liberté, (...) exemple de courage et de force pour (son) peuple et le reste du monde".
Pour sa première visite en Europe depuis 1988, Aung San Suu Kyi a choisi de revenir mardi et mercredi à Oxford, où elle a étudié entre 1964 et 1967 et a vécu avec Michael Aris, épousé en 1972.
C'est aussi dans cette ville du sud de l'Angleterre, où elle a passé une vingtaine d'années, qu'elle a élevé ses deux fils, Alexander et Kim, dans leurs jeunes années.
Et lorsqu'elle est partie en 1988 en Birmanie au chevet de sa mère malade, elle n'avait sans doute pas imaginé qu'elle ne reviendrait pas avant près d'un quart de siècle.
Son engagement pour la démocratie dans son pays et la lutte contre la junte militaire l'ont amenée à faire le choix douloureux de laisser derrière elle ses enfants, restés au Royaume-Uni avec leur père, un spécialiste du Tibet.
De peur que la junte militaire au pouvoir ne la laisse pas rentrer en Birmanie, elle est restée à Rangoun alors que son mari succombait à un cancer de la prostate en 1999.
Libérée en novembre 2010 après un total de 15 ans de résidence surveillée, Aung San Suu Kyi, récemment élue députée, effectue actuellement un tournée européenne de 17 jours, au cours de laquelle elle reçoit un accueil digne d'une star.
Elle a confirmé dans une interview accordée à la BBC mercredi son désir de diriger son pays si elle "peut (le) mener dans la bonne direction". Elle a aussi rejeté l'idée que sa libération en 2010 ait pu être une "combine" des autorités pour obtenir la levée des sanctions imposées à la Birmanie.
"La route qui se dessine devant moi n'est pas facile, mais Oxford attend le meilleur des siens", a-t-elle souligné.
Assise pendant la cérémonie à côté du romancier John le Carré, lui aussi honoré par l'université d'Oxford, elle l'a remercié pour ses livres, qui "m'ont aussi beaucoup aidée quand j'étais en résidence surveillée"."Ils représentaient un voyage dans le vaste monde, d'autres pays et d'autres idées", a-t-elle expliqué.
Dans le cadre de cette visite d'une semaine au Royaume-Uni, l'opposante birmane doit s'adresser jeudi aux deux chambres réunies du Parlement britannique dans l'enceinte solennelle de Westminster Hall, un honneur conféré seulement quatre fois à des dignitaires étrangers dans le passé -dont Charles de Gaulle et Nelson Mandela.
Auparavant, elle aura rencontré à la mi-journée le Premier ministre David Cameron, avec lequel elle donnera une conférence de presse commune, et le prince Charles.
Son séjour britannique doit s'achever le 26 juin, date à laquelle elle mettra le cap sur la France.
AFP
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
As part of Aung San Suu Kyi's whirlwind European visit, we were lucky enough to be able to present her with Amnesty's Ambassador of Conscience Award. Hear her speak on her time in Burma, the work we still need to do, and how you've helped with your campaigning.
There's more work to be done - prisoners of conscience still remain in Burma. Join our call to free them: amnesty.org.uk/burma
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Aung San Suu Kyi rencontre le Dalaï-lama
En novembre 2010, le Dalaï-lama avait salué la libération de la Birmane Aung San Suu Kyi. La première rencontre des deux Prix Nobel à Londres a eu lieu le 19 juin 2012. Placée sous le symbole de la paix, celle-ci est un signe encourageant dans un monde où la démocratie cherche encore à s’imposer face à la répression et au totalitarisme.
Les deux Prix Nobel de la Paix se sont retrouvés à Londres, ville que la Birmane avait quittée il y a 24 ans, y laissant son mari et leurs deux enfants. Le Dalaï-lama s’est rendu dans la capitale britannique pour y donner des conférences sur la paix et la démocratie, un sujet qui tient tout particulièrement à cœur à Aung San Suu Kyi, dont la présence à Londres est pour elle une étape parmi les multiples arrêts de son voyage européen, qu’elle a placé sous le signe du remerciement de ceux qui l’ont soutenue dans son combat.
Le Dalaï-lama a déclaré à Aung San Suu Kyi qu’il lui vouait une véritable admiration et qu’il était ravi d’enfin pouvoir faire sa connaissance. Des mots simples qui font référence à des années de souffrance et de lutte pour la Birmane. A l’issue d’une conversation d’une demi-heure, le Dalaï-lama a souhaité à Aung San Suu Kyi de réussir tout ce qu’elle comptait entreprendre et lui a assuré de la joie qui serait la sienne s’ils venaient à se rencontrer une nouvelle fois. Il lui a également confié qu’au vu du dévouement de son père défunt, il était convaincu de l’importance qu’elle avait elle aussi pour l’Humanité.
A l’annonce de la libération de la Birmane Aung San Suu Kyi, en novembre 2010, le Dalaï-lama avait exprimé sa satisfaction et salué ce geste de la part des forces militaires birmanes.
La rencontre de ces deux personnes remarquables a été ressentie par les observateurs de la planète comme un message d'espoir et de paix pour le monde.
http://www.jolpress.com/
Les deux Prix Nobel de la Paix se sont retrouvés à Londres, ville que la Birmane avait quittée il y a 24 ans, y laissant son mari et leurs deux enfants. Le Dalaï-lama s’est rendu dans la capitale britannique pour y donner des conférences sur la paix et la démocratie, un sujet qui tient tout particulièrement à cœur à Aung San Suu Kyi, dont la présence à Londres est pour elle une étape parmi les multiples arrêts de son voyage européen, qu’elle a placé sous le signe du remerciement de ceux qui l’ont soutenue dans son combat.
Le Dalaï-lama a déclaré à Aung San Suu Kyi qu’il lui vouait une véritable admiration et qu’il était ravi d’enfin pouvoir faire sa connaissance. Des mots simples qui font référence à des années de souffrance et de lutte pour la Birmane. A l’issue d’une conversation d’une demi-heure, le Dalaï-lama a souhaité à Aung San Suu Kyi de réussir tout ce qu’elle comptait entreprendre et lui a assuré de la joie qui serait la sienne s’ils venaient à se rencontrer une nouvelle fois. Il lui a également confié qu’au vu du dévouement de son père défunt, il était convaincu de l’importance qu’elle avait elle aussi pour l’Humanité.
A l’annonce de la libération de la Birmane Aung San Suu Kyi, en novembre 2010, le Dalaï-lama avait exprimé sa satisfaction et salué ce geste de la part des forces militaires birmanes.
La rencontre de ces deux personnes remarquables a été ressentie par les observateurs de la planète comme un message d'espoir et de paix pour le monde.
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Re: Daw Aung San Suu Kyi
Aung San Su Kyi arrive aujourd'hui en France. Une invitée privée de voyage depuis 23 ans ! Avec l'ouverture du pays, la Birmanie retrouve le sourire.
Qu'est ce qu'on dit pour accueillir la dame de Rangoon ?
Crédit photo : ©antwerpenR
source https://www.facebook.com/beglob
Qu'est ce qu'on dit pour accueillir la dame de Rangoon ?
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Rencontre avec "The Lady" à Paris
Diaporama ----> http://www.lemonde.fr/international/portfolio/2012/06/27/un-moment-avec-the-lady-a-paris_1725133_3210.html?fb_action_ids=10150994629814907&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline
Dans un salon de l'hôtel, Aung San Suu Kyi pose gentiment pour notre photographe, à condition que ce ne soit pas trop long.
Crédits : Nicola Lo Calzo pour le Monde
Dans un salon de l'hôtel, Aung San Suu Kyi pose gentiment pour notre photographe, à condition que ce ne soit pas trop long.
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